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Le corps de la jeune Oméga rencontra le lit, et cette dernière referma les yeux, tout en reprenant une respiration normale. Pas mal de choses s'étaient passées en quelques instants, et elle avait eu l'impression que le sol s'était dérobé sous ses pieds. Le son d'une chaise qui se faisait tirer la fit froncer les sourcils, et l'odeur de son alpha était devenue plus présente dans la pièce pour l'aider à se calmer. elle en remercia ce dernier qui avait eu la gentillesse de libérer ses phéromones pour elle. Mais elle savait que l'alpha avait besoin de réponses. Ce dernier n'était pas idiot et il n'allait pas accepter son bébé sans poser des questions. L'alpha prit place sur le siège mis à sa disposition par le jeune bêta. - Maintenant tu vas me dire pourquoi tu as fait ça. Je me suis toujours protégé, et si je ne t'avais pas demandé ton exclusivité, alors j'aurais dit que cet enfant n'est pas de moi. Mais tout est différent. Alors j'attends des explications de ta part, dit-il tout en fixant intensément l'Oméga, qui ne savait plus comment placer un mot. - Je... euh... j'ai toujours voulu quitter cet endroit qui était ma maison, et pour ça j'ai cru bon abîmer vos préservatifs à chaque fois..., avoua-t-elle, honteux de son propre comportement. - Et si je refuse de reconnaître cet enfant, que vas-tu faire ? demanda l'alpha tout en gardant un air sérieux sur le visage. - J'étais prêt à partir de toute façon. J'ai un peu d'argent de côté. Je ferai tout pour offrir une bonne vie à mon enfant. Je veux lui éviter de vivre ce que j'ai vécu. Je sais que tout ceci est de ma faute si votre mariage est en péril. Je peux partir si vous voulez. Je trouverai un endroit où vivre tranquillement sans jamais vous donner de nouvelles, dit-elle tout en fixant ses mains. Cette fois-ci, elle ne trembla pas. elle était sûr et certain de mener une belle vie, loin du bordel si elle le souhaitait. Simplement, avec des efforts et un travail acharné, on pouvait tout réussir. Et Ariel était quelqu'un qui ne baissait jamais les bras et assumait ses responsabilités. L'alpha ne décrocha pas ses yeux de ceux de la jeune femme. - Tu crois vraiment que la vie est aussi facile que ça ? Tu es une Oméga, personne ne te prendra au sérieux loin des murs qui te protégeaient, souffla l'alpha, le regard rivé sur la jeune femme. - Je sais très bien que ce ne sera pas facile pour moi, mais pour mon enfant, je suis prêt à endurer tous les sacrifices. La torture ne sera rien comparée à la joie de l'élever loin des murs qui m'oppressent, dit-elle tout en détournant le regard. Ariel avait besoin de sa liberté, et c'était la première fois que son envie était aussi forte. elle ne voulait plus attendre que quelqu'un pense pour elle. Sa mère en avait déjà assez fait en la poussant à se prostituer pour de l'argent. Mais c'était fini maintenant. elle était libre, et c'était tout ce qui comptait pour elle. elle avait enfin trouvé sa place dans ce paradis qu'avaient créé les alpha. L'alpha soupira avant de lever les yeux vers la jeune femme, toujours allongé sur le lit. - Tu sais que les grossesses des Oméga sont courtes à cause de leur faible capacité à les garder dans leur ventre. Dans six mois, tu donneras naissance, et pour ça tu dois prendre soin de toi et faire attention à ce que tu manges. Évite ma femme du mieux que tu peux. Je trouverai un endroit où tu pourras vivre en paix sans avoir peur qu'elle t'agresse avec ses phéromones. Alors supporte-la un peu, dit l'alpha avant de se lever. Dors un peu, je reviendrai te voir plus tard, ajouta-t-il avant de s'en aller, après que la jeune femme eut hoché la tête. Ariel était épuisé. La journée venait à peine de commencer pour elle et elle était déjà obligé de s'endormir une nouvelle fois. L'alpha ne lui avait rien dit, rien promis, et elle pouvait partir, Si elle le voulait, loin