Alia resta figée un instant, hésitant. Elle savait que ce document et cette clé pouvaient contenir quelque chose d’énorme, mais elle n’avait aucune idée de quoi exactement. Elle prit son téléphone et appela immédiatement un de ses avocats de confiance. — Allô ? demanda l’avocat. — C’est Alia, dit-elle d’une voix pressée. Je viens de trouver un dossier et… il y a une clé USB à l’intérieur. Il faut que vous veniez, c’est urgent. Quelques minutes plus tard, l’avocat arriva. Alia lui montra le dossier et le coffret contenant la clé USB. L’avocat le prit délicatement, examinant la clé avec attention. — Très bien, dit-il. Nous allons sécuriser ceci et préparer une stratégie. Le contenu de cette clé pourrait changer la donne, mais il faudra vérifier sa légitimité et son utilisation correcte devant le tribunal. Alia hocha la tête, sentant un mélange d’excitation et d’inquiétude. Elle savait que le procès allait devenir encore plus intense, mais cette fois, elle avait un atout mystérieux
La matinée était grise et pluvieuse lorsque Alia franchit les portes imposantes du tribunal. La pluie battante ne faisait qu’ajouter à son sentiment de nervosité et d’appréhension. Elle tenait fermement son sac et ses dossiers sous le bras, consciente que les prochaines heures allaient être décisives pour son héritage. Idriss l’avait accompagnée jusque dans le hall d’entrée, mais la foule et l’atmosphère solennelle les avaient séparés. Il devait ensuite passer dans une salle adjacente pour discuter stratégie avec ses avocats, tandis qu’Alia rejoignait la sienne. — Madame Alia, êtes-vous prête ? demanda l’un de ses avocats, un homme d’une cinquantaine d’années, sérieux et précis. — Aussi prête que je peux l’être, répondit-elle, la voix un peu tremblante malgré son effort pour paraître assurée. — Rappelez-vous, tout ce que vous direz doit être factuel. Pas d’émotions, pas d’attaques personnelles. Nous allons vous guider à chaque étape. Ils passèrent quelques minutes à revoir
Alia était assise dans son salon, la tête légèrement penchée, des papiers éparpillés devant elle. Le stress du procès à venir pesait lourd sur ses épaules. Elle respirait profondément, essayant de calmer son esprit, quand la sonnerie de la porte retentit. — Malik ! s’exclama-t-elle en ouvrant. — Salut, dit Malik avec son sourire habituel, apportant un peu de légèreté dans l’atmosphère lourde. Je me suis dit qu’un peu de compagnie pourrait te changer les idées. Ils s’installèrent dans le salon, et Malik commença à raconter ses histoires du travail, des anecdotes drôles et quelques petites bêtises pour faire rire Alia. Peu à peu, son stress sembla s’atténuer. Mais quelque chose dans le regard de Malik ce soir-là troubla Alia. Il y avait une intensité qu’elle n’avait jamais vraiment remarquée auparavant. La façon dont il la regardait, le léger sourire qu’il laissait échapper, tout semblait différent. Elle sentit son cœur battre un peu plus vite, mais avant qu’elle ne puisse se co
Alia se leva tôt ce matin-là, le cœur lourd mais déterminé. Elle avait rendez-vous avec les avocats qui allaient la représenter face à la plainte de Mireille. Dès son arrivée dans le cabinet, elle fut accueillie par deux avocats expérimentés, maîtres en droit des successions, qui avaient déjà préparé plusieurs cas semblables. — Bonjour, Alia, dit l’un d’eux en la saluant chaleureusement. Nous allons nous préparer sérieusement avant d’aller au tribunal. Il est important que vous soyez prête à répondre calmement et à défendre votre position. — Je sais… répondit Alia, la voix légèrement tremblante. Mais je… j’ai peur que ça ne se passe pas bien. — C’est normal, dit Idriss, qui était venu avec elle pour la soutenir. Mais tu n’es pas seule. Nous sommes là, et tu as toutes les chances de ton côté. Reste concentrée et forte. — Exactement, ajouta le second avocat. Nous allons simuler les questions que les avocats de Mireille pourraient poser. Ce sera intense, mais c’est pour ton bien. La
Des semaines avaient passé depuis le mariage, et malgré la victoire d’Alia sur l’héritage de son père, Mireille et Séréna n’avaient jamais vraiment digéré leur défaite. Chaque jour qui passait semblait renforcer leur frustration. Un matin, alors que le soleil filtrait à peine à travers les rideaux de son salon, Mireille s’assit à son bureau, le front plissé, le regard fixé sur une feuille blanche. La tasse de café qu’elle tenait à peine tremblait dans sa main. — Il faut que je trouve quelque chose… murmura-t-elle. Ce n’est pas possible… cette fille n’a jamais été à ses côtés, et elle hérite de tout ! Séréna, assise à côté d’elle, leva les yeux de son téléphone où elle prenait des notes. — Maman, si on conteste le testament, on pourrait récupérer une partie des biens. On peut le faire légalement, et personne ne pourra vraiment nous reprocher d’essayer… Mireille esquissa un sourire froid, presque cruel. — Exactement, ma chérie. Et cette fois, on ne laissera rien au hasard. Avocats,
Quelques jours plus tard, la vie reprit son cours. Le mariage contractuel ne changeait rien aux obligations professionnelles : Alia et Idriss devaient continuer leurs vies séparées, comme convenu dans leur accord. Alia avait repris son travail au sein de l’entreprise de son père. Elle était désormais directrice des affaires, un poste stratégique qui lui permettait d’apprendre les rouages de la société tout en laissant à l’amie fidèle de son père la gestion globale de l’entreprise. Chaque matin, elle enfilait ses tailleurs parfaitement ajustés, son maquillage discret mais impeccable, et descendait dans les bureaux avec assurance, ses talons claquant doucement sur le sol carrelé. Les employés la saluaient avec un respect mêlé de curiosité, intrigués par la jeune femme qui venait d’hériter de la majorité des parts. De son côté, Idriss continuait ses activités de chef d’entreprise, dirigeant son équipe avec la rigueur et la précision qu’on lui connaissait. Son bureau, spacieux et lumine