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Chapitre 2

Penulis: Marine About
Je suis rentrée dans ma chambre, le cœur lourd. Ma chambre… juste cette petite pièce au bout du couloir, coincée tout près de celle d'Éric.

Je me souvenais encore de ses mots :

« La taille de la chambre n'a aucune importance, tant qu'elle est près de la mienne ! Ce n'est que temporaire, Claire. Quand notre nouveau nid sera prêt, on se mariera, je te le promets. »

Temporaire… huit années ont passé. Et ce nid dont il rêvait n'est plus le nôtre.

J'ai ouvert ma valise pour commencer à plier mes vêtements quand la porte s'est ouverte brusquement, sans frapper.

Margaux est entrée, le ventre rond et le menton haut, le regard balayant ma petite chambre de haut en bas.

« Alors c'est ça, ta chambre ? Elle est tellement petite… même pas plus grande que ma salle de bain. Oh, quelle misère ! Huit ans passés aux côtés de mon mari, sans jamais avoir eu la moindre place officielle… Et maintenant, même la chambre nuptiale, il me l'a donnée à moi. Qu'est-ce que tu attends encore ? Tu n'as pas honte de t'accrocher ainsi ? »

Son ton était chargé de jubilation malveillante.

J'ai refermé ma valise et j'ai répondu d'une voix glaciale :

« Tu n'es pas la bienvenue ici, Margaux. Sors de ma chambre. Tout de suite. »

Margaux a levé un sourcil, la voix chargée d'ironie :

« Aurais-tu oublié que cette villa m'appartient ? De quel droit me demanderais-tu de sortir ? Bientôt, mon enfant sera l'héritier de la famille Valmont. Toi, la maîtresse sans vergogne, tu n'auras jamais rien ! »

J'ai serré les poings si fort que mes ongles s'enfonçaient dans ma paume, les larmes me brûlaient les yeux.

Ses mots étaient comme des gifles, violentes et cuisantes, qui s'abattaient sans répit sur mon visage.

J'étais sur le point de répliquer quand Margaux a chancelé soudain et s'est effondrée au sol, les mains crispées sur son ventre.

« À l'aide ! Mon bébé… »

Éric a surgi comme une tornade, le visage paniqué. Il l'a prise dans ses bras.

Margaux, accrochée à son cou, la voix tremblante, a sangloté :

« Je voulais juste parler avec Claire… peut-être que j'ai dit quelque chose qui l'a blessée… Pardon… c'est ma faute… »

Le regard d'Éric s'est planté dans le mien, glacé et chargé d'une colère sourde.

« Claire, peu importe ce qui s'est passé, tu n'avais pas le droit de la bousculer. C'est une femme enceinte ! Comment as-tu pu ? Toi… toi qui étais si douce avant… qu'est-ce qui t'arrive ? »

Ses mots m'ont transpercée comme une lame. J'ai blêmi, les lèvres tremblantes.

« Je n'ai rien fait ! Je ne l'ai pas touchée ! »

« Tu oses nier ? »

Sa voix a explosé, brutale.

« Vous n'étiez que deux dans cette chambre ! Tu voudrais me faire croire que Margaux est tombée toute seule ? Elle qui protège cet enfant comme la prunelle de ses yeux ? »

Je me suis effondrée sur le lit, le souffle court.

« Alors… tu ne me crois pas… »

« Comment pourrais-je te croire ? »

Il m'a arrachée du lit sans ménagement, il a déposé Margaux à ma place et, les mains tremblantes, il a composé le numéro du médecin de famille.

« Prie pour qu'elle et le bébé aillent bien ! » a-t-il grondé, la voix glaciale.

Le médecin est arrivé en urgence et a examiné Margaux avec soin.

« Le problème n'a pas été très grave, mais elle a dû rester alitée pendant deux jours. »

Éric, le visage fermé mais attentif, s'est aussitôt penché vers le médecin, a posé question après question : sur les aliments à éviter, les précautions à prendre, les exercices autorisés.

Il a noté scrupuleusement chaque mot dans un carnet, le regard sérieux, comme s'il avait craint de manquer le moindre détail concernant les interdictions ou recommandations pour une femme enceinte.

Quand le médecin a fini ses recommandations, Éric l'a raccompagné lui-même jusqu'à la porte.

« Éric sera sûrement un bon père, tu ne crois pas ? »

Margaux, allongée nonchalamment sur le lit, a tourné les yeux vers moi, un sourire triomphant au coin des lèvres, avant d'ajouter d'une voix venimeuse :

« Je n'ai pas fait tout ça pour rien… Je lui ai donné ce qu'il fallait pour qu'il devienne le père de mon enfant. »

J'ai brusquement levé les yeux vers elle, le cœur battant, et j'ai pointé un doigt accusateur vers son ventre :

« Quoi ? Tu veux dire que l'enfant que tu portes n'est même pas celui d'Éric ? Et que tu l'as drogué ? Espèce de… Comment as-tu osé ? »

Margaux a aussitôt porté les mains à sa bouche, consciente de sa gaffe. Mais très vite, son regard s'est durci et elle a relevé le menton, le ton plein de mépris :

« Et alors ? Qu'est-ce que ça change ? Tu ne peux plus rien y faire. Le mieux pour toi, c'est de partir discrètement. »
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