À l'encre de tes chaînes Dans les hautes sphères de la ville, un club privé aux règles strictes et aux plaisirs inavouables attire les âmes en quête de contrôle et d'abandon. Maëlys, une femme déterminée, s’y rend pour la première fois, poussée par un désir qu’elle n’ose nommer. Elle est une avocate brillante, habituée à dominer dans les tribunaux, mais dans l’ombre, elle cherche autre chose. C’est là qu’elle rencontre Aleksandr, un homme à la réputation sulfureuse, propriétaire du club et maître d’un jeu où la douleur devient extase et où la soumission n’a rien d’un fardeau. Il la pousse à explorer ses limites, l’enchaîne à ses propres désirs inavoués, lui apprend le langage du plaisir et de la souffrance. Mais Aleksandr ne joue jamais sans raison. Pour lui, chaque marque laissée sur la peau de Maëlys est un pacte silencieux, un pas de plus vers une emprise dont elle ne pourra plus se défaire. Plus elle se livre, plus il l’attire dans un univers où chaque choix a un prix, et où la frontière entre passion et obsession devient floue. Quand Maëlys découvre qu’Aleksandr la voulait bien avant cette nuit, qu’il a tissé autour d’elle un piège exquis et cruel, il est peut-être trop tard. Car elle ne sait plus si elle veut s’échapper… ou plonger encore plus profondément dans ses bras.
View MoreMaëlys
L’air est chargé d’une tension électrique quand je pousse la porte du club. Une chaleur trouble glisse sur ma peau nue sous ma robe noire. Il y a quelque chose d’interdit ici, un parfum d’obsession qui s’insinue sous ma peau avant même que je ne l’aie vu.
L’invitation est arrivée il y a une semaine. Une simple carte noire, sans nom, sans adresse. Juste une phrase : « Viens si tu l’oses. »
Et me voilà, devant ce lieu hors du temps.
La musique est sourde, un battement profond qui vibre dans ma cage thoracique. Tout autour de moi, des silhouettes élégantes, des regards brillants d’un désir voilé. Rien de vulgaire, tout est maîtrise, contrôle, rituel. Ce n’est pas un club ordinaire. Ici, le plaisir a ses règles.
Je déglutis. Je ne suis pas censée être là. Moi, avocate redoutée, toujours impeccable, insaisissable. Mais il y a cette brûlure en moi. Un manque que je ne saurais nommer.
Et lui.
Je le sens avant même de le voir.
Un frisson remonte le long de ma colonne vertébrale. Une présence puissante, hypnotique. Je lève les yeux… et je le trouve.
Aleksandr.
Il est assis, jambes écartées, parfaitement à l’aise, comme un roi dans son royaume. Grand, dangereux, son regard noir m’absorbe tout entière. Un sourire effleure ses lèvres quand il me voit figée sur place.
J’aurais dû fuir.
Mais je n’ai jamais été sage.
Je m’avance.
— Tu es venue.
Sa voix est un frisson sur ma peau. Grave, lente, un murmure qui me lie déjà à lui.
— Je suis curieuse.
Un sourire plus large. Il se lève, s’approche, et je me rends compte trop tard que je suis incapable de reculer. Il est trop proche. L’odeur de son parfum, la chaleur de son corps.
— Curieuse… ou en manque ?
Je suffoque sous l’arrogance.
— Et toi, tu crois pouvoir tout contrôler ?
Son sourire s’efface. Une ombre traverse ses traits. Il lève une main… et frôle ma mâchoire du bout des doigts. Mon cœur explose dans ma poitrine.
— Je contrôle tout, Maëlys.
Sa main descend lentement, glissant sur mon cou. Pas une caresse. Une prise. Une menace.
Ma respiration s’accélère.
— Je te l’ai dit, Aleksandr, je ne suis pas faite pour obéir.
Ses doigts se resserrent légèrement. Mon souffle s’emballe. Il s’amuse.
— On verra.
Il relâche sa prise, juste assez pour me donner l’illusion d’un choix.
— Suis-moi.
J’ai une seconde pour reculer. Une seconde pour fuir.
Je ne bouge pas.
Aleksandr sourit. Il savait déjà que je dirais oui.
Maëlys
Le couloir est sombre, éclairé par des lanternes suspendues. Chaque pas que je fais résonne dans le silence. Aleksandr marche devant moi, imposant, sûr de lui, sans même vérifier si je le suis toujours. Il sait. Il sait que je le suis.
Je pourrais faire demi-tour. J’aurais dû. Mais je ne le fais pas.
Quand il pousse une porte sur la droite, un frisson glisse le long de ma colonne vertébrale. Il s’efface pour me laisser entrer.
J’hésite.
Son regard, brûlant, m’ancre sur place.
— Tu as peur ?
Je lève le menton, défiante.
— Non.
Mensonge.
Un sourire léger étire ses lèvres. Il referme la porte derrière moi.
La pièce est vaste, luxueuse, feutrée. Un salon privé, aux murs de velours sombres. Un canapé en cuir noir, un bar discret, une lumière tamisée. Rien d’effrayant. Rien qui ne justifie le tremblement imperceptible de mes doigts.
Sauf lui.
Aleksandr s’appuie contre le dossier du canapé, croisant les bras, m’observant en silence. Il aime ça. Il aime voir mon hésitation, mes respirations trop courtes. Il joue avec mon attente, il me laisse me perdre dans ce moment suspendu.
— Bois quelque chose ?
Je secoue la tête. Il n’insiste pas.
— Tu n’es jamais venue dans un endroit comme celui-ci, n’est-ce pas ?
Je soutiens son regard.
— Non.
— Et pourtant, tu es là.
Il marque une pause, me scrute.
— Tu as déjà été soumise ?
Le mot claque dans l’air, brutal, intime. Mon ventre se contracte.
— Non.
Je m’attends à une réaction, une moquerie, un sourire condescendant. Mais il se contente d’un hochement de tête.
— Bien.
Bien ?
Il s’approche lentement. Chaque pas résonne dans mon corps. Il s’arrête à quelques centimètres de moi. Son parfum m’enveloppe, mélange de bois brûlé et de quelque chose de plus sombre.
— Tu es venue par curiosité. Mais maintenant, tu es là, et tu hésites.
Ses doigts frôlent mon poignet, le long de mes veines. Un frisson remonte jusqu’à mon cou.
— Pourquoi tu restes, Maëlys ?
Je déglutis.
— Je ne sais pas.
— Mensonge.
Ses doigts se referment doucement sur mon poignet. Je pourrais me dégager. Il ne me retient pas vraiment. Mais mon corps ne bouge pas.
Aleksandr penche la tête, m’observe comme s’il me disséquait.
— Tu veux savoir ce que ça fait. Tu veux comprendre pourquoi certaines femmes se soumettent. Pourquoi elles recherchent le contrôle… d’un autre.
Ma gorge se serre.
Il se rapproche encore.
— Mais ce n’est pas ça, n’est-ce pas ?
Sa bouche est près de mon oreille.
— Toi, tu veux savoir ce que ça fait… d’être prise en main.
Une décharge brûlante explose dans mon ventre.
— Tu as toujours tout contrôlé, n’est-ce pas ?
Sa main glisse sur mon bras, lente, calculée.
— Toujours l’avocate parfaite, inatteignable, dominante. Mais ici…
Ses doigts effleurent la ligne de ma mâchoire.
— Ici, tu as envie d’être brisée.
Je suffoque.
— Tu te trompes.
— Non.
Il attrape mon menton, m’oblige à lever les yeux vers lui.
— Tu as envie que quelqu’un prenne ce contrôle. Qu’il te force à lâcher prise. Qu’il t’arrache tout, jusqu’à ce que tu ne sois plus que désir brut.
Ses pupilles sont dilatées.
— C’est pour ça que tu es ici.
Mon cœur cogne si fort que je suis sûre qu’il l’entend.
— Je ne suis pas une soumise.
Un sourire lent, dangereux, effleure ses lèvres.
— Je ne cherche pas une soumise.
Ses doigts se resserrent sur mon menton.
— Je cherche une femme qui pense pouvoir me résister.
Ma respiration se bloque.
— Tu ne veux pas d’obéissance ?
— Je veux te voir te battre. Je veux te voir essayer de m’échapper.
Sa main descend le long de mon cou, plus bas encore, jusqu’à la naissance de ma poitrine.
— Et je veux être celui qui te prouve… que tu n’y arriveras pas.
Une chaleur dévastatrice s’enroule autour de mon ventre.
— Tu veux un contrat ? soufflé-je.
Il rit doucement.
— Je ne fais pas de contrats. Je prends ce que je veux. Et je ne rends jamais rien.
Je devrais partir.
Je devrais.
Mais ses doigts serrent mon poignet. Pas fort. Juste assez pour que je sente l’avertissement.
— Fuis maintenant, Maëlys. C’est ta dernière chance.
Son regard est un piège.
Mon corps refuse de bouger.
Aleksandr sourit.
Il savait déjà que je ne partirais pas.
MaëlysLe jour se lève, mais je ne le vois pas.Je le sens.Je le ressens dans mes os. Dans mes cils brûlants. Dans mes entrailles contractées.Une lumière pâle s’infiltre sous les rideaux, timide, comme si elle n’osait pas troubler le calme qui règne ici. Un calme trompeur. Suspendu. Prêt à éclater à la moindre vibration.C’est le silence après l’ouragan. Le souffle retenu avant la réplique.Je suis debout. Nue.Ma peau est un territoire marqué. Mais mon dos est droit.Je ne tremble plus.Sous la douche, j’ai frotté. Longtemps. J’ai lavé la sueur, la peur, la mémoire. J’ai jeté les vêtements qu’il avait touchés. Je les ai regardés tomber dans la poubelle comme des lambeaux de ma propre histoire.Mais rien ne me salit plus. Rien que le souvenir.Quand Aleksandr entre, sans frapper, un plateau entre les mains, je le sens avant de le voir. Son pas est lent. Précis.Il porte le café. Des fruits. Du pain grillé.Un geste simple. Tendre. Presque banal.Et pourtant…Il me traite comme une r
AleksandrJe l’ai installée dans le canapé. J’ai écarté les gens, verrouillé les portes, tiré les rideaux comme on ferme un théâtre après la dernière représentation. J’ai effacé le monde pour elle. Rien ne doit lui rappeler ce qu’elle vient d’endurer. Rien ne doit toucher à ce qu’elle reconquiert : sa liberté.Maëlys ne dit rien.Elle reste là, immobile, une couverture autour de ses épaules, le regard fixé sur un point que je ne vois pas. Un gouffre, peut-être. Un souvenir qu’elle ne veut pas affronter. Elle ne pleure pas. Ne tremble pas. Mais chaque fibre de son corps vibre d’un chaos contenu. Elle est un volcan figé, et je ne suis qu’un homme en équilibre sur sa lave.Je ne la touche pas. Pas encore.Elle a besoin d’espace. D’air. De silence. De se sentir à nouveau maîtresse de ce qui l’entoure.Alors je reste. Je m’assois là, à portée de souffle, à la distance exacte où elle pourrait m’atteindre si elle en ressentait le besoin.Et elle finit par bouger.Elle tourne la tête. Son reg
MaëlysJe le regarde.Je pensais être prête. Vraiment. J’avais répété cette scène des dizaines de fois dans ma tête : les mots, les gestes, les silences. J’avais tout imaginé. Le lieu. L’odeur du cuir et de la poussière. Même la lumière blafarde d’un plafonnier tremblant. J'avais préparé mes armes : ma voix, mon calme, ma vérité.Mais la réalité... elle a ce goût métallique de peur rentrée. Ce tremblement dans mes côtes que je croyais mort. Et lui, devant moi, comme sorti d’un cauchemar jamais vraiment quitté.Il est là.Vêtu d’un costume beige trop lisse, trop net, comme s’il se croyait encore au sommet d’un empire invisible. Le même sourire. La même mâchoire. La même posture. Rien n’a changé. Sauf moi.— Tu as changé, Maëlys.Sa voix me frappe plus que son regard.Elle n’a pas vieilli. Elle a cette texture faussement chaleureuse, comme un brasier caché sous la neige. C’est une voix qui a endormi des foules, apaisé des peurs, justifié des crimes. Une voix faite pour mentir.Je serre
MaëlysJe suis seule. Je sais qu’Aleksandr est là, quelque part dans l’ombre, surveillant, prêt à intervenir, à agir. Mais ce n’est plus lui qui guide mes pas. C’est moi. C’est l’appel de la vérité, celle que j’ai longtemps ignorée, que j’ai refusée de regarder dans les yeux, celle qui se cache derrière chaque nom, chaque souvenir, chaque souffle d’air que j’ai pris depuis que j’ai croisé la route de ce monde.Il y a des moments où le destin ne nous attend pas. Il se précipite, brusque, inattendu, et nous entraîne sans qu’on puisse l’arrêter. Ce moment est arrivé. Il est là, tout près, à portée de ma main. L’adversaire, celui qui m’a modelée et brisée, celui qui a marqué ma peau et mon âme bien avant qu’Aleksandr n’entre dans ma vie, est là. Je le sens. Il est plus proche que jamais.— Maëlys.La voix d’Aleksandr est basse, rassurante, mais je l’entends, je sens son désaveu dans chaque syllabe. Il sait que je vais partir. Il sait que j’irai jusqu’au bout, que je ne cesserai de pousser
MaëlysJe reste debout. Mon souffle cogne contre mes côtes. Mes paumes tremblent, ouvertes dans le vide.Mais je ne recule pas.Je la regarde s’éloigner, emmenée par Gabriel et deux autres hommes. Ses cris s’étouffent dans les échos de la nuit, engloutis par les murs, les grilles, l’asphalte trempé.C’est fini.Mais ce n’est pas terminé.Aleksandr reste près de moi. Il ne parle pas. Il m’observe, comme s’il lisait à l’intérieur de mes fractures.Et je sens que ce silence, cette tension, est plus lourde que les balles qui ont sifflé dans l’air.Alors je parle.— Dis-moi que tu savais. Dis-moi que depuis le début, tu savais ce qu’elle avait fait.Il ne ment pas. Jamais. Même quand la vérité est insoutenable.— Je savais qu’elle était dangereuse. Mais pas jusqu’où elle irait. Pas ce qu’elle t’avait volé.Je baisse les yeux.Ce n’est pas elle qui m’a volée. C’est moi qui me suis offerte. Volontairement. Naïvement. Par fierté ou par fatigue, je ne sais plus.Je marche vers le mur, pose ma
MaëlysJe ne pose pas de questions. Je ne demande pas où. Ni comment. Ni pourquoi.Je m’habille sans trembler. Chaque geste est un choix. Chaque mouvement, une reconquête.Je le sens, ce moment. Il est décisif. Il a l’odeur du métal, le goût de la fin.Et pourtant, je suis calme.Aleksandr est près de la porte. Il parle brièvement avec Gabriel. Des ordres. Des chiffres. Des noms.Je ne retiens rien. Je n’ai pas besoin.Je ne suis plus une simple témoin. Je suis actrice. Partie prenante. Responsable.Quand il se tourne vers moi, il ne dit rien. Il me tend simplement la main.Je la prends. Et je le suis.Nous descendons. La nuit est froide. Le béton sent la pluie.Deux voitures nous attendent. Noires. Silencieuses. Prêtes.Je monte à l’arrière, entre Aleksandr et Gabriel.Je ne dis rien. Eux non plus. Le moteur rugit, avale la route.Le silence dans la voiture est lourd de souvenirs.Je repense à Silvia. À ses sourires. À ses mots. À sa trahison.Elle savait.Depuis le début.Et moi, co
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