À 18 ans, Maëva ne connaissait rien du monde. Juste assez pour croire à l’amour. Juste assez pour tomber entre les griffes d’un prédateur. Darian avait tout pour la faire rêver : un regard de braise , des mots affûtés comme des lames, un sourire qui promettait le ciel. Il l’a séduite, doucement, méthodiquement . L’a isolée. L’a façonnée à son image . Puis, au matin de leur nuit de noces, il l’a quité . Elle se retrouve sans rien : Plus de compte bancaire. Plus de maison. Juste une robe de mariée salie par la trahison et le froid de la rue . Darian avait tout prévu. Elle n’était qu’un pion dans son jeu. Mais les pions aussi peuvent apprendre à tuer. Maëva n’a plus rien à perdre. Et quand Jack Valmont , un homme au passé sanglant et aux poches pleines d’ennemis, lui propose une alliance, elle n’hésite pas. Il est brutal, manipulateur, dangereux. Exactement ce qu’elle a besoin de devenir. Ensemble, ils vont traquer Darian. Le traîner dans les ténèbres qu’il a lui-même créées. Mais à jouer avec les monstres , Maëva pourrait bien devenir pire qu’eux. Et Jack… Jack ne sauve pas les âmes. Il les consume.
Lihat lebih banyakMaëva
On frappe à la porte.
Une fois , deux fois , jusqu'à trois fois , de manière sec et impatient.
Je sursaute.
Le drap enroulé autour de mon corps nu glisse presque. L’air est tiède, chargé d’une odeur de sommeil et de peau.
Sur les draps froissés flotte encore un soupçon de parfum masculin boisé, musqué, entêtant. Le sien.
Je souris, à moitié endormie.
Il est allé chercher le petit déjeuner, me dis-je. Des croissants, des fraises peut-être. Un café serré pour m’aider à me réveiller.
Il avait promis une matinée de princesse, « sans souci, sans contrainte ». Typique de Darian. Toujours à vouloir faire les choses bien. Toujours à vouloir m’impressionner.
Je tends la main vers l’autre côté du lit.
Vide.
Mais je ne m’en inquiète pas.
Je ris doucement en serrant le drap contre moi, et je m’avance jusqu’à la porte, pieds nus, un peu titubante. Ma tête bourdonne, encore ivre de fatigue… ou de ce qui s’est passé la veille.
Notre nuit de noces.
Un frisson me parcourt malgré moi.
C’était ma première fois.
Il l’a su, tout de suite. Je lui avais avoué, la veille, la voix tremblante, le rouge aux joues.
Il avait souri. Tendrement. Il m’avait caressé la joue et dit que c’était « un honneur ». Que cette nuit serait douce et mienne.
Et il a tenu parole.
Il n’a rien brusqué. Chaque geste était mesuré, chaque baiser patient, brûlant.
Ses doigts sur ma peau, sa voix dans le noir, ses promesses glissées contre mon oreille.
« Tu es à moi maintenant. Pour toujours. »
Je me revois, nue dans ses bras, le cœur battant si fort que j’en avais eu le vertige.
Je me sentais belle. Désirée. Aimée.
Les coups à la porte reprennent, plus insistants.
— Oui, j’arrive ! dis-je en souriant.
Quand j’ouvre, ce n’est pas lui.
Un homme en uniforme d’hôtel me fixe, le regard dur.
— Mademoiselle… vous devez libérer la chambre.
Je cligne des yeux, confuse.
— Pardon ?
— Il est neuf heures passées. Le check-out était prévu à six heures. Vous avez dépassé le temps de départ. Il faut partir.
Je ris, un peu gênée.
— Non, c’est une erreur. Mon mari a réservé pour toute la semaine. C’est notre lune de miel…
Il me fixe comme si je délirais.
— Je vais appeler la direction.
Je referme lentement.
Un frisson glacé me traverse l’échine.
Je retourne à l’intérieur.
Je regarde autour de moi. Quelque chose ne va pas.
Je le sens.
C’est trop silencieux. Trop vide.
Je marche vers le téléphone de la chambre. Je le décroche.
Aucune tonalité.
Je commence à fouiller.
Mes vêtements ? Disparus.
Mon sac ? Plus là.
Mon téléphone ? Évaporé.
Mon cœur cogne contre ma cage thoracique.
Je vais dans la salle de bain.
Il n’y a plus rien.
Ni sa montre.
Ni sa brosse à dents.
Ni son parfum.
Je regarde mon reflet dans le miroir. Mes cheveux sont en bataille, mon maquillage coulé.
Et je ne vois plus la femme radieuse de la veille.
Juste une idiote nue, abandonnée.
Je retourne dans la chambre.
J’ouvre les tiroirs.
Les placards.
Vides.