d'ici. Mais elle ne le ferait pas. Ce dernier ne lui avait pas non plus demandé de s'en aller. C'était le père de son bébé, et elle était heureuse de constater que ce dernier était prêt à prendre soin d'elle et du bébé. elle s'endormit très vite après avoir fait un tri dans ses pensées. La journée s'était bien vite terminée, et la jeune Oméga n'avait fait que dormir. Dix-huit heures sonnèrent et un coup se fit entendre à sa porte, la forçant à se réveiller. Encore embrumé, elle lâcha un "Entrez !", tout en bâillant. La porte s'ouvrit sur le bêta, et un sourire apparut sur le visage de cet homme qui l'avait défendu de toutes ses forces. Martin était, en soi, un homme qui se battait pour les droits de la meute, et ce que voulait leurs meute, c'était que l'alpha ait enfin un héritier qui protégerait la meute à son tour. Le bêta prit place sur la chaise qui se trouvait toujours devant le lit de la jeune femme. - Je suis venu voir si tout allait bien. Tu as fait une longue sieste, et ta mère veut te parler. C'est pour cela que je suis ici, dit-il, surprenant la jeune femme qui ne savait pas quoi faire, alors qu'elle ne voulait pas parler à sa mère. Ta mère n'est pas parfaite, mais elle a fait de son mieux. C'est ton choix de vouloir mettre fin à votre relation, mais avant tout, laisse-la savoir que tu vas bien, ajouta-t-il tout en composant le numéro du bordel. Ariel n'avait rien dit, sachant que le bêta avait tout à fait raison. Sa mère, aussi imparfaite qu'elle fût, avait fait de son mieux pour qu'elle ait une enfance comme les autres enfants. Elle soupira avant de prendre l'appareil que lui tendait le bêta. Et inspira longuement avant de porter l'appareil à son oreille. Et la voix de sa mère résonna de l'autre côté du récepteur. elle sut que cette dernière ne changerait jamais.❍♬❍🎼❍♬❍Le temps, sur Sŏn'gak, avait retrouvé son cours paisible, mais il était désormais chargé d'une sagesse nouvelle. La grande épreuve était passée, laissant derrière elle une meute transformée, et un monde qui, sans le savoir vraiment, devait sa survie à une poignée de "loups sauvages" et à la sensibilité d'un jeune homme.Kae et l'Observatoire de l'Héritage tinrent parole. Un lien discret mais solide fut établi. Ils ne révélèrent jamais l'existence de la meute au grand jour, agissant plutôt comme leurs protecteurs dans l'ombre, détournant les curiosités, noyant les rumeurs dans des rapports scientifiques obscurs sur les "anomalies géomagnétiques" de l'île. En échange, ils recevaient des bribes de compréhension, des aperçus de la connexion symbiotique que la meute entretenait avec le vivant.Haneul, l'enfant-prophète, était devenu un jeune homme d'une sérénité troublante. L'effort colossal pour canaliser le chant de la Terre l'avait marqué à jamais. Il passait ses journées à err
❍♬❍🎼❍♬❍Le plan de Haneul était d'une ambition terrifiante. Canaliser la signature vitale de la Terre entière. C'était une tâche impossible, une folie d'enfant. Pourtant, face au silence approchant du Vide, c'était la seule lueur qui restait.Le Quartier Lueur devint le cœur battant d'une opération sans précédent. Kae et son équipe se joignirent pleinement à Jin-Sang et au Dr. Aris, les rivalités et les méfiances oubliées devant l'urgence. Ils n'étaient plus des humains et des loups, mais les derniers neurones d'un cerveau planétaire en train de se réveiller.Leur premier défi fut de trouver un moyen de « brancher » Haneul à la biosphère. Les cristaux de l'île pouvaient amplifier son don, mais ils n'étaient qu'un microphone. Il leur fallait une antenne à l'échelle de la planète.« Les lignes telluriques », proposa Kae, les yeux brillant d'une inspiration soudaine. « Les courants d'énergie qui parcourent la croûte terrestre. L'Observatoire a cartographié leurs nœuds. Sŏn'gak en est un
