La nuit était tombée sur la ville, mais ni Kael ni Liora n’avaient trouvé le repos. L’ombre de tout ce qu’ils avaient affronté planait encore autour d’eux, et malgré l’apparente accalmie, chacun savait que le combat n’était pas terminé. Le danger restait tapi, prêt à surgir au moindre faux pas.
Kael se tenait près de la fenêtre, une main posée sur le rebord, fixant les lumières de la ville qui scintillaient dans l’obscurité. Son esprit ne cessait de tourner, repassant en boucle les dernières révélations. Derrière lui, Liora observait son dos, silencieuse. Elle percevait la tension dans ses épaules, la rigidité de sa mâchoire.— Tu ne dors pas, murmura-t-elle, comme si sa voix risquait de briser un équilibre fragile.Il se retourna légèrement, ses yeux sombres capturant les siens.— Et toi ?Elle haussa les épaules en esquissant un sourire fatigué.— Impossible. Avec tout ce qui s’est passé… j’ai l’impression que si je ferme les yL’aube se levait à peine sur la ville encore assoupie, mais dans la suite luxueuse où Kael et Liora se trouvaient, le sommeil avait été chassé depuis longtemps. La nuit avait été marquée par des confidences, des silences lourds de sens et des regards qui parlaient davantage que les mots. Liora, assise près de la grande baie vitrée, observait l’horizon embrumé. Son cœur battait encore vite, partagé entre l’incertitude et l’espoir.Kael, derrière elle, se leva lentement du canapé où il s’était installé. Ses pas étaient calmes, mais chacun résonnait comme une promesse de vérité. Il s’approcha, posa une main ferme mais douce sur son épaule, et souffla :– Tu ne dors jamais assez, Liora.Elle détourna légèrement la tête, croisa ses yeux d’un bleu acier. Il y avait tant de choses qu’elle voulait lui dire, tant de reproches qu’elle retenait. Mais aussi une tendresse brûlante, incontrôlable.– Comment dormir quand tout ce qui m’entoure semble prêt à explo
Le passage souterrain s’étirait sous leurs pieds comme un couloir sans fin, taillé grossièrement dans la pierre. L’air y était lourd, saturé d’humidité et d’un parfum métallique qui rappelait à Liora l’odeur du sang séché. La flamme que portait le père de Kael projetait des ombres instables sur les murs, leur donnant des allures de silhouettes menaçantes.Chaque pas résonnait dans ce silence oppressant, et pourtant aucun des trois n’osait parler. Ce fut finalement Kael qui rompit la tension, sa voix basse mais tranchante.— Pourquoi tu nous as laissé croire que tu étais mort ?L’homme ne ralentit pas sa marche. Ses épaules voûtées semblaient porter le poids d’un siècle entier de secrets.— Parce que c’était la seule manière de vous protéger, répondit-il après un long silence. Les ennemis que vous affrontez aujourd’hui sont les mêmes que j’ai combattus toute ma vie. Ils pensaient m’avoir anéanti… je les ai laissés le croire.Kael serra les
La nuit enveloppait la ville d’un voile à la fois calme et menaçant. Dans les hauteurs des tours illuminées, là où se jouaient les destins et les trahisons, Kael et Liora se retrouvaient une fois encore à la croisée des chemins. Rien n’était encore gagné, mais tout pouvait basculer.Kael avait ce regard sombre, comme chargé de mille batailles qu’il n’avait jamais cessé de livrer. Ses poings étaient crispés, son souffle lourd. Liora, de son côté, se tenait droite, le cœur battant, mais la tête haute. Elle savait qu’un nouveau chapitre de leur destin s’ouvrait, et il ne laissait aucune place à l’erreur.— Tu savais, n’est-ce pas ? murmura Kael, la voix basse, presque tremblante, comme s’il contenait une rage prête à exploser.— Oui, répondit Liora sans baisser les yeux. Mais je n’avais pas le droit de parler. Si j’avais révélé la vérité trop tôt, nous aurions tout perdu.Kael fit quelques pas, son ombre se projetant sur les murs froids. Le silence qui su
La nuit était tombée sur la ville, mais ni Kael ni Liora n’avaient trouvé le repos. L’ombre de tout ce qu’ils avaient affronté planait encore autour d’eux, et malgré l’apparente accalmie, chacun savait que le combat n’était pas terminé. Le danger restait tapi, prêt à surgir au moindre faux pas.Kael se tenait près de la fenêtre, une main posée sur le rebord, fixant les lumières de la ville qui scintillaient dans l’obscurité. Son esprit ne cessait de tourner, repassant en boucle les dernières révélations. Derrière lui, Liora observait son dos, silencieuse. Elle percevait la tension dans ses épaules, la rigidité de sa mâchoire.— Tu ne dors pas, murmura-t-elle, comme si sa voix risquait de briser un équilibre fragile.Il se retourna légèrement, ses yeux sombres capturant les siens.— Et toi ?Elle haussa les épaules en esquissant un sourire fatigué.— Impossible. Avec tout ce qui s’est passé… j’ai l’impression que si je ferme les y
Le silence qui suivit leur échange était lourd, presque insupportable. La promesse de Kael résonnait dans l’esprit de Liora comme une lumière fragile au milieu d’un océan d’ombres. Mais derrière ses yeux sombres, elle avait vu plus qu’une promesse. Elle avait perçu une peur. Et si Kael avait peur, alors cela signifiait que la menace était plus grande qu’elle ne l’avait imaginée.La nuit s’étendait dehors, et le vent faisait craquer les vitres du manoir. Liora, assise au bord du lit, fixait Kael qui, debout près de la fenêtre, observait les ténèbres comme si elles pouvaient soudainement s’animer. Ses épaules tendues, ses poings serrés, son souffle régulier mais contenu… Tout indiquait qu’il se préparait déjà à une bataille invisible.— Tu ne dors pas ? demanda-t-elle doucement.Il tourna la tête, esquissa un sourire forcé.— Avec ce qui arrive ? Impossible.— Alors laisse-moi veiller avec toi.Il hésita, puis vint s’asseoir à côté
La soirée n’avait rien de normal.Liora le sentait au fond de ses entrailles, comme une vibration sourde qui ne cessait de croître. Même l’air semblait plus dense, saturé d’électricité invisible. Kael, lui, gardait cette posture droite et froide, mais ses yeux brillaient d’un éclat trop intense pour n’être que du contrôle.Ils venaient de franchir le seuil du manoir des Albrecht, mais chaque pas résonnait comme un écho lourd sur le marbre. Les éclats de voix dans le grand salon s’étaient tus à leur arrivée, remplacés par un silence épais. Tous les regards s’étaient tournés vers eux.— On dirait qu’on vient d’entrer dans une salle d’exécution, murmura Liora, à mi-voix.— Ce n’est pas complètement faux, répondit Kael, le ton bas mais acéré.Il serra sa main, non pas comme pour la rassurer, mais pour s’assurer qu’elle reste bien à ses côtés. Liora capta dans ce contact une nuance de tension presque fébrile. Ce n’était pas seulement une question d’imag