Je m’assieds sur le bord du lit, les mains tremblantes.
Il ne reste que cette robe de mariée, froissée, jetée sur un fauteuil.
Et une alliance trop brillante, trop légère.
Presque… en plastique.
Je me fige.
— Non. Non, non, non…
Je me lève, titube jusqu’à la table basse. Je cherche un indice. Un message. Un mot.
Rien.
Le réceptionniste frappe de nouveau. Cette fois, accompagné d’un homme plus âgé le directeur, sans doute.
— Mademoiselle, cette chambre a été libérée ce matin.
— Non, c’est une erreur ! Darian Delcourt, c’est mon mari. Il est juste sorti !
Le directeur me fixe. Calme. Prudent.
— Il n’y a aucun Darian Delcourt dans nos fichiers. La réservation a été faite au nom de Lucie Bertram.
— Ce n’est pas moi ! hurlé-je.
Il sort un papier.
— Et pourtant, c’est votre signature. Le check-out a été signé ce matin. Avec vos papiers.
Je fixe l’écriture. Mon écriture.
Je me souviens.
Hier soir.
Le champagne.
Les rires.
Et ce document qu’il m’avait tendu.
« C’est juste un papier de l’hôtel. Une formalité. »
Je l’ai signé sans lire.
J’étais heureuse. Amoureuse.
Je m’effondre sur le sol.
— Il m’a volée…
Ils me laissent trente minutes.
Je m’habille avec la seule chose qu’il me reste : cette robe de mariée.
Je sors pieds nus. Le trottoir est glacé. Les regards se posent sur moi , moqueurs , inquiets.
Je suis une mariée sans mari, une épave dans une robe blanche.
Je trouve une cabine téléphonique.
Je compose le numéro de ma mère.
Numéro bloqué.
Je recommence.
Clara.
Boîte vocale.
Je cours jusqu’à la banque.
Je glisse ma carte dans le distributeur.
Je tape le code.
Solde : 0,00 €
Je recommence. Encore.
Compte introuvable.
Je me laisse tomber sur un banc.
Les passants s’effacent autour de moi.
Une fille passe , ne regarde , ne dit rien.
Un homme s’approche.
— Vingt balles si tu souris, ma jolie mariée.
Je le fixe et je lui crache dessus .
Il s’en va en riant. Je ne bouge pas.
Je pense à ses mains. À sa voix.
À la manière douce dont il m’a déshabillée.
À ses lèvres sur les miennes.
À la tendresse feinte.
À la chaleur qu’il m’a volée.
Tout s’aligne, soudain.
Le charme.
Les mots parfaits.
La bague trop brillante.
Le formulaire.
Je ne me suis pas mariée.
Je me suis fait voler.
Détruite.
Effacée.
Et cette vérité, elle ne me frappe pas d’un seul coup !
Non !
Elle s’insinue. Lentement. Goutte à goutte. Comme du poison dans mes veines.
Et dans le silence qui suit, dans cette ruelle
crasseuse, une pensée naît.
Froide , aiguisée , inébranlable.
Je vais le retrouver.
Je vais lui arracher chaque mensonge des lèvres.
Et il comprendra… qu’on ne joue pas avec les vierges et les reines.
JACKLe temps semble suspendu quand elle revient de la chambre. La porte s’ouvre doucement et je la vois apparaître, et tout mon être se crispe, chaque muscle tendu comme un ressort prêt à céder. Elle porte ce déshabillé fluide, léger, presque translucide, qui épouse ses formes avec une évidence cruelle, révélant plus qu’il ne couvre. Mon regard se perd, mes pensées se brouillent, et la maîtrise que j’avais laborieusement imposée jusqu’ici s’effrite en silence.Le simple balancement de ses hanches, la manière dont le tissu glisse sur sa peau, le frémissement subtil de ses bras quand elle ajuste sa tenue… tout devient un déclencheur que je ne contrôle plus. Mon cœur bat à tout rompre, ma respiration se fait courte, presque haletante, et chaque fibre de mon corps hurle son nom dans un feu silencieux que je n’ai jamais ressenti aussi intensément.Elle avance vers moi, comme si elle savait exactement ce qu’elle faisait, comme si elle savait exactement jusqu’où elle pouvait aller avant que
JACKJe reste immobile sur le canapé, le regard vague, comme si je suivais un point invisible au loin, tandis qu’Elissa dépose son sac et s’affaire autour de moi. Chaque geste qu’elle fait me brûle de l’intérieur, mais je ne laisse rien transparaître. Pas un frémissement, pas un souffle trahi, pas le moindre tremblement de mes mains. Je me répète que c’est sa mission, que je dois rester là, calme, impassible, et pourtant chaque seconde où elle s’approche de Darian me serre le cœur comme un étau.— Jack… murmure-t-elle doucement, la voix caressante, presque timide, comme si elle pouvait lire dans mes pensées.Je me contente de hocher imperceptiblement la tête, un léger sourire poli sur les lèvres. Tout va bien… Tout doit rester normal. Mais derrière ce voile de calme, mon sang bouillonne. Mon cœur bat trop vite, ma respiration se fait irrégulière, mes mains se crispent sur mes genoux, et pourtant je souris. Un sourire de façade, un sourire que je veux rassurant, mais chaque fibre de mo
