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CHAPITRE 77 : QUI SUIS-JE MAINTENANT ?
Last Updated:
2025-12-18 17:31:55
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Trahi par le roi de la mafia, sauvé par son frère rival CHAPITRE 83 : FINI DE SE CACHER
POINT DE VUE DE MATTEODepuis hier soir, le message de Declan me pèse comme une cloche d'alarme que je ne peux pas éteindre. Je le relis sans cesse, même si les mots sont les mêmes.Alessandro pose des questions. Il cherche Tatia Marino. Je ne savais même pas qu'elle était encore en vie jusqu'à aujourd'hui.Ce nom à lui seul me donne la chair de poule. Mon frère diabolique. Heureusement que Declan est un ami de Gio, sinon je n'aurais jamais eu ces informations.Je me tiens près de la fenêtre de mon bureau, le regard perdu dans le parc du domaine, sans vraiment le voir. Alessandro ne pose de questions que s'il a déjà la moitié des réponses, ou s'il s'apprête à passer à l'action. Et quand Alessandro passe à l'action, les gens disparaissent, comme il l'a fait pour moi et comme il a failli faire disparaître Isabella pour toujours.Je serre les dents.Je ne le laisserai pas approcher de Tatia. Non, je ne le laisserai pas faire. Car s'il la retrouve, Isabella sera anéantie. Il ne peut pas l
Trahi par le roi de la mafia, sauvé par son frère rival CHAPITRE 82 : UN HOMME QUI N'A PLUS RIEN À PERDRE
POINT DE VUE D'ALESSANDROJe ne me souviens pas de la dernière fois où le silence m'a paru aussi assourdissant.L'entrepôt est vide à présent, trop vide. Un silence qui vous prend aux tripes et vous oblige à entendre vos propres pensées, que vous le vouliez ou non. Mon reflet me fixe dans le miroir brisé du mur du fond, déformé par une fracture en forme de toile d'araignée qui me traverse le visage.Joyeuse meurtrie. Lèvre fendue. Du sang séché le long de ma mâchoire.Un roi traîné dans la boue.Je frappe la table du poing, la douleur aiguë me clouant au sol juste assez pour m'empêcher de tout saccager.Isabella Marino.Ce nom me brûle.Tout ce temps… tout ce putain de temps.Mon ex-femme n'était pas une orpheline que j'ai recueillie et brisée petit à petit. Elle n'était pas jetable. Elle n'était pas faible. Elle n'était pas insignifiante.Elle était la puissance. Une puissance pure, inexploitée, brute… et je la tenais entre mes mains.Et je l’ai anéantie.Je ris alors. Un rire creux
Trahi par le roi de la mafia, sauvé par son frère rival CHAPITRE 81 : LE RETOUR À LA RÉALITÉ
POINT DE VUE D'ISABELLAJe me réveille dans un silence si doux qu'il semble irréel.Pas de gouttes d'eau. Pas de bottes qui raclent le béton. Pas de bandeau sur les yeux qui me cache la vue. Pas de cordes qui me lacèrent les poignets.Juste le silence.Pendant quelques secondes, je reste immobile. J'ai peur que si je bouge, le monde ne retombe dans ce chantier naval immonde et ne prouve que ce calme n'est qu'un mensonge inventé par mon esprit pour survivre. Mes cils papillonnent, lourds comme s'ils étaient collés, et lorsque je parviens enfin à les ouvrir, la lumière m'accueille. Une lumière douce, chaude, maîtrisée.Plafond blanc. Poutres en bois.La maison de Matteo, sans doute sa chambre.Mon corps se réveille par fragments. Une douleur sourde derrière les yeux. Une oppression dans la poitrine qui rend ma respiration laborieuse. Mes membres sont lourds, enfoncés dans le matelas comme si des mains invisibles me retenaient. J'ai la gorge sèche, la langue pâteuse, et quand j'essaie d'
Trahi par le roi de la mafia, sauvé par son frère rival CHAPITRE 80 : UNE VÉRITÉ BRÛLANTE
POINT DE VUE D'ISABELLA« Où aller ? » demandai-je dès que je franchis à nouveau le seuil du bureau de Matteo. Le silence soudain et les regards échangés entre les trois hommes devant moi me mirent mal à l'aise et me firent comprendre que quelque chose clochait.« Réponds-moi, Dom. Où voudrais-je aller ? »Ma voix résonna dans la pièce, plus sèche que je ne l'aurais voulu, tremblante malgré mes efforts pour garder mon calme. Je me tenais au milieu du bureau de Matteo, mes yeux passant de Dom à Kai, avant de se fixer sur Matteo derrière son imposant bureau. L'atmosphère était lourde, chargée d'un non-dit, d'un malaise dont ils s'efforçaient tous de me protéger.Personne ne répondit.Et le silence, à lui seul, me disait tout.Je croisai les bras sur ma poitrine, cherchant à me recentrer. « J'ai posé une simple question. Où avez-vous dit que je voudrais aller ? »Dom se crispa, la mâchoire serrée. Kai évita complètement mon regard. Matteo se redressa sur sa chaise, ses doigts s'entrelaca
Trahi par le roi de la mafia, sauvé par son frère rival CHAPITRE 78 : LA FEMME QU'ILS ONT ENCEINTE
POINT DE VUE DE MATTEOLa porte se referme derrière Isabella dans un clic discret.Trop discret.Je reste immobile, au milieu de mon bureau, fixant l'espace vide qu'elle a laissé derrière elle, comme si elle allait réapparaître soudainement. L'atmosphère est encore chargée, lourde de tout ce qu'elle n'a pas dit. De tout ce que je ne lui ai pas dit.Maintenant que nous savons que sa mère est vivante, que faire ? Elle ne semble pas vouloir en parler pour l'instant. Oui, elle l'a appris ce soir, mais quand même…Mais savoir que quelqu'un est vivant et savoir où il a été retenu, ou plutôt caché, sont deux choses bien différentes.Je retourne à mon bureau et m'assieds lentement. Le fauteuil en cuir grince sous mon poids. Pour la centième fois depuis qu'Isabella est entrée dans ma vie, je sens une sensation froide et étrange m'envahir la poitrine.La peur. Quelque chose qui a élu domicile quelque part en moi.Non pas des Marinos, mais de la vérité. De tout ce qu'elle a dû endurer aux mains
Trahi par le roi de la mafia, sauvé par son frère rival CHAPITRE 78 : LE POIDS DU SANG
POINT DE VUE DE MATTEOJ’ai tué des hommes dans des lieux plus silencieux que cette chapelle.C’est la première pensée qui me traverse l’esprit tandis qu’Isabella se tient là, le dos droit, le menton levé, comme si elle défiait le monde entier de la traquer à nouveau.La seconde ?Je n’ai jamais eu aussi peur de perdre quoi que ce soit.Les bougies vacillent, projetant des ombres sur les murs de pierre, et je les vois s’accrocher à elle comme des fantômes qui refusent de me lâcher. Elle a l’air calme maintenant, beaucoup trop calme, mais je connais ce regard. Je l’ai vu sur le visage des soldats avant une guerre. Sur celui des hommes juste avant qu’ils ne commettent un acte insensé au nom de l’orgueil.Isabella n’est pas insensée.Elle est blessée.Et les blessés sont les plus dangereux.La voix de Dom résonne encore faiblement dans ma tête : la nouvelle va se répandre, vite.Il a raison.Ça va se répandre, et très vite.Quand on quittera cette chapelle, car on la quittera, la ville a
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