Beranda / Romance / SOUVIENS-TOI DE MOI NUE / Chapitre 198 — La Soif

Share

Chapitre 198 — La Soif

Penulis: Déesse
last update Terakhir Diperbarui: 2025-09-22 03:37:46

Lyra

Je ne sais plus s’il fait jour ou nuit. L’obscurité et la lumière du néon s’alternent comme des gifles, mais je n’arrive pas à savoir depuis combien d’heures je suis assise ici. Un jour, deux peut-être ? Je n’en sais rien. Ce que je sais, en revanche, c’est que mon corps crie.

Ma gorge est une plaie ouverte. Mes lèvres sont fendillées, ma langue colle à mon palais. Je n’arrive presque plus à avaler ma propre salive. La soif est partout, dans ma tête, dans mes veines, dans chaque tremblement de mes muscles. J’ai l’impression que le feu de ma gorge s’étend jusqu’à mes tempes.

Je relève les yeux vers mes geôliers. Deux silhouettes campées contre la porte, toujours les mêmes. Ils parlent peu, mais je sens leur présence, lourde, oppressante, comme deux chiens de garde qui attendent le signal de leur maître.

Ma voix, quand elle sort, est un souffle rauque :

— S’il vous plaît… un peu d’eau…

Ils échangent un regard, puis rient. Un rire qui n’explose pas, mais qui rampe, qui s’infiltre. L
Lanjutkan membaca buku ini secara gratis
Pindai kode untuk mengunduh Aplikasi
Bab Terkunci

Bab terbaru

  • SOUVIENS-TOI DE MOI NUE    Épilogue 2 — La Nuit et la Promesse

    LYRALa mer respire tout près.Sous la terrasse, les vagues viennent mourir sur la roche avant de repartir, patientes, éternelles.Le vent passe sur ma peau, soulève les voilages, glisse dans mes cheveux.Chaque souffle semble dire : tu es là, enfin.La chambre est ouverte sur le monde.La lune y verse son or pâle, le même or que celui de mes rêves.Tout est calme.Tout attend.Je me tiens près de la fenêtre, encore drapée de lumière.Mon cœur bat comme au premier jour, et pourtant , il bat plus doucement.Ce soir, rien ne brûle.Tout éclaire.La porte s’entrouvre.Ses pas, lents, s’approchent de moi.Il ne dit rien.Il n’a pas besoin.Sa présence seule suffit à apaiser le dernier tremblement de mon âme.Je sens sa main frôler mon épaule, comme une promesse.La chaleur se répand, lente, douce, souveraine.Je ferme les yeux.Tout le passé s’efface ou plutôt, il s’incline.Car rien n’est oublié ; tout est pardonné.ALEXANDREJe la regarde sans oser parler.La lumière glisse sur elle, su

  • SOUVIENS-TOI DE MOI NUE    Épilogue — La Lumière et le Nom

    LYRALe ciel s’étire, vaste et doré, au-dessus des collines.La villa, blanche entre les cyprès, s’est couverte de fleurs. Des rubans d’ivoire flottent aux fenêtres, le vent joue dans les guirlandes, et la cloche de l’église voisine sonne, claire, comme un souffle ancien qui revient à la vie.Aujourd’hui, Gabriel reçoit son nom.Et nous, le nôtre , celui que nous avons choisi, ensemble, après tant de luttes.Daniel est venu nous soutenir dans ce moment avec sa nouvelle copine . Je crois qu'il a tourné la page. Je me tiens devant le miroir, la robe légère, les épaules nues.Autour de moi, tout respire la paix : le parfum du jasmin, les éclats de voix dans le jardin, les rires étouffés des invités.Je ferme les yeux un instant.Je pense à ma mère. À ce qu’elle aurait dit.Peut-être qu’elle aurait souri, cette fois. Peut-être qu’elle aurait enfin vu en moi non pas une fuite, mais un retour.Un léger coup à la porte.— Prête ?Je me retourne , Alexandre est là.Il porte un costume clair,

  • SOUVIENS-TOI DE MOI NUE    Chapitre 261 — Le Poids des Mères

    ALEXANDREIl y a dans le silence d’une prison quelque chose d’inhumainement lent.Un battement suspendu, un temps qui ne passe plus.Les pas résonnent dans le couloir, comptés, précis.Le gardien m’avance devant lui, son trousseau cliquette à chaque pas, comme un rappel du monde dehors.Je n’étais pas revenu ici depuis le jour de son arrestation.Deux mois ont passé, mais le souvenir est resté : la porte, les flashs, sa voix, ce cri qu’elle m’avait lancé comme une lame.Aujourd’hui, tout est plus calme.Mais le calme n’est qu’une autre forme de guerre.La pièce d’entretien est petite, nue.Une table de métal, deux chaises, un néon froid.Elle entre quelques minutes plus tard, menottée, encadrée par deux surveillantes.Quand elle me voit, elle s’arrête.Son visage a changé.Les traits tirés, les cheveux gris, les yeux creusés d’insomnie.Mais il y a dans son regard cette même fierté glacée , celle qui, jadis, me faisait obéir sans discuter.Elle s’assoit lentement.Les surveillantes s’