ELISSAJe referme la portière derrière moi, le moteur de la voiture ronronnant faiblement, comme si lui aussi retenait son souffle. La nuit s’étend autour de moi, dense et silencieuse, mais rien ne parvient à apaiser le feu qui brûle sous ma peau, ce mélange de concentration, de désir et de culpabilité qui s’insinue dans chaque geste, chaque pensée. Je respire profondément, cherchant à retrouver un semblant de contrôle, à faire taire le tremblement de mes mains sur le volant, à calmer la chaleur encore vive de mes lèvres qui ont frôlé celles de Darian plus tôt. Tout cela fait partie de la mission, je dois rester focalisée, je n’ai pas le droit de faiblir, mais chaque souvenir, chaque contact, laisse une marque indélébile sur mon corps et mon esprit.Quand j’ouvre la porte de ma demeure , Jack est là, assis sur le canapé, son regard sombre et pénétrant fixé sur moi. Il n’y a ni colère ni reproche explicite, mais la tension qui émane de lui est palpable. Son corps semble tendu comme un
ELISSALe restaurant s’est vidé sans que je le remarque vraiment, les rires et les conversations se sont effacés comme un brouillard qui se dissipe, ne restent plus que nos verres à moitié pleins et ce silence saturé de sa présence, de son regard qui me cloue sur place et me brûle de l’intérieur. J’ai l’impression que tout mon corps s’est transformé en une plaie ardente, ouverte à ce qu’il déverse dans mes veines sans même m’avoir touchée vraiment.— Tu as conscience de ce que tu fais, Elissa, dit-il enfin, sa voix grave me caressant comme une main invisible.Je sens ma gorge se serrer, mes lèvres s’assécher, mais je trouve encore la force de répliquer, trop vite, trop faible :— Et toi ?Il ne répond pas, mais son silence me pèse plus que n’importe quel mot, il se penche légèrement vers moi, et quand ses doigts frôlent les miens, volontairement ou non, une secousse brutale me traverse, ma respiration se brise, et je détourne les yeux pour ne pas succomber tout de suite.Le serveur vi
ELISSAJe sens le parfum du vin et celui de Darian se mêler dans l’air, créant une chaleur invisible mais palpable. Chaque fois que nos regards se croisent, je sens une impulsion, un frisson qui part de mon ventre et remonte jusqu’à ma nuque. Je joue avec la serviette entre mes doigts, la tordant à peine, juste pour m’occuper pendant que mon esprit brûle.— Votre choix de restaurant est… exquis, dis-je finalement, tentant de détourner l’attention de mes propres battements de cœur.— Je savais que vous apprécieriez, murmure-t-il, ses yeux ne quittant jamais les miens, comme s’il lisait chaque battement, chaque pensée.— Vous semblez toujours savoir ce que je veux, même avant que je le réalise, dis-je, un sourire malicieux effleurant mes lèvres.— Et vous, vous semblez savoir exactement comment me tenir en haleine, réplique-t-il, et je sens sa main se rapprocher lentement de la mienne sur la table, sans jamais la toucher complètement.Je retiens un souffle, consciente de l’électricité q
DARIANLe téléphone tremble légèrement dans ma main, un tremblement que je réprime aussitôt. La nuit est dense, étouffante, mais chaque respiration me semble légère, portée par l’urgence et le vertige. Je n’ai pas besoin de penser, seulement d’agir, de franchir la frontière invisible qui nous sépare.Je cherche son numéro. Les chiffres s’affichent sur l’écran comme un code secret, une clé que je tiens enfin entre mes doigts. Chaque pression sur les touches fait vibrer mes nerfs, résonne comme un signal dans mes veines, un frisson qui court le long de ma colonne vertébrale.Le téléphone sonne. Trois fois. Quatre. Puis…— Allô ?Sa voix. Douce, ferme, distante. Un velours froid qui m’atteint en plein cœur, me déchire avec élégance. Je sens l’envie grimper, sourde, insistante, à chaque syllabe qu’elle prononce.— Elissa… c’est Darian.Un silence. Un soupir. Presque imperceptible, mais suffisant pour me faire sourire intérieurement.— …Darian. Que me vaut cet honneur nocturne ?Elle joue
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