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Chapitre 25 : Le Jeu des Docks 1
Last Updated:
2025-12-21 00:15:26
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SÉDUIS-MOI SI TU OSES Chapitre 25 : Le Jeu des Docks 1
ValentinaLa journée du duel s'étire, lente et torturante comme une fièvre. Chaque minute est un siècle. Maman erre dans l'appartement, silencieuse, ses mains ne cessant de s'activer à des tâches inutiles , essuyer déjà propre, ranger déjà rangé. Elle évite mon regard. Nous avons épuisé les mots. Il ne reste plus que cette attente étouffante, et la certitude glacée que, ce soir, quelque chose va se briser.Je me prépare sans savoir à quoi. Je mets des vêtements sombres, pratiques : un jean usé, un pull noir, des baskets qui ne font pas de bruit. Rien qui puisse m'embarrasser. Dans la poche de mon jean, je glisse le couteau de cuisine le plus petit, le plus aiguisé. Il pèse une tonne.— Tu ne pourras pas l'utiliser contre lui, dit maman sans me regarder, comme si elle lisait dans mes pensées. Il aura des hommes partout.— Ce n'est pas pour lui, dis-je, la voix rauque. C'est pour moi. Au cas où.Elle se fige, puis un sanglot étouffé lui échappe. Elle se détourne, les épaules secouées.J
SÉDUIS-MOI SI TU OSES Chapitre 24 : L'Accident et l'Éveil 2
ValentinaUn silence. Je l'imagine, serrant le téléphone, cherchant ses mots.— Je ne vais pas te supplier, reprend-elle. Je ne vais pas te demander pitié. J'appelle pour te dire que j'ai compris les règles.— Vraiment ? Et qu'as-tu compris ?— Que tu veux me briser toi-même. Que tu pourrais m'écraser comme une fourmi, mais que ce n'est pas assez. Tu veux que je te donne ma défaite. Que je te la donne.Je sens un muscle tressauter dans ma joue. Elle voit trop clair. C'est... irritant. Stimulant.— Tu es intelligente pour une serveuse.— Je suis plus qu'une serveuse. Tu l'as prouvé toi-même. Tu dépenses trop d'énergie pour une simple serveuse.Elle a un ton presque... moqueur. Une bravade incroyable. La rage commence à couver doucement en moi, mêlée à une fascination malsaine.— Alors pourquoi appelles-tu ? Pour me narguer ? Crois-moi, ce n'est pas sage.— J'appelle pour changer les termes du contrat.Je ris, un son bref et sec.— Tu n'es en position d'exiger rien.— Je ne parle pas d'
SÉDUIS-MOI SI TU OSES Chapitre 23 : L'Accident et l'Éveil 1
ValentinaLe lendemain matin, l'appartement est un bloc de silence tendu. Maman a préparé du café, mais la tasse reste pleine devant moi, refroidissant. Je regarde l'heure sur le téléphone prépayé. 10h47.Dans un peu plus d'une heure, je dois être au dépôt. Je n'ai aucune idée de ce que je vais dire à Raúl, ni même de ce que je peux lui offrir. Mais je sais que je dois me montrer forte. Convaincante. Même si mes mains tremblent sous la table.— Tu es sûre de vouloir faire ça ? murmure maman, rompant le silence. Cet homme... on ne le connaît pas vraiment.— C'est justement pour ça qu'il peut être utile, dis-je, la voix plus assurée que je ne le suis. Il n'est pas dans le cercle de Diego. Il n'a rien à perdre.Mais même en le disant, le doute m'étreint. Ai-je le droit d'entraîner un inconnu dans ma guerre personnelle ?Soudain, mon téléphone prépayé vibre sur la table. Un numéro inconnu. Mon sang se glace. Seuls deux personnes ont ce numéro : maman et Raúl.Je décroche, le cœur battant
SÉDUIS-MOI SI TU OSES Chapitre 22 : Le Silence avant la Tempête 2
ValentinaIl m’a prise mon refuge. Mon indépendance. Ma dignité de travailleuse.Je sors du bureau, évitant les regards. Je traverse le bar comme un automate, retire mon tablier accroché derrière le comptoir. Je le plie soigneusement, le pose. Ce simple geste, abandonner cet uniforme minable, est une défaite amère.Quand je pousse la porte pour sortir dans la nuit moite, je sens le regard de tout le bar dans mon dos. Je ne suis plus Valentina, la serveuse. Je suis Valentina, la fille à problèmes. La peste.Je marche vite, les poings serrés dans les poches de mon vieux manteau. Le carton de visite et le téléphone brûlent comme des braises dans ma poche.C’est ça, son jeu. Me couper de tout. Me rendre à lui par épuisement, par isolement.Non.Pas encore.Je m’arrête sous un réverbère, à deux rues de chez moi. Je respire l’air froid, qui pique mes poumons. La peur est là, monstrueuse, paralysante. Mais elle est maintenant en concurrence avec une colère si pure, si absolue, qu’elle en dev
SÉDUIS-MOI SI TU OSES Chapitre 21 : Le Silence avant la Tempête 1
ValentinaLe nouveau téléphone, acheté avec son argent, est un bloc de plastique lourd dans ma poche. Un numéro prépayé, anonyme. Une ligne de vie. Ou une ligne de front.Je n’ai pas appelé.Le carton brûle contre ma cuisse,mais je résiste. Chaque heure qui passe sans qu’ils frappent à la porte est une victoire minuscule, un souffle de plus pour préparer ma contre-attaque. J’ai changé la serrure. J’ai caché l’argent dans une boîte de conserve vide, au fond du placard à balais, derrière les produits d’entretien. Une cachette si misérable qu’elle en devient presque géniale. Qui irait chercher une fortune là ?Maman a repris son masque de fatigue habituelle, mais ses yeux scrutent sans cesse la rue depuis la fenêtre. La peur nous a soudées d’une façon malsaine, toxique. Nous parlons à voix basse, même seules. Comme si les murs avaient des oreilles.— Il faut que tu ailles travailler ce soir, dit-elle finalement, en fin d’après-midi.Je sursaute.—Travailler ? Tu es folle ? Il va…— Il sa
SÉDUIS-MOI SI TU OSES Chapitre 20 : La Braise et l'Ombre
ValentinaL’aube point, sale et grise, à travers les fentes des volets. Je n’ai pas dormi. L’argent est toujours là, éparpillé sur le linoléum. Le carton blanc, avec son numéro gravé, semble briller d’une lumière propre dans la pénombre.— Il faut le ramasser.La voix de ma mère est rauque, épuisée. Elle est assise au bord de mon lit, les bras serrés autour de son corps.— On ne peut pas le laisser là. C’est… c’est une preuve.Je fixe les billets.— Une preuve de quoi ? De notre humiliation ?— De sa folie. Et peut-être… une arme.Je tourne la tête vers elle. Ses yeux sont cernés, mais une lueur nouvelle, dure, y est née. La même qui couve en moi.— Une arme ?— Il te l’a donné. C’est à toi. Utilisons-le. Pas pour fuir. Pour nous préparer. Pour nous défendre.L’idée germe, tordue, presque sacrilège. Prendre son poison et en faire un antidote. Ou du moins un bouclier.Je me lève, les jambes raides. Je marche jusqu’à la liasse éparpillée. Je m’accroupis. Je ne touche pas le carton. Je r
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