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Author: RS WILD
last update Last Updated: 2025-04-10 23:51:50

Deborah rentra chez elle vers 18 heures après avoir terminé sa journée et rattrapé son retard du matin. Depuis sa sortie du notaire, elle n’avait presque pas desserré la mâchoire. Elle entra comme une tornade chez elle et crut mourir en voyant Jonathan Carter dans le salon en train de boire un verre avec son père.

– Ah, la voilà, ma petite cachottière ! s’exclama son père.

Son père, un homme qui approchait les 55 ans mais en paraissait facilement 5 de moins, avec des cheveux grisonnants et un début de barbe lié à la crise de la cinquantaine qu’il avait attrapée tardivement, se jeta presque sur elle et la prit dans ses bras. Elle jeta un regard rempli de haine à Jonathan, qui lui répondit par un grand sourire. Son père la serrait si fort qu’elle crut qu’il allait l’écraser.

– Je suis tellement content pour toi, Jonathan en gendre, j’ai cru que tu allais épouser cette andouille de David, déclara-t-il.

Sa mère arriva à ce moment-là et se jeta dans ses bras. Sa mère, comme son père, ne faisait pas son âge. Elle avait eu 7 enfants mais rien dans sa ligne ne le montrait. Grande, élancée et encore magnifique, elle était la fierté de ses filles qui espéraient vieillir aussi bien qu’elle.

Elle avait envie de hurler.

– Mais pourquoi ne nous as-tu pas dit que tu sortais avec Jonathan? On a été vraiment surpris quand il est venu demander ta main.

– Laquelle ? demanda-t-elle froidement.

Ses parents la regardèrent bizarrement.

– Ne sois pas timide, chérie, viens m’embrasser ! ajouta Jonathan en se levant et en ouvrant ses bras vers elle. Maintenant que tes parents sont au courant !

“Je vais le tuer,” pensa-t-elle tandis qu’il s’approchait d’elle.

Ses parents s’écartèrent pour le laisser prendre la place.

Il lui prit le visage entre ses mains et déposa un baiser sur ses lèvres.

Elle le mordit discrètement, et il recula d’un coup en lui lançant un regard noir. Il se pencha et lui murmura dans un souffle chaud à son oreille :

– Tu me paieras toutes les saletés que tu me fais !

– Et alors les enfants, quand le mariage, que je note ? demanda sa mère, les yeux brillants de bonheur.

– Le 20 janvier, répondit-il en tournant son visage vers elle et en lui faisant un grand sourire.

Deborah sentit les poils se hérisser sur sa peau.

On était le 29 décembre mais...

– Ah oui, c’est du rapide ! fit sa mère, le sourire aux lèvres.

– Tu n’es pas enceinte ? demanda soudain son père en regardant son ventre. À sa tête, il vit qu’il avait raconté une bêtise et rit.

– On sait jamais !

– Bientôt, répondit Jonathan en la prenant par la taille.

Le portable de la jeune fille vibra, elle l’attrapa, c’était David.

Elle vit le regard de Jonathan se poser froidement sur la photo de David qui apparaissait lorsqu’il appelait.

Elle se détacha de son bras et, sans un mot, se dirigea vers sa chambre.

La Confrontation

En montant, elle sentit qu’il la suivait. Elle décrocha quand elle fut suffisamment loin de ses parents.

– Allo, mon chéri ?

Elle rentra dans sa chambre et voulut s’enfermer, mais il posa un pied entre la porte et l’encadrement et entra.

Elle posa son téléphone contre elle pour que David n’entende pas.

– Sors de ma chambre tout de suite !

– Je découvre l’univers de ma promise.

– Dégage !

– Au fait, comme tu es un peu sotte, ton père a dit oui, c’est pour ça qu’il était content, ta mère aussi ravie, ça fait plaisir ! Moi aussi je les aime bien.

– Si je ne veux pas te suivre dans ton projet de mariage, es-tu prêt à les dépouiller pour cette raison ? Parce que tu les aimes bien ?

Il inclina la tête sur le côté et lui offrit un sourire énigmatique.

— C’est différent, ça fait partie des affaires. Il la fixa intensément. Toi seule peux décider si tu veux leur laisser vivre tranquillement ou non.

Elle le regarda avec une lueur de colère dans les yeux.

— T’es vraiment qu’un salaud, en fait.

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