  • SOUVIENS-TOI DE MOI NUE    Chapitre 260 — Le Fils du Jour

    LYRADeux mois.Deux mois à recoller les morceaux d’un monde qu’on croyait brisé pour de bon.Deux mois à apprendre que le silence aussi peut se transformer, quand on le laisse respirer.Le procès n’a pas encore eu lieu, mais la vérité a fait son œuvre : Alexandre a parlé. Son père aussi.Le nom des D. n’est plus une forteresse, mais une ruine ouverte au vent.Et de ces ruines, aujourd’hui, quelque chose de nouveau s’apprête à naître.La chambre est blanche, presque trop.L’odeur de désinfectant se mêle au parfum de lavande que Maman a discrètement vaporisé sur les rideaux.Dehors, le matin s’ouvre sur un ciel clair, lavé par la pluie de la veille.J’ai mal. Mais c’est un mal vivant.Le genre de douleur qui annonce quelque chose d’immense.— Respire, ma chérie. Respire doucement.La voix de Maman tremble à peine. Ses mains serrent les miennes.À côté, Alexandre garde le silence, mais je sens sa présence, lourde, entière.Ses doigts tremblent légèrement autour des miens, sa respiration

  • SOUVIENS-TOI DE MOI NUE    Chapitre 259 — L’Héritage du Silence

    ALEXANDRELe ciel s’est refermé sur la ville comme un couvercle de plomb.La pluie ne cesse pas depuis l’aube, fine, continue, presque respectueuse du drame.Le poste de police est toujours encerclé par les journalistes, leurs micros tendus comme des armes.Mais cette fois, ce n’est plus ma mère qu’ils attendent : c’est lui.Mon père.Je reste à distance, sous un porche, les mains dans les poches trempées, à regarder l’homme que j’ai toujours cru solide marcher vers la porte du commissariat.Son manteau sombre, son dos droit malgré tout, ce pas lent qui n’a plus rien de fier.Il sait qu’il entre dans un lieu où chaque mot peut se retourner contre lui.Mais il ne recule pas.Mon père ne recule jamais.Quand il ressort, deux heures plus tard, je suis encore là.Il s’arrête en me voyant, surpris, presque inquiet.— Alexandre…Sa voix est rauque, plus qu’à l’accoutumée.Je m’avance sans un mot.Le silence est lourd entre nous, mais il n’y a plus d’échappatoire.— Il faut qu’on parle, dis-

  • SOUVIENS-TOI DE MOI NUE    Chapitre 258 — La Mère et la Chute

    ALEXANDRELe poste de police ressemble à un mausolée.Le couloir résonne sous mes pas, chaque écho comme un rappel que je n’appartiens plus vraiment à ce monde.Un agent me conduit sans un mot jusqu’à une porte métallique.Derrière, il y a elle.Diane D.Ma mère.Mon point d’origine, mon désastre.La salle d’entretien est étroite, blanchie à la chaux. Une table. Deux chaises. Une lampe crue qui découpe les ombres.Elle est là, assise, les mains jointes sur la table, sans menottes cette fois.Son regard se lève vers moi avec la même lenteur que jadis, quand elle m’évaluait avant un dîner ou une réception.Un regard qui juge avant d’aimer.— Tu es venu, dit-elle.— Oui.— Ils t’ont laissé entrer ?— Pour l’instant.Silence.Je m’assois en face d’elle. L’air sent le métal et la fatigue.— Pourquoi ?Un seul mot, mais il me brûle la gorge.— Pourquoi tu as fait tout ça ?— Tout ça ? répète-t-elle, presque amusée. Tu vas devoir préciser. Il y a tant de choses qu’on me reproche.Je serre le

Bab Lainnya
Jelajahi dan baca novel bagus secara gratis
Akses gratis ke berbagai novel bagus di aplikasi GoodNovel. Unduh buku yang kamu suka dan baca di mana saja & kapan saja.
Baca buku gratis di Aplikasi
Pindai kode untuk membaca di Aplikasi
DMCA.com Protection Status