MaëlysLa chambre est plongée dans la pénombre, juste éclairée par la lueur vacillante des bougies. Mon souffle est court, mon cœur cogne contre mes côtes alors qu’Aleksandr tourne autour de moi, silencieux.Je suis à genoux, nue, les poignets liés derrière mon dos par un ruban de soie. La chaleur de son regard me brûle.— Regarde-moi.Je lève les yeux. Il est assis sur le bord du lit, jambes écartées, dominant. Un roi dans son royaume, et moi, une simple offrande à ses pieds.— Dis-moi à qui tu appartiens.— À vous, Maître.Il sourit, satisfait.— Et que suis-je pour toi ?— Vous êtes tout…Il attrape mon menton entre ses doigts, serrant légèrement.— C’est exactement ce que je veux entendre.Son pouce effleure mes lèvres, et je les entrouvre instinctivement. Je suis totalement soumise à lui, chaque fibre de mon être tendue vers son bon plaisir.— Je vais te pousser au-delà de tes limites ce soir. Mais tu veux ça, n’est-ce pas ?Je hoche la tête, incapable de parler sous l’intensité
MaëlysLe silence est pesant, alourdi par ma respiration erratique et l’attente insoutenable qui alimente mon corps déjà en feu. Je suis là, vulnérable, offerte à lui, attachée et soumise à chaque caprice qu’il décidera d’assouvir.Aleksandr se tient devant moi, dominant et implacable. Il me contemple avec cette lueur dans les yeux, celle d’un prédateur qui savoure l’instant avant de fondre sur sa proie.— Tu es magnifique ainsi, murmure-t-il, sa voix grave vibrant au creux de mon ventre. Complètement à moi.Il caresse ma joue d’un doigt, une caresse légère, presque tendre, mais son regard dit tout le contraire. Il joue avec moi, savoure ma tension, l’attente qu’il m’impose.— Tu brûles déjà, Maëlys, constate-t-il avec un sourire en coin.Je ne nie pas. À quoi bon ? Il sait lire en moi mieux que personne.— Que suis-je pour toi ?Je ferme les yeux, m’accroche à ce dernier instant d’hésitation, mais il ne me laisse pas ce luxe. Ses doigts agrippent mon menton, forçant mon regard à se r
MaëlysLe réveil sonne, mais je ne bouge pas. Mon corps est douloureusement marqué par la nuit que nous avons passée. Chaque mouvement est une brûlure, un rappel de ce qu’il m’a fait subir, de ce que j’ai accepté avec une ardeur qui me terrifie presque.Aleksandr est déjà réveillé. Il est assis au bord du lit, une cigarette entre les doigts, torse nu, le regard perdu dans la pénombre de la chambre. Ses muscles se contractent imperceptiblement sous la lueur matinale qui filtre à travers les rideaux. Il est calme, silencieux, comme toujours après nos nuits de perdition.Je me redresse difficilement, sentant aussitôt ses yeux se poser sur moi.— Rendors-toi, ordonne-t-il d’une voix rauque.— Je ne peux pas… Il faut que j’aille travailler.Un sourire narquois étire ses lèvres.— Tu crois réellement que tu es en état ?Je serre les dents. Bien sûr qu’il a raison. Mon corps hurle en protestation au moindre geste. Pourtant, je ne veux pas céder.— Je suis attendue au cabinet, dis-je en me le
MaëlysLe cabinet d’avocats est un monde de requins où la moindre faiblesse se paie au prix fort. Ici, tout est une question d’apparence, de contrôle et de domination. Ça tombe bien : j’ai appris à survivre dans cet univers.À peine arrivée, je suis assaillie par des dossiers, des urgences et des clients capricieux. Mon assistante, Clara, me tend un café en me lançant un regard inquiet.— Vous allez bien ? Vous avez l’air… fatiguée.Je me contente d’un sourire laconique en feuilletant une liasse de documents. Fatiguée ? C’est un euphémisme. Mon corps porte encore les stigmates de la nuit avec Aleksandr. Chaque mouvement me rappelle sa présence, son emprise.Mais ici, je suis Maëlys Duval, avocate redoutable. Pas une femme qui tremble sous les doigts d’un homme.— J’ai connu pire, je réponds en consultant mon agenda.À 10 heures, une réunion avec un client influent. À 14 heures, une plaidoirie délicate pour défendre un magnat de l’immobilier accusé d’escroquerie. La routine.La matinée
MaëlysLa nuit a été un brasier. Une tempête où je me suis perdue.Aleksandr m’a prise encore et encore, avec une intensité qui m’a consumée. Chaque baiser, chaque ordre, chaque pression de ses mains sur ma peau m’a fait basculer plus profondément dans cet abîme où il règne en maître.Il n’a laissé aucun répit à mon corps, aucune issue à mon esprit. Il m’a brisée et reconstruite sous ses doigts, m’arrachant chaque soupir, chaque cri, chaque fragment de résistance.Maintenant, allongée dans ses draps défaits, mon corps porte les marques de son désir : ses doigts imprimés sur mes hanches, la brûlure de sa barbe sur ma peau, la morsure de ses dents sur mon cou. Je ferme les yeux, sentant encore la pression de ses poignets cernant les miens, son souffle rauque à mon oreille, sa voix grave me forçant à répéter :— Dis-le, Maëlys.— Maître…Un frisson me traverse rien qu’à y repenser.Je me tourne lentement dans le lit, mais Aleksandr ne dort pas. Il est là, adossé à l’oreiller, un bras pas
