Home / LGBTQ+ / À l'encre de tes chaînes / Chapitre 12— Soumission absolue

Share

Chapitre 12— Soumission absolue

Author: Déesse
last update Last Updated: 2025-04-17 03:19:45

Maëlys

Je suis à genoux devant lui.

Le parquet froid mord ma peau, mais c’est le regard d’Aleksandr qui me brûle le plus. Son ombre s’étend sur moi, étouffante, possessive. Il n’a même pas besoin de parler. Son silence est un ordre en soi.

Il m’observe, ses prunelles glacées fendant mes résistances comme un scalpel.

— Dis-le, Maëlys.

Ma gorge se serre.

Il veut l’entendre. Il veut que je lui donne cette place, que je verbalise son emprise sur moi.

Je ferme les yeux, cherchant un dernier souffle de courage.

— Monsieur…

Le claquement sec de sa main sur ma joue me prend de court. Pas violent. Juste assez pour me réveiller, pour me faire comprendre que ce n’est pas suffisant.

— Encore.

J’inspire profondément.

— Maître…

Un silence. Il me laisse suspendue à mon propre aveu, piégée dans cette confession qui change tout.

Puis ses doigts glissent sur mon menton, relevant mon visage.

— Bonne chienne .

Une chaleur honteuse dévale mon ventre.

Je devrais me révolter. L’insulter. M’enfuir.

Mais je r
Continue to read this book for free
Scan code to download App
Locked Chapter

Latest chapter

  • À l'encre de tes chaînes    Épilogue — Là où nos ombres s’effacent

    MaëlysLe temps a perdu sa morsure.Je ne sais pas combien d’heures se sont écoulées depuis notre retour, ni même si nous avons vraiment dormi. Tout ce que je sais, c’est la chaleur de ses bras, la respiration calme qui s’élève et retombe près de mon oreille, comme une mer apaisée après la tempête.Le soleil, doux et pâle, inonde la pièce. La maison respire le calme, ce calme si rare, presque irréel. Je m’étire lentement, mon bras blessé encore engourdi par la douleur, mais un sourire naît malgré moi. Pour la première fois depuis longtemps, je me sens entière. Pas seulement vivante. Entière.Aleksandr est là, couché à côté de moi, une main posée sur ma taille comme un instinct de possession et de protection mêlées. Ses yeux noirs me scrutent, encore marqués par la fatigue, mais il y a dans ce regard un éclat nouveau. Quelque chose de plus doux. De plus vrai.— Tu es encore là, dis-je, ma voix un peu rauque.— Là où je dois être, répond-il avec ce timbre grave qui me fait vibrer.Il gl

  • À l'encre de tes chaînes    Chapitre 116 — Là où tout se joue

    AleksandrLe fracas des armes et des cris me vrille les tempes. La nuit semble se refermer sur nous, une cage étouffante où la mort danse avec la lumière des balles. Chaque souffle est un défi, chaque pas un pari.Je me tiens droit, immobile un instant, écoutant le tumulte autour, cherchant le point faible de cette attaque sauvage.Puis je vois l’ouverture : un éclat de métal mal placé, une silhouette trop confiante. J’explose en avant, tirant, frappant, ne laissant aucune chance.MaëlysLe sang ruisselle sur ma peau, le goût métallique dans ma bouche me donne l’impression d’étouffer. La douleur lancinante de mon bras s’est muée en une brûlure constante.Je tire, encore, toujours. Le corps de l’un après l’autre s’effondre sous mes coups. La peur s’est muée en colère, la colère en une force sauvage.Je sens Aleksandr à mes côtés, un mur de protection et de feu.AleksandrUn hurlement. Un ennemi fonce droit sur moi, fou de rage et de désespoir. Je l’accueille avec un coup de crosse, pui

  • À l'encre de tes chaînes    Chapitre 115 — Là où tout s’achève

    AleksandrJe reste figé un instant, le corps vibrant sous l’impact du coup de feu que je viens de tirer. L’écho déchirant retentit encore dans la nuit, comme un jugement sans appel. Le silence tombe, lourd, oppressant. Le prisonnier gît là, inerte, une marionnette brisée.Son regard défiant s’est éteint, remplacé par un vide glacial qui me serre le cœur. Mais il n’y a plus de place pour la pitié. Plus de place pour les doutes.J’appuie mon front contre la carrosserie de la voiture, mes mains tremblantes laissant choir l’arme. La rage, la peur, l’épuisement tout se mêle et m’écrase.Je sens encore le goût amer de ses mots, comme un poison qui coule dans mes veines : « Elle t’appartient déjà ».Maëlys. Elle.Le poids de cette vérité m’écrase. Je voulais la protéger, la garder à l’écart de ce monde où les ombres s’agrippent à la peau comme des griffes. Mais c’est trop tard.Je relève les yeux vers elle.MaëlysJe me tiens là, tremblante, un souffle rauque au bord des lèvres. La douleur d

