THE CURSE OF THE FIFTH MATE

Le jour de mon troisième anniversaire de mariage.

Cédric avait payé trop cher le collier que j'aimais depuis si longtemps.

Tout le monde disait qu'il m'aimait beaucoup.

Je préparais un dîner aux chandelles avec beaucoup de joie quand j'ai reçu une vidéo.

Dans la vidéo, il mettait le collier à une autre fille en disant :

« Félicitations pour ta nouvelle vie. »

Il s'est avéré que c'était plus qu'un simple anniversaire de mariage.

C'était aussi le jour où sa bien-aimée a demandé le divorce.

…

Je n'ai jamais pensé que cela pouvait m'arriver.

Même si ce mariage avec Cédric n'était pas le fruit d'un amour libre, mais devant les autres, il avait toujours été un mari très attentionné.

Je me suis assise à la table, regardant le steak devenu froid et la nouvelle qui disait que Cédric avait dépensé des millions juste pour faire plaisir à sa femme.

Tout cela est devenu une moquerie silencieuse.

À deux heures du matin, la Maybach noire est entrée enfin dans la cour.

À travers les fenêtres du sol au plafond, on pouvait voir Cédric sortir de la voiture, vêtu d'un costume sombre taillé à la main, avec une longue silhouette élégante et dégingandée.

« Pourquoi es-tu encore debout ? »

Cédric a allumé la lumière et a été un peu surpris de me voir assis dans la salle à manger.

J'ai essayé de me lever, mais je suis retombée sur le siège, car mes jambes étaient engourdies.

« Je suis en train de t’attendre. »

« Je t'ai manqué ? »

Cédric a souri comme si de rien n'était et s'est approché pour se servir un verre d'eau.

Il a jeté un coup d'œil à la table pour voir que le dîner soigneusement préparé et il a été un peu pris.

Voyant son air affecté, j’ai refoulé ma frustration et ai tendu la main vers lui en disant avec un sourire :

« Joyeux troisième anniversaire, où est mon cadeau ? »

« Désolé, j'étais tellement occupé aujourd'hui que j'ai oublié de le préparer. »

Cédric s’est figé un instant avant de réagir au fait que c'était son anniversaire de mariage.

Il a tendu la main pour me frotter la tête, mais je l'ai inconsciemment esquivée.

Je me suis demandé ce qu'il avait touché d'autre avec cette main ce soir et j'ai été un peu dégoûtée.

Cédric était légèrement stupéfait.

Je l'ai regardé avec un sourire comme si je n'avais pas remarqué, puis j’ai poursuivi en souriant :

« Tu veux toujours me mentir, tu as manifestement acheté mon collier préféré, il est sur la liste des recherches en cours ! Donne-le-moi vite. »

« Chloé… »

Cédric a retiré lentement sa main et a dit avec indifférence :

« J’ai acheté ce collier pour Victor Danchet. »

...

Comme on disait sur Internet, un ami était toujours le meilleur bouclier.

J’avais du mal à maintenir le sourire sur mon visage et j’ai demandé :

« Vraiment ? »

« Eh bien, tu sais, il est nul. »

Je ne pouvais pas trouver la moindre faille dans le ton ou l’expression de Cédric.

Voyant ses traits impeccables dans la lumière, j'ai soudain eu l'impression que je n'avais peut-être jamais vraiment connu cet homme.

J'ai même commencé à me demander si c'était vraiment la première fois qu'il me mentait.

Ou bien lui avais-je fait trop confiance auparavant ?

Si je n'avais pas reçu cette vidéo anonyme, je n'aurais pas du tout douté de son explication à ce stade.

Voyant que je ne disais rien, Cédric m'a patiemment et chaleureusement amadoué en disant :

« C'est moi qui n'aurais pas dû oublier un jour aussi important, je te préparerai certainement un cadeau demain. »

« Je ne veux que ce collier. »

Je voulais encore lui donner une chance.

Avec l'angle de la vidéo, je ne pouvais pas voir le visage de la femme.

Il ne s'agit peut-être pas d'une relation inconvenante.

Cédric a montré quelques instants d'hésitation, et je l'ai regardé avec une expression perplexe et ai demandé :

« Quoi ? Il devrait être acceptable de laisser Victor condescendre à toutes ses relations amoureuses pour une fois pour le bien de toi en tant que son ami, n’est-ce pas ? »

Cédric est resté silencieux un moment, et devant mon insistance, il n'a pu que répondre :

« Je lui demanderai demain, ce n'est pas bien d’arracher l’objet préféré de quelqu'un d’autre. »

Je n'ai pas pu demander davantage, alors, j’ai répondu :

« D'accord. »

« Tu m'attendais toujours sans rien manger ? »

Cédric a commencé à débarrasser la table, ses doigts osseux tombant joliment sur les couverts blancs en porcelaine.

J'ai hoché la tête et ai répondu :

« Oui, c’est un anniversaire. »

Quand je me suis levée pour le rejoindre, il m’a retenue et a dit d’une voix douce :

« Assieds-toi et attends que je te prépare des nouilles. »

« Bien. »

Voyant son air attentionné, la suspicion dans mon cœur s'est estompée un peu.

Un homme qui avait trompé sa femme pouvait-il vraiment être aussi ouvert et attentif ?

