Home / Romance / Toi, encore et toujours / Chapitre 6. Rêves et Réalité

Share

Chapitre 6. Rêves et Réalité

Author: EliRaissah
last update Huling Na-update: 2025-07-05 00:20:39

La nuit, je rêve de Gabriel. Son sourire, ses mots, m’emportent dans un monde de songes, un univers doux, irréel, où tout semble possible. Je vois son visage s’approcher, lentement. Mes doigts effleurent sa peau, une illusion, certes, mais si palpable que mon cœur s’y accroche. 

Son regard me transperce. Je chavire, emportée dans cette intensité silencieuse. Un frisson me parcourt, délicat, comme une onde tiède qui glisse sous ma peau. Je sens son souffle contre ma bouche, à la lisière du baiser .. puis soudain, le réveil grince, brutal, m’arrachant au vertige du rêve pour me jeter dans la froideur de ma chambre.

Je reste quelques instants allongée, haletante. Je réalise peu à peu que je commence à jouer à un jeu dangereux, un fil ténu, presque invisible, entre fantasme et réalité. Je pense à lui, à Gabriel, trop souvent. Il ne s’est rien passé, pourtant. Quelques regards, quelques rires… rien de plus. Il me considère comme une amie. Il est amical avec tout le monde. Alors pourquoi cette obsession ? Ces pensées me dérangent, une frustration sourde monte en moi, mêlée de confusion. Je me lève d’un bond et file sous la douche. L’eau glacée, mordante, me fouette le visage, me ramenant violemment à la réalité. Il faut que je me ressaisisse.

Aujourd’hui, je passe la matinée avec Antoine. Je le retrouve dans un petit parc, à quelques rues de chez moi. L’air frais du matin caresse nos visages, les feuilles bruissent doucement sous la brise. Cela fait des jours que je n’ai pas pris le temps de le voir vraiment. Son sourire familier, encadré par ses lunettes qu’il ajuste avec ce geste si tendre, me réchauffe le cœur. Trois ans déjà. Une histoire née au lycée, presque naturellement, comme une évidence tranquille. Et pourtant, en le prenant dans mes bras, je sens naître un étrange trouble, comme un écho lointain de mon rêve. Un doute diffus, silencieux.

Il me prend la main. Ses doigts sont chauds, rassurants. Il parle de son stage, de la pression de son père. Ses paroles coulent, et je l’écoute, du moins j’essaie. Mais sous ses mots, une tension affleure, imperceptible au début, puis plus marquée. Il me demande comment se passent mes cours. Je lui parle de l’énergie du groupe, des rires avec Nadia, des projets de sortie. Il fronce les sourcils. "Tu passes beaucoup de temps avec eux, non ?" 

Sa voix est calme, mais je devine cette teinte de jalousie que je connais trop bien. Ce ton possessif, familier, glisse dans l’air comme un courant froid. Je ris doucement, pour désamorcer, mais une pointe me traverse le cœur. Je le rassure : ce sont juste des amis. C’est l’université, une nouvelle vie. Il insiste : "Fais attention. Je veux te protéger." Ses mots, jadis un refuge, me semblent aujourd’hui oppressants. Un carcan. Une cage douce. Et je me demande depuis quand sa tendresse est devenue contrôle.

Plus tard, assis sur un banc, il me serre contre lui. Il me parle d’avenir : mariage, maison, enfants. Sa voix chaude me murmure ces promesses comme on trace une route qu’il connaît déjà, par cœur. Je hoche la tête, je souris, mécaniquement. Mais mon esprit s’échappe, fugue vers d’autres images. Le regard de Gabriel, cette nuit-là, au bar. L’intensité muette de ce moment.

Je chasse ces pensées. Je me raccroche à Antoine, à la sécurité qu’il m’offre, à cette histoire construite à deux. Mais un doute persiste, lancinant. Est-ce vraiment mon rêve que je poursuis ? Ou suis-je en train de m’effacer dans le sien ?

Patuloy na basahin ang aklat na ito nang libre
I-scan ang code upang i-download ang App

Pinakabagong kabanata

  • Toi, encore et toujours    Chapitre 89. Rires et Ombres au Clair de Lune

    La deuxième journée du voyage s’est déroulée plus tranquillement, une pause bienvenue après l’intensité des jours précédents. Nous avons exploré une petite ferme artisanale, collectant des données sur les techniques d’irrigation durable, sous un soleil moins accablant que la veille.Nous rentrons épuisées, nous affalant chacune sur nos lits dans le dortoir. Le ventilateur au plafond tourne paresseusement, dispersant une brise tiède qui ne parvient pas à chasser la fatigue collante de nos corps. Anouka s’étire avec un grognement théâtral, Nadia se laisse tomber en travers de son matelas, et Emma, fidèle à elle-même, sort déjà son carnet pour noter ses observations de la journée.— Je suis morte, gémit Anouka, les bras en croix. Mais on ne peut pas passer la soirée à végéter ici. On sort ?— Où ? demande Nadia, relevant la tête, ses cheveux en bataille encadrant son visage fatigué.— En ville ! Il y a un restaurant chinois dont j’ai entendu parler. On se fait un truc entre filles, juste

