Fille de milliardaire mais élevée loin du luxe, Alia pensait que son père ne lui avait laissé que des souvenirs amers… jusqu’au jour où sa mort la propulse au cœur d’un héritage empoisonné et d’une attirance dangereuse pour un homme qu’elle ne pensait pas aimer.
View MoreLe soleil déclinait lentement sur la ville, étirant des ombres dorées sur les murs défraîchis de la petite maison. Alia, accroupie sur le sol du salon, terminait d’emballer soigneusement des boucles d’oreilles qu’elle comptait livrer le lendemain.
— Alia, tu vas encore y passer la nuit ? lança sa tante Cécile, en posant une assiette de riz et de sauce devant elle. — Juste encore deux commandes, Tata. Après, je range. — Hum… à vingt-quatre ans, fille de feu Madame Bakary, héritière d’un empire… et tu fais des colis dans un salon de deux pièces. Tu ne trouves pas ça triste ? Alia esquissa un sourire amusé. — Ce n’est pas triste. C’est… ma vie. Elle ne disait jamais à voix haute tout ce qu’elle pensait. Elle se souvenait trop bien de la villa de son enfance, des grands escaliers en marbre où elle glissait en chaussettes, des buffets où la nourriture ne manquait jamais, des fêtes où son père riait fort, une coupe de champagne à la main. Puis sa mère était partie, brutalement, dans ce silence qui brise les maisons. Et quelques mois plus tard, un autre visage de femme avait pris place à table. La nouvelle épouse. Jolie. Froidement polie avec elle. Et surtout, elle n’avait pas voulu d’une adolescente “trop gâtée” sous son toit. Alors, le père d’Alia, prétextant que c’était “mieux pour ses études”, l’avait confiée à sa sœur Cécile, dans un quartier où l’on connaissait chaque fissure des murs. --- Alia se redressa pour attraper un rouleau de scotch. La lumière du néon faisait briller sa peau lisse couleur caramel foncé. Ses yeux, grands et sombres, semblaient toujours observer plus qu’ils ne laissaient deviner. Elle portait un tee-shirt noir trop large, noué à la taille, et un jean délavé. Ses cheveux, longs et épais, étaient attachés en une grosse tresse qui reposait sur son épaule gauche. Elle avait ce mélange étrange d’élégance naturelle et de simplicité. Même assise par terre, les doigts couverts de poussière de carton, elle dégageait quelque chose de fier. Ses amies disaient souvent qu’elle marchait comme si le sol lui appartenait, même dans les ruelles poussiéreuses. Mais Alia n’en avait pas conscience — ou feignait de ne pas en avoir. — Tu sais, dit sa tante en s’asseyant face à elle, ton père t’aime à sa façon. — Une façon qui m’achète même pas un ticket de taxi ? répliqua Alia en riant doucement. — Alia… — Laisse tomber, Tata. Elle préférait plaisanter plutôt que de s’attarder sur le vide que son père avait laissé dans son quotidien. Oh, il payait ses études, oui. Mais le reste ? Les petits besoins, les urgences, les rêves… c’était pour elle de se débrouiller. --- Son téléphone vibra. Un message vocal de son amie Fanny. — Ma belle, dis-moi que tu viens demain à la soirée de Maya. Tu peux pas me laisser seule face à tous ces mecs relous ! Alia sourit en coin et répondit par écrit : Je travaille demain. Et j’ai pas de robe chic, désolée. Elle aurait pu en acheter une, mais elle refusait d’appeler son père pour ça. Elle n’aimait pas l’idée d’être redevable. Depuis des années, elle avait appris à faire sans. --- La soirée s’étirait tranquillement. Dehors, les bruits du quartier montaient : un groupe d’enfants qui riaient, le ronronnement lointain d’une moto, une vieille radio qui crachait une chanson nostalgique. Alia termina ses paquets, les empila dans un coin, puis vint s’asseoir à table avec sa tante. Elles parlèrent de tout et de rien — du prix de l’huile, des voisins, d’un mariage prévu le mois prochain. Alia riait à une blague de Cécile quand son téléphone vibra à nouveau. Un appel. Numéro inconnu. — Allô ? — Mademoiselle Alia Bakary ? La voix était masculine, officielle. — Oui… c’est moi. — Je suis le secrétaire particulier de Monsieur Bakary… votre père. Le cœur d’Alia se serra instinctivement. — Oui ? Il y a un problème ? — Je suis… désolé de vous annoncer que… Monsieur Bakary vient de décéder. Le silence se fit lourd, presque irréel. Les mots flottaient dans l’air comme des échos mal compris. — Quoi ? souffla-t-elle. — Il a été victime d’un malaise cardiaque ce soir. Les médecins n’ont rien pu faire. Elle cligna plusieurs fois des yeux, comme pour chasser une poussière gênante. Mais non… c’était bien réel. Sa main tremblait légèrement, et son souffle s’était raccourci. — Alia ? demanda doucement sa tante, inquiète. Elle reposa lentement le téléphone, les yeux fixés sur un point invisible devant elle. — Il est mort… Les bruits de la rue semblaient avoir disparu. Tout ce qu’elle entendait, c’était le battement assourdissant de son propre cœur. Et, sans savoir pourquoi, une question absurde lui traversa l’esprit : Est-ce que sa femme pleure en ce moment… ou compte déjà l’argent ?Alia entra chez elle, le cœur encore léger après la victoire éclatante du procès. Elle s’assit sur le canapé du salon, prit son téléphone et envoya un message à Idriss :— Nous avons gagné le procès ! Je suis maintenant propriétaire de 80 % des biens de mon père au lieu de 60 %.Quelques secondes plus tard, son téléphone vibra. Le message d’Idriss s’afficha :— Félicitations, Alia. Très heureuse pour toi. Je suis très occupé en ce moment, on se parlera plus tard.Alia esquissa un sourire et remit son téléphone sur la table. Elle aurait aimé une réaction plus chaleureuse, mais elle comprenait qu’Idriss avait ses obligations. Elle décida de ne pas insister pour le moment et se leva pour préparer un thé.Pendant ce temps, chez Mireille et Séréna, l’ambiance était tout autre. La défaite cuisait encore dans l’âme de la mère et de la fille. Séréna était particulièrement en colère.— 20 % ! s’exclama-t-elle en jetant violemment le journal où était mentionnée la décision du tribunal. Tout ça
Alia resta figée un instant, hésitant. Elle savait que ce document et cette clé pouvaient contenir quelque chose d’énorme, mais elle n’avait aucune idée de quoi exactement. Elle prit son téléphone et appela immédiatement un de ses avocats de confiance. — Allô ? demanda l’avocat. — C’est Alia, dit-elle d’une voix pressée. Je viens de trouver un dossier et… il y a une clé USB à l’intérieur. Il faut que vous veniez, c’est urgent. Quelques minutes plus tard, l’avocat arriva. Alia lui montra le dossier et le coffret contenant la clé USB. L’avocat le prit délicatement, examinant la clé avec attention. — Très bien, dit-il. Nous allons sécuriser ceci et préparer une stratégie. Le contenu de cette clé pourrait changer la donne, mais il faudra vérifier sa légitimité et son utilisation correcte devant le tribunal. Alia hocha la tête, sentant un mélange d’excitation et d’inquiétude. Elle savait que le procès allait devenir encore plus intense, mais cette fois, elle avait un atout mystérieux