  • À l'encre de tes chaînes    Chapitre 114 — Là où la nuit se déchire

    MaëlysTout va trop vite. Les lumières défilent comme des lames de verre tranchant la nuit. Le monde n’est plus qu’un mélange d’ombres, de bruits sourds et de cette douleur brûlante dans mon bras. Elle pulse, s’étend, comme si chaque battement de mon cœur était un coup de couteau. Mes doigts tremblent sur le tableau de bord, glacés et collés de sang.Je jette un regard au rétroviseur. Deux paires de phares. De plus en plus proches. Ils nous traquent, comme des loups sur une proie blessée.— Aleksandr…Il ne répond pas. Ses mâchoires sont serrées, ses yeux d’acier rivés sur la route, comme s’il voulait la déchirer avec sa volonté. Ses mains sur le volant ne tremblent pas. Elles serrent, écrasent, jusqu’à ce que ses jointures blanchissent.Un crissement métallique déchire le silence. La voiture derrière nous percute l’arrière. Le choc me projette vers l’avant, la ceinture m’arrête brutalement. Je suffoque. Aleksandr jure entre ses dents, reprend le contrôle, le regard dur comme la pierr

  • À l'encre de tes chaînes    Chapitre 113 — Là où le feu dévore

    MaëlysJe ne sais même pas comment mes jambes me portent jusqu’à la voiture. Tout est flou, irréel, comme si le monde avait perdu ses contours. Mon bras brûle, une douleur sourde, lancinante, qui pulse au rythme affolé de mon cœur. Je sens la chaleur poisseuse de mon sang sous mes doigts. Aleksandr me pousse presque dans le siège passager, d’une brutalité qui ne laisse aucune place à la discussion.Le moteur rugit avant même que je claque la portière. Aleksandr balance le prisonnier à l’arrière comme un sac de sable. L’homme gémit, tente de se relever, mais son regard tombe sur Aleksandr… et il s’immobilise aussitôt, comme pétrifié par une force invisible. Je sens cette force, moi aussi. Cette rage glaciale qui émane de lui et qui remplit tout l’habitacle.— Aleksandr… mon bras…Il m’adresse un bref coup d’œil, mais ses mains serrent le volant comme si elles voulaient l’arracher du tableau de bord.— Tiens.Il me tend un morceau de tissu une chemise ou un vieux chiffon, je ne sais pas

  • À l'encre de tes chaînes    Chapitre 112 — Là où le sang parle

    MaëlysJe cours.Je n’ai pas le temps de réfléchir, ni même de sentir mes jambes. Aleksandr me tire presque par le poignet, ses doigts d’acier ne laissant aucune échappatoire. Chaque seconde, chaque battement de mon cœur est un coup de tambour sourd qui résonne dans ma poitrine. Le bruit de nos pas se mêle au claquement du vent sur les tôles rouillées du hangar. Et derrière nous, il y a ces voix. Des voix qui ne ressemblent pas à des hommes, mais à des prédateurs. Des ordres secs, lancés comme des coups de couteau dans une langue que je ne comprends pas.Je serre l’arme contre moi, glaciale, étrangère. Mon souffle se heurte à mes lèvres comme un nuage brûlant. L’adrénaline a un goût métallique, comme si du sang me collait à la gorge. Chaque craquement dans la nuit me donne envie de hurler.Aleksandr s’arrête net, me plaque contre le mur du hangar, son corps tendu comme un arc.— Pas un bruit.Je hoche la tête, même si je ne sais plus si je suis capable de respirer sans faire de bruit.

More Chapters
Explore and read good novels for free
Free access to a vast number of good novels on GoodNovel app. Download the books you like and read anywhere & anytime.
Read books for free on the app
SCAN CODE TO READ ON APP
DMCA.com Protection Status