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CHAPITRE 7 : Un doux réveil

Penulis: Doufali
last update Terakhir Diperbarui: 2025-06-07 02:26:58

Ismène resta debout à l’entrée de la chambre, le regard baissé, les mains croisées devant elle. Son cœur battait un peu trop vite, mais elle s’efforçait de garder un visage impassible. Devant elle, Naïla, encore alanguie dans les draps défaits, s’étira langoureusement, un sourire satisfait étirant ses lèvres.

— Eh bien, tout est rentré dans l’ordre, murmura-t-elle d’une voix traînante, encore alourdie par le sommeil.

Elle passa lentement une main dans ses cheveux emmêlés, puis se tourna vers Ismène, son sourire

s’agrandissant.

— Le tort a été réparé, Kael m’a très bien satisfaite cette nuit.

Ismène sentit son estomac se contracter malgré elle, mais elle ne laissa rien paraître. Elle se contenta de hocher doucement la tête, sans oser lever les yeux.

— Tu aurais dû voir comment il était, reprit Naïla en se redressant sur un coude, faisant glisser le drap pour

dévoiler son épaule nue. Passionné... Il était totalement à ma merci.

Elle gloussa légèrement, comme si elle savourait sa victoire, puis s’étira à nouveau avant de se lever du lit.

Son corps nu fut brièvement exposé à la lueur du matin avant qu’elle ne se dirige vers le paravent où l’attendait une bassine d’eau parfumée.

Ismène détourna aussitôt le regard, crispant ses doigts sur le tissu de sa robe.

— Oublions ce qui s’est passé hier, ajouta Naïla en disparaissant derrière le paravent. Après tout, tout est rentré dans l’ordre, non ?

Elle éclata de rire, visiblement ravie de la tournure des événements.

Ismène ne répondit pas. Elle resta immobile un moment, attendant simplement que les bruits d’eau et de

mouvement derrière le paravent couvrent le silence pesant qui s’était installé en elle.

Puis, lentement, son regard se posa sur le lit. Les draps étaient encore en désordre, froissés par la nuit

passée, témoins silencieux de ce qui s’y était déroulé.

Un frisson lui parcourut l’échine.

Elle voulait détourner les yeux, mais c’était plus fort qu’elle. Son esprit s’égara un instant sur ce que Naïla

venait de dire, sur ce que ces draps portaient encore comme souvenir.

Elle réprima l’idée avant qu’elle ne prenne trop de place, inspirant profondément pour retrouver son calme.

Ce n’était pas ses affaires. Elle n’avait pas à se sentir troublée.

D’un geste vif, elle attrapa les draps et les arracha du lit, les serrant entre ses doigts comme si elle pouvait ainsi balayer ses pensées parasites. Elle les roula en boule avant de les déposer dans un coin, puis s’affaira à

replacer des draps propres. Chaque geste était précis, mécanique, presque froid.

Une fois le lit refait, elle se dirigea vers l’armoire et en sortit une tenue somptueuse, la plus belle de celles que Naïla possédait. Un tissu de soie brodé de fils dorés, accompagné d’un voile délicat et d’un collier serti de pierres précieuses. Elle les posa sur le lit avec soin, s’assurant que tout était impeccable. Naïla ressortit du paravent un instant plus tard, les cheveux encore humides, le corps légèrement brillant d’huile parfumée.

— J’ai hâte de voir la tête des autres princesses aujourd’hui, dit-elle en attrapant un peigne. Elles vont

être vertes de jalousie.

Elle s’installa devant son miroir, commençant à brosser sa chevelure, avant de tourner légèrement la tête vers Ismène.

— Je compte sur toi pour me faire briller aujourd’hui.

Elle sourit, triomphante, puis se détourna pour contempler son reflet, se pâmant devant sa propre

image. Ismène, elle, hocha simplement la tête, avant de reprendre ses tâches, en silence.

Mais, au fond d’elle, quelque chose s’était brisé.

*****

Ismène marchait à la suite de Naïla, le regard baissé, ses mains jointes devant elle comme une servante bien éduquée. Pourtant, son cœur battait d’une manière étrange alors qu’elle pénétrait dans la grande salle du palais, un lieu où elle n’avait encore jamais mis les pieds.

Devant elle, un déjeuner comme elle n’en avait jamais vu s’étalait sur une immense table en bois massif, taillée et sculptée avec une finesse qu’elle n’aurait pas imaginée. Le long de cette table, une succession de plats somptueux fumait encore, libérant des arômes enivrants : viandes rôties nappées de sauces dorées,

fruits exotiques aux couleurs vives, pains aux formes sculptées, et des boissons servies dans des coupes

incrustées de pierres précieuses.

Autour d’elle, les membres de la famille royale étaient parés de leurs plus beaux vêtements. Soieries et étoffes brodées se mêlaient aux bijoux éclatants, des chaînes d’or ornant chaque cou, chaque poignet. L’or scintillait sous la lumière du jour qui filtrait par les immenses fenêtres, projetant des reflets sur la peau ébène des princesses et des princes, rendant leur prestance presque irréelle.

Naïla avançait avec assurance, marchant d’un pas souple et gracieux, son habit de soie caressant le sol à

chaque mouvement. Son visage était radieux, son maintien digne de son nouveau statut. Elle n’était plus la

princesse méprisée d’hier, mais une princesse légitime, désormais honorée aux côtés de la reine elle-même.

Ismène, quant à elle, tentait de se fondre dans le décor.

Elle n’était là que pour accompagner Naïla, une présence invisible, un simple élément du décor luxueux

de ce monde qui n’était pas le sien.

Soudain, la reine prit la parole, interrompant le léger murmure des conversations :

— Où est Kael ? demanda-t-elle, un sourire sur les lèvres, visiblement ravie de la présence de sa nouvelle

belle-fille.

Naïla ouvrit la bouche pour répondre, mais avant qu’un mot ne puisse franchir ses lèvres, un silence tomba dans la pièce. Tous les regards se tournèrent vers l’entrée.

Kael venait d’apparaître.

Le soleil était au zénith derrière lui, projetant son ombre longiligne sur le sol de marbre. Mais ce n’était pas

seulement la lumière qui donnait cette impression. Il était un homme qui imposait le respect, dont l’aura

résonnait dans l’espace bien avant que ses pas ne foulent la salle du banquet.

Il portait une tunique sombre, brodée de fils d’or aux épaules, un tissu qui soulignait la largeur de son torse et l’élégance de sa stature. Sa peau d’ébène brillait sous la lumière du jour, son visage aux traits marqués dégageait une noblesse brute. Une barbe naissante soulignait la fermeté de sa mâchoire, donnant à son allure quelque chose de sauvage et d’indomptable. Ismène n’avait jamais eu l’occasion de l’observer réellement. Jusqu’ici, il n’avait été qu’une silhouette lointaine, une ombre dans les couloirs, une voix dans

l’obscurité.

Mais là... Là, elle le voyait.

Et ce qu’elle vit la figea sur place.

Elle sentit son souffle lui manquer un instant. L’air autour d’elle semblait s’être épaissi.

Les autres se levèrent immédiatement à son arrivée, par respect, suivant un rituel bien ancré dans la tradition royale. Lui, d’un regard, leur donna la permission de se rasseoir, avançant avec cette démarche lente et assurée qui montrait qu’il était maître en ces lieux.

Il passa tout près d’elle.

À un mètre à peine.

Et pourtant, il ne la remarqua pas.

Pas un regard.

Pas un signe.

Rien.

Comme si elle n’existait pas.

Une sensation étrange s’empara d’elle, un mélange de soulagement et de frustration qu’elle ne parvint pas à identifier.

Elle était une servante, bien sûr qu’il ne la voyait pas.

Bien sûr.

Mais alors qu’elle tentait de retrouver sa contenance, un raclement de gorge attira son attention.

Elle se tourna légèrement et croisa le regard de Naïla.

Un regard dur.

Froid.

Avertisseur.

Les prunelles de la princesse étaient rivées sur elle, perçantes, sévères, comme si elle venait de surprendre

un secret.

Un message muet passa entre elles.

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