La matinée était grise et pluvieuse lorsque Alia franchit les portes imposantes du tribunal. La pluie battante ne faisait qu’ajouter à son sentiment de nervosité et d’appréhension. Elle tenait fermement son sac et ses dossiers sous le bras, consciente que les prochaines heures allaient être décisives pour son héritage. Idriss l’avait accompagnée jusque dans le hall d’entrée, mais la foule et l’atmosphère solennelle les avaient séparés. Il devait ensuite passer dans une salle adjacente pour discuter stratégie avec ses avocats, tandis qu’Alia rejoignait la sienne. — Madame Alia, êtes-vous prête ? demanda l’un de ses avocats, un homme d’une cinquantaine d’années, sérieux et précis. — Aussi prête que je peux l’être, répondit-elle, la voix un peu tremblante malgré son effort pour paraître assurée. — Rappelez-vous, tout ce que vous direz doit être factuel. Pas d’émotions, pas d’attaques personnelles. Nous allons vous guider à chaque étape. Ils passèrent quelques minutes à revoir
Alia était assise dans son salon, la tête légèrement penchée, des papiers éparpillés devant elle. Le stress du procès à venir pesait lourd sur ses épaules. Elle respirait profondément, essayant de calmer son esprit, quand la sonnerie de la porte retentit. — Malik ! s’exclama-t-elle en ouvrant. — Salut, dit Malik avec son sourire habituel, apportant un peu de légèreté dans l’atmosphère lourde. Je me suis dit qu’un peu de compagnie pourrait te changer les idées. Ils s’installèrent dans le salon, et Malik commença à raconter ses histoires du travail, des anecdotes drôles et quelques petites bêtises pour faire rire Alia. Peu à peu, son stress sembla s’atténuer. Mais quelque chose dans le regard de Malik ce soir-là troubla Alia. Il y avait une intensité qu’elle n’avait jamais vraiment remarquée auparavant. La façon dont il la regardait, le léger sourire qu’il laissait échapper, tout semblait différent. Elle sentit son cœur battre un peu plus vite, mais avant qu’elle ne puisse se co
Alia se leva tôt ce matin-là, le cœur lourd mais déterminé. Elle avait rendez-vous avec les avocats qui allaient la représenter face à la plainte de Mireille. Dès son arrivée dans le cabinet, elle fut accueillie par deux avocats expérimentés, maîtres en droit des successions, qui avaient déjà préparé plusieurs cas semblables. — Bonjour, Alia, dit l’un d’eux en la saluant chaleureusement. Nous allons nous préparer sérieusement avant d’aller au tribunal. Il est important que vous soyez prête à répondre calmement et à défendre votre position. — Je sais… répondit Alia, la voix légèrement tremblante. Mais je… j’ai peur que ça ne se passe pas bien. — C’est normal, dit Idriss, qui était venu avec elle pour la soutenir. Mais tu n’es pas seule. Nous sommes là, et tu as toutes les chances de ton côté. Reste concentrée et forte. — Exactement, ajouta le second avocat. Nous allons simuler les questions que les avocats de Mireille pourraient poser. Ce sera intense, mais c’est pour ton bien. La
Des semaines avaient passé depuis le mariage, et malgré la victoire d’Alia sur l’héritage de son père, Mireille et Séréna n’avaient jamais vraiment digéré leur défaite. Chaque jour qui passait semblait renforcer leur frustration. Un matin, alors que le soleil filtrait à peine à travers les rideaux de son salon, Mireille s’assit à son bureau, le front plissé, le regard fixé sur une feuille blanche. La tasse de café qu’elle tenait à peine tremblait dans sa main. — Il faut que je trouve quelque chose… murmura-t-elle. Ce n’est pas possible… cette fille n’a jamais été à ses côtés, et elle hérite de tout ! Séréna, assise à côté d’elle, leva les yeux de son téléphone où elle prenait des notes. — Maman, si on conteste le testament, on pourrait récupérer une partie des biens. On peut le faire légalement, et personne ne pourra vraiment nous reprocher d’essayer… Mireille esquissa un sourire froid, presque cruel. — Exactement, ma chérie. Et cette fois, on ne laissera rien au hasard. Avocats,
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