❍♬❍🎼❍♬❍Les jours qui suivirent l'arrivée de Kae virent Sŏn'gak se transformer en une ruche d'activité fébrile. Une zone restreinte près du Quartier Lueur fut allouée à l'Observatoire de l'Héritage. Des équipements sophistiqués mais discrets furent débarqués du voilier – des antennes à champ étroit, des interféromètres, des ordinateurs quantiques portatifs – et installés sous la supervision méticuleuse de Elyan et de ses « Griffes ».Kae, fidèle à sa parole, ouvrit l'intégralité de ses bases de données. Le Dr. Aris et Jin-Sang, malgré leur méfiance initiale, furent éblouis par la quantité et la qualité des informations. Ils découvrirent des modèles astrophysiques avancés, des études sur la matière noire, des analyses du rayonnement de fond cosmologique que leur science plus organique n'avait jamais abordées.Haneul était le pont. Assis entre les écrans de Jin-Sang et la présence silencieuse de Kae, il traduisait les « couleurs » et les « mélodies » du Chant des Profondeurs en paramèt
❍♬❍🎼❍♬❍L'homme, Kae, fut conduit à Port-Lumière sous bonne garde. La méfiance de la meute était palpable, un mur invisible dressé face à cet étranger. Il fut présenté au conseil dans la grande halle commune, sous le regard inquisiteur de Kang-Dae, kael, Elyan et Jiah. Haneul était présent, silencieux, épiant les émotions de l'étranger – une palette de curiosité, de crainte révérencieuse, mais surtout, d'une lassitude profonde.« Parlez », ordonna Kang-Dae, sans préambule. « Qui êtes-vous ? Qu'est-ce que "l'Observatoire de l'Héritage" ? »Kae s'inclina légèrement. « L'Observatoire n'est pas une institution gouvernementale. C'est une organisation clandestine, fondée par des scientifiques, des historiens, des philosophes... et quelques dissidents comme moi. Notre but est de préserver les connaissances et de chercher des signes d'intelligence au-delà de la Terre. Nous existons depuis presque aussi longtemps que votre meute s'est cachée. »Il expliqua qu'ils avaient, au fil des décennies
❍♬❍🎼❍♬❍Dix années s'étaient écoulées depuis que la "pluie d'étoiles" avait offert à Sŏn'gak la mousse bleutée d'Europe. L'île avait été transformée. La forêt était maintenant parcourue de douces lueurs la nuit, et l'air lui-même semblait plus pur, chargé d'une énergie apaisante. La mousse, qu'ils avaient nommée Sŏn'ggot - "la Fleur du Sanctuaire" - s'était intégrée à l'écosystème, accélérant la croissance des plantes et rendant les récoltes plus abondantes que jamais.Haneul, maintenant un jeune homme de seize ans, était l'âme de cette nouvelle ère. Sa connexion au signal d'Europe n'avait fait que grandir. Il ne le "dessinait" plus ; il le comprenait. Pour les autres, c'était une série de données. Pour lui, c'était une présence constante, une mélodie de fond dans son esprit, qu'il appelait le "Chant des Profondeurs".Il passait ses journées à cheval entre le village et la grotte du Quartier Lueur, servant de pont entre l'intuition pure et la science. Jin-Sang et le Dr. Aris, désorma
❍♬❍🎼❍♬❍Leur victoire contre la menace du gouvernement fut amère. Ils avaient sauvé leur sanctuaire, mais l'innocence de Sŏn'gak était perdue. L'île n'était plus un simple refuge ; c'était une forteresse dont les défenses étaient l'anonymat et la ruse. Une vigilance sourde s'installa, perceptible dans le regard des sentinelles postées discrètement en hauteur, dans les vérifications quotidiennes des systèmes de surveillance passive.Pourtant, la vie, têtue, continuait. Haneul, le fils de Kang-Dae et Mi-cha, grandissait comme une liane sauvage et joyeuse. Il était le premier enfant né de l'île, et il en incarnait l'esprit libre. Il connaissait chaque recoin de la forêt, le nom de chaque poisson dans le lagon. Mais il sentait aussi le poids silencieux qui pesait sur ses parents, sur son grand-père Kael.Un après-midi, alors qu'il jouait près de la grotte du Quartier Lueur, il entendit Jin-Sang et le Dr. Aris parler à voix basse. Le mot « Europe » fut chuchoté. La curiosité l'emporta. Il