Il était étrange que Cédric, qui était issu d’un milieu favorisé, soit un si bon cuisinier qu'il cuisine vite et bien.

Pourtant, il cuisinait rarement dans la vie quotidienne.

En une dizaine de minutes, un bol de nouilles à la tomate et aux œufs aux couleurs attrayantes est sorti.

« C'est délicieux ! »

J'ai pris une bouchée et je l'ai complimenté sans mâcher mes mots :

« Qui t'a appris à cuisiner ? C'est encore meilleur que dans les restaurants extérieurs. »

Cédric était stupéfait, comme s'il était piégé dans des souvenirs, après environ une demi-minute, il a dit d'une voix faible :

« Pendant ces deux années d'études à l’étranger, comme je n’aimais pas la nourriture étrangère, je ne pouvais qu'apprendre à faire la cuisine de mes propres mains. »

Je ne faisais que poser la question par hasard, alors je n'ai pas réfléchi davantage.

Après être montée prendre une douche, je me suis allongée sur le lit et il était déjà plus de trois heures.

Derrière moi, le corps chaud de Cédric se pressait, son menton contre ma nuque, frottant doucement.

Sa voix grave s’est fait entendre :

« Veux-tu faire l’amour ? »

Son souffle vaporisait ma peau entre ses respirations, provoquant un frisson le long de ma colonne vertébrale.

Avant que je puisse répondre, il s'est penché sur moi et m'a couverte, une main sondant l'ourlet de ma chemise de nuit en soie.

Il avait toujours été fort au lit et je n'avais aucun moyen de résister.

Pourtant, cette fois, je devais refuser.

J’ai pris la parole :

« Chéri, pas aujourd'hui… »

Ma voix avait été aussi douce et faible que mon corps.

« Comment ? »

Cédric m'a embrassée délicatement dans le cou, sa main s’est glissée dans ma chemise de nuit en disant quelque chose de grossier :

« Ton corps est plus honnête que toi-même. »

« Je... J’ai mal au ventre aujourd'hui. »

À ces mots, il a arrêté enfin de bouger, a embrassé doucement le lobe de mon oreille et m’a serrée dans ses bras en disant :

« J’ai oublié que ton cycle mensuel approche, repose-toi bien. »

Après avoir entendu cela, je suis redevenue nerveuse et je l'ai regardé fixement en disant :

« Mon cycle mensuel est au début du mois, il est passé il y a longtemps. »

« Eh bien. »

Cédric a pris un air calme et a demandé :

« Je me suis donc trompé dans mes souvenirs, est-ce que ça fait mal ? Pourquoi ne demandes-tu pas à Eva de t'accompagner à l'hôpital demain ? »

« J'y suis déjà allée dans la matinée. »

« Qu'a dit le médecin ? »

« Le médecin a dit… »

J'ai baissé les yeux et j'ai eu un bref moment d'hésitation.

Le médecin avait dit que la grossesse en était à cinq semaines, que les douleurs d'estomac étaient dues à un pré-mariage.

Il me faudrait d'abord prendre des médicaments pour compléter la progestérone, et dans un demi-mois, il me faudrait me laisser examiner le cœur du fœtus.

Apprendre que j'étais enceinte le jour de mon anniversaire de mariage a sans aucun doute été le plus beau des cadeaux.

J’avais caché le test de grossesse dans un petit pot en verre au milieu d'un gâteau fait à la main pour surprendre Cédric lors d'un dîner aux chandelles.

Aujourd'hui encore, ce gâteau était toujours dans le réfrigérateur.

Personne ne l’avait demandé.

J’ai décidé de cacher ma grossesse pour le moment et ai répondu :

« Le médecin a dit que ce n'est rien, sans doute parce que j'ai bu trop de boissons fraîches ces derniers temps. »

Si ce collier revenait demain, tout le monde serait heureux.

Dans le cas contraire, il serait difficile de maintenir notre mariage avec la présence d’une troisième personne.

Le fait de lui annoncer l'existence de l'enfant perdrait également son sens premier.

Cette nuit-là, je me suis retournée dans tous les sens.

Aucune femme ne pouvait accepter sereinement que son mari l'ait trompée de toute façon.

De manière inattendue, il y a eu une suite rapide à ce que je pensais.

Le lendemain, Cédric était encore en train de faire la vaisselle quand on a frappé à sa porte.

Je venais de me changer et j'ai ouvert la porte pour voir Eva qui me montrait les escaliers en disant :

« Madame, Mlle Clémence est là et m'a dit qu'elle venait rendre quelque chose. »

Clémence était la fille de la belle-mère de Cédric et avait deux ans de plus que lui.

Elle était aussi la jeune demoiselle de la famille des Bondet.

Eva était envoyée par la famille des Bondet pour s'occuper de nous et il était d'usage pour elle de l'appeler « Mlle Clémence ».

J'étais un peu perplexe.

Je n’avais pas beaucoup d’interaction avec Clémence et je la rencontrais seulement aux banquets de famille au vieux manoir.

Comment pouvait-elle me rendre quelque chose ?

« Est-elle venue rendre quelque chose ? »

« Oui, c’est dans une boîte à bijoux très délicate, ce doit être des bijoux ou quelque chose comme ça. », a répondu Eva.