  • Toi, encore et toujours    Chapitre 88. Sourires et Regards

    Le soleil grimpe dans le ciel, baignant le terrain vague derrière la cafétéria d’une lumière dorée. Après le petit-déjeuner, où les taquineries de Gabriel et des garçons ont allégé l’atmosphère, notre groupe se prépare pour un atelier de cartographie écologique en pleine forêt. M. Herman, armé d’une pile de cartes topographiques et d’un enthousiasme communicatif, nous explique comment recenser la végétation et les points d’eau dans la zone environnante. L’air sent l’herbe fraîchement coupée, et le bourdonnement des insectes accompagne nos pas. Pourtant, mon esprit vagabonde, encore ancré dans la nuit passée avec Gabriel – ses aveux, notre étreinte, ce lien qui se tisse à nouveau.Gabriel et moi avons tacitement décidé de garder nos distances pendant l’activité, pour nous concentrer et éviter les regards curieux du groupe. Il est à quelques mètres, penché sur une carte avec José et Raph, son crayon traçant des lignes précises. De temps à autre, il lève les yeux vers moi, un sourire dis

  • Toi, encore et toujours    Chapitre 87. Regards Croisés

    Je sors de la salle de bain commune, encore enveloppée par la vapeur chaude de la douche. L’eau a apaisé mes muscles, mais pas les pensées qui tourbillonnent dans ma tête – la nuit avec Gabriel, ses aveux, notre étreinte. Je m’habille rapidement, enfilant un short et un t-shirt léger, quand un bruit derrière moi me fait sursauter. Je me retourne et vois Asiane, adossée au mur, un sourire en coin illuminant son visage.— Tu es matinale, Alice, dit-elle, sa voix mielleuse cachant une pointe de curiosité malicieuse.— Bonjour, Asiane, réponds-je, prudente, sentant déjà une tension dans l’air.— Tu étais où cette nuit ? demande-t-elle, son sourire s’élargissant, comme si elle connaissait déjà la réponse.— Avec les mecs, pourquoi ? rétorqué-je, un peu plus sèchement que prévu, agacée par son ton inquisiteur.— Tu en es sûre ? insiste-t-elle, haussant un sourcil.Son assurance commence à m’irriter. Je redresse les épaules, refusant de jouer à son petit jeu.— Oui, et j’ai passé la nuit ave

  • Toi, encore et toujours    Chapitre 86. Une Nuit à Deux, un Matin Furtif

    Gabriel me serre dans ses bras, son souffle régulier contre mon cou, une chaleur rassurante qui m’enveloppe dans la pénombre de la chambre. La lueur argentée de la lune, filtrant par la fenêtre, dessine des ombres douces sur son visage endormi. Mon cœur, encore frémissant de notre étreinte, oscille entre une paix fragile et la crainte que tout ceci ne soit qu’un rêve éphémère.— Tu ne devrais pas rentrer dans ta chambre ? murmure-t-il, sa voix basse, presque hésitante, comme s’il redoutait ma réponse.Je proteste en me blottissant un peu plus contre lui. L’idée de quitter ce petit cocon, ce moment où nous sommes enfin réunis, me semble insupportable.— Pas tout de suite, soufflé-je, mes mots étouffés contre sa peau.Il rit doucement, un son chaud qui vibre dans sa poitrine.— D’accord, mais tu ne peux pas rester comme ça, dit-il, un sourire malicieux dans la voix. Tu t’habilles, sinon on va avoir des problèmes si les autres rentrent.Il se lève, fouille dans son sac et en sort un t-sh

  • Toi, encore et toujours    Chapitre 85. Une Flamme Retrouvée

    Gabriel caresse doucement ma joue, ses doigts effleurant la peau encore sensible où la glace a laissé une fraîcheur persistante. Il ne dit rien, ses yeux plongés dans les miens, comme s’il cherchait les mots justes, ou peut-être une réponse à la tempête d’émotions qui nous enveloppe. Dans la lumière tamisée de la chambre, son regard est un mélange de tendresse et d’incertitude, un miroir de mon propre tumulte intérieur.— Donc, commencé-je pour briser le silence, tu as trouvé que nous deux, c’était trop intense, alors il fallait que tu t’éloignes.Il rit nerveusement, un son qui trahit son embarras, mais aussi une pointe de soulagement.— À y réfléchir, c’est un peu ridicule, admet-il, un sourire en coin. Si on simplifie, ce serait : je t’aime trop, donc je m’éloigne.Je baisse les yeux, un sourire timide naissant sur mes lèvres. Ses mots, même dans leur maladresse, portent une vérité qui fait vibrer quelque chose en moi.— Mais ce n’est pas aussi simple, poursuit-il, son ton plus sér

  • Toi, encore et toujours    Chapitre 84. Un Pas vers la Réconciliation

    Il s’écarte légèrement, posant la glace sur ma joue. Le froid mordant contre ma peau me fait sursauter, un contraste saisissant avec la chaleur de son corps si proche. Je ferme les yeux, laissant la douleur s’atténuer sous le contact glacé, mais surtout, me laissant envelopper par la douceur inattendue de Gabriel. Ce geste, simple mais empreint de soin, ravive une tendresse que je croyais perdue, et mon cœur vacille entre méfiance et espoir.— Ça va aller, mon cœur, murmure-t-il, sa voix basse et apaisante, comme une caresse qui glisse sur mes blessures invisibles.Je savoure cet instant, cette tendresse qui m’a tant manqué, même si une partie de moi reste sur ses gardes, échaudée par ces semaines de distance. Ses mots, son ton, tout semble sincère, mais je ne peux m’empêcher de craindre une nouvelle blessure, un autre rejet déguisé sous cette douceur.— Je suis désolé, reprend-il, plus sérieux, son regard plongé dans le mien. Je sais que je t’ai blessée, à plusieurs reprises. Mais j’

Higit pang Kabanata
Galugarin at basahin ang magagandang nobela
Libreng basahin ang magagandang nobela sa GoodNovel app. I-download ang mga librong gusto mo at basahin kahit saan at anumang oras.
Libreng basahin ang mga aklat sa app
I-scan ang code para mabasa sa App
DMCA.com Protection Status