MaëlysLa journée de travail s’étire en une torture silencieuse. Chaque instant est imprégné de l’empreinte invisible d’Aleksandr. Ses ordres vibrent encore en moi, comme s’ils s’étaient inscrits sous ma peau.Quand l’heure de partir arrive enfin, je récupère mes affaires avec un calme feint, ignorant les salutations de mes collègues. Mon corps est tendu d’anticipation. Je sais ce qui m’attend.Dans l’ascenseur, mon reflet me renvoie l’image d’une femme que je peine à reconnaître. Mes joues sont légèrement trop roses, mes lèvres entrouvertes. Et sous ma robe noire, je suis nue.J’ai obéi.Le trajet jusqu’à son appartement semble interminable. Le battement de mon cœur résonne dans mes oreilles à chaque feu rouge, à chaque virage. Mes jambes se croisent, se décroisent, cherchant un soulagement qui ne vient pas.Quand j’arrive enfin devant sa porte, l’air me manque. Je lève la main pour frapper, mais la porte s’ouvre avant même que mes doigts ne touchent le bois.Aleksandr est là.Son re
MaëlysLe silence est épais dans la chambre, seulement troublé par mon souffle encore irrégulier. Mon corps est détendu, mais mon esprit est en alerte. Aleksandr s’est levé du lit et se dirige vers la salle de bain, nu, avec cette démarche féline et assurée qui me fait frémir.J’entends l’eau couler. L’appel est trop tentant. Je me redresse, mes muscles protestent doucement sous l’intensité de la nuit passée, et je le rejoins.Il est sous la douche, l’eau glissant sur ses épaules puissantes. Je l’observe un instant avant d’entrer, laissant la chaleur de l’eau envelopper mon corps.Il se tourne vers moi, son regard brûlant capturant le mien.— Je ne t’ai pas donné la permission de me rejoindre.Un frisson parcourt ma peau malgré la chaleur de l’eau. Son ton est calme, mais l’avertissement est clair.— J’avais envie d’être avec vous… Monsieur.Ses doigts emprisonnent mon menton, forçant mon regard à ne pas fuir.— Tu es à moi, Maëlys. Ce que tu veux ne compte pas, seulement ce que je dé
MaëlysLe silence dans mon bureau est oppressant.Aleksandr est là, installé sur le bord de mon bureau, me dominant de toute sa présence, impitoyable. Ses yeux sombres me scrutent, perçant mes défenses les unes après les autres.— Tu es tendue, murmure-t-il en effleurant mon poignet du bout des doigts.Je réprime un frisson.— Peut-être parce que tu débarques ici sans prévenir ? soufflé-je en me reculant légèrement.Il ne bouge pas.— Ou peut-être parce que tu sais exactement pourquoi je suis là ?Mon souffle s’accélère. Je le connais trop bien. Aleksandr ne fait jamais rien sans raison. Et s’il est venu me trouver ici, en plein milieu de ma journée de travail, c’est parce qu’il a décidé que je ne lui échapperais pas.— Aleksandr, quelqu’un pourrait entrer…Un sourire effleure ses lèvres, un sourire dangereux.— Alors tu ferais mieux d’être silencieuse.D’un geste fluide, il me saisit par la taille et me fait pivoter, m’écrasant contre le bois massif de mon bureau. Un soupir s’échappe
MaëlysJe suis restée là. Des heures. Peut-être. Je ne sais plus.Le sol dur contre mes jambes, la lumière pâle filtrant à travers la porte entrouverte, et ce silence. Ce foutu silence. Celui qui résonne plus fort que les cris. Celui qui vous tord de l’intérieur.Je ne pleure pas. Je ne parle pas.Je suis une faille ouverte qui refuse de s’effondrer. Une statue craquelée. Une bombe désamorcée, mais pas désarmée.Puis je me lève.Quelque chose en moi a bougé.Pas une certitude. Pas une paix.Non. Plutôt une tension nouvelle, une décision souterraine qui commence à se former, comme une lame qu’on aiguise dans l’ombre.Je n’ai plus de place pour les doutes.Seulement pour ce qui brûle. Pour ce qui reste.Je retourne dans la chambre.Il n’a pas bougé.Il est toujours assis sur le bord du lit, torse nu, le dos droit, les mains croisées entre ses genoux. Sa peau est tendue, marquée de griffures anciennes, de morsures récentes.Mais quand j’entre, il relève les yeux. Et dans ce regard, il y
MaëlysLe matin est tombé sur nous sans prévenir.Je ne sais pas à quel moment le noir a cédé sa place à cette lumière grise, sourde, qui glisse contre les murs et révèle les contours de nos corps emmