William se réveilla de bonne heure et constata que Jane, elle aussi, était déjà réveillée.Il se leva d’un bond, conscient que la nuit d’hier avait été un peu tendue.Après avoir terminé à l’étage, une demi-heure plus tard, il se dirigea vers la chambre de Jimie et constata que celui-ci dormait encore. Tout doucement, il ouvrit la porte de la chambre du petit et s’avança jusqu’à lui.— Mon grand garçon, tout finira par aller mieux, murmura-t-il en lui caressant tendrement les cheveux.Puis, il se retourna et referma la porte derrière lui.En descendant les marches, la voix de Jane devint de plus en plus audible. William fronça les sourcils, intrigué.« Avec qui peut-elle bien discuter d’aussi bonne heure ? » pensa-t-il.Au téléphone, il entendit clairement :— Oui, oui, le plus tôt sera le mieux. Je ne suis pas non plus très rassurée, mais ça serait mieux d’essayer une nouvelle fois.Lorsque William arriva en bas des marches, elle terminait son appel. Elle posa son téléphone sur la ta
La conversation dura plusieurs minutes. À mesure que Jane parlait, ses larmes coulaient. Parler avec sa sœur lui faisait du bien et penser à d’autres moyens pour la situation de son fils était sa priorité.— Je te fais confiance, Alexia. Merci beaucoup, déclara Jane, un sourire illuminant son visage.Lorsqu’elle termina son appel, elle déposa son téléphone sur la table.Les larmes encore visibles sur ses yeux, Jane prit un moment pour les essuyer.— Tout ira bien, Jane. Garde la foi ! se rassura-t-elle avant de se lever.Elle prit les marches pour se rendre à l’étage. Sa main posée sur la poignée de la porte de sa chambre, elle entendit des voix émanant de la chambre de Jimie. Intriguée, elle suivit ce murmure et, en arrivant au bout du couloir, elle vit Suzanne tentant de se rapprocher du petit, qui malheureusement n’était pas très réceptif.— Mon petit Jimie, veux-tu jouer aux Legos ? Ou veux-tu qu’on monte un château avec tes cubes colorés ? demanda la nounou, toute enthousiaste.M
Déjà quelques jours que Jane avait eu à discuter avec Suzanne. Depuis, la jeune nounou faisait de gros efforts pour être plus présente auprès de Jimie. Elle essayait de passer du temps avec lui, de jouer, de lui préparer ses goûters préférés, ou encore de l’accompagner au parc le plus souvent à la sortie de l’école ou encorr les week-ends. Mais malgré tous ses efforts, rien ne semblait fonctionner. Au contraire, Jimie se renfermait un peu plus chaque jour.Dès qu’il rentrait de l’école, le petit garçon filait directement dans sa chambre. À peine son déjeuner avalé, il montait les escaliers en silence, ouvrait la porte de sa chambre et s’enfermait à l’intérieur. Là, il alignait ses jouets en rang, les observait longuement, ou faisait tourner ses petites voitures encore et encore. Parfois, il dessinait, mais il ne montrait plus ses dessins à sa mère comme avant. Lorsqu’il était épuisé, il s’endormait seul, entouré de ses jouets.Jane, assise dans le salon, écoutait souvent ce silence pe
Alexia prit la main de Jane, son regard plongé dans celui de sa sœur, surprise.— Oui Jane, c'est d'elle dont je parle. Mais avant… que s'est-il passé avec Jimie ? Depuis quand était-il aussi fiévreux ?Jane détourna le regard un instant, l’air pensive.— Qu'y a-t-il Jane ? demanda Alexia, intriguée par son silence.Après quelques instants de silence, elle finit par répondre :— Eh bien, je pense que c'était une erreur d'embaucher une nounou.— Pourquoi dis-tu cela, Jane ?Jane se retourna de nouveau face à sa sœur, son visage reflétant désormais son inquiétude.— Elle fait bien son travail. Très bien même. Elle m’aide beaucoup dans les tâches, ce qui me laisse vraiment du temps pour me reposer. Mais en même temps, Jimie… je ne vois aucun changement sur le petit, au contraire, il se renferme beaucoup et je ne sais plus quoi faire. Avec toi, en une semaine, il a souri Alexia, tu t’imagines ? Et à l’école, il s’est empressé de courir et de se jeter dans mes bras. Désormais, il préfère r
Au réveil, Jane se leva de bonne heure.— Alexia ! s'exclama-t-elle en la voyant endormie près d'elle.— Que s'est-il passé ? se demanda-t-elle, confuse.Elle se frotta un moment les yeux, puis brusquement :— Jimie ! s'exclama-t-elle.Elle se leva tout à coup du lit et se dirigea directement vers la chambre du petit. Elle ouvrit brusquement la porte, son cœur battant à vive allure. Et là, elle vit William qui lui caressait les cheveux tout en lui parlant tout doucement.— Jimie, murmura-t-elle en se rapprochant progressivement d'eux.William se retourna vers Jane.— Ma chérie ! dit-il tendrement.Il la prit dans ses bras et tous deux souriaient à leur fils, main dans la main. C'était la matinée parfaite.Jimie regardait ses parents et leur rendit cette attention par des regards profonds. Jane se pencha vers son petit front et lui fit un bisou.— Maman est contente ce matin, mon bonhomme. Tu vas bien, mon grand, et papa et moi sommes tellement heureux, dit-elle, souriante.Derrière eu
— Oh, Madame Alexia... je... je n’avais aucune idée. Enfin, Madame Jane ne m’a pas signifié une quelconque visite, d’autant plus qu’actuellement Monsieur et elle sont à l’hôpital...Alexia fronça les sourcils.— Que s’est-il passé ? Pourquoi l’hôpital... ?! s’exclama-t-elle, les yeux grands ouverts d’inquiétude.— Le petit Jimie a eu une grosse fièvre ce matin, et actuellement ils y sont avec lui.Le visage d’Alexia se décomposa. La main portée à sa poitrine, elle s’empressa de chercher son portable dans son sac à main, prise de panique.— Jimie..., murmura-t-elle, profondément attristée, son visage laissant transparaître l’inquiétude qu’elle ressentait.Jimie représentait beaucoup pour elle ; cette semaine passée avec lui les avait rapprochés et avait révélé en Alexia cette partie sensible d’elle qu’elle avait longtemps mise de côté. S’apprêtant à lancer l’appel, une voiture arriva et se gara. Les deux femmes se précipitèrent jusqu’à la porte, toutes deux inquiètes. Sans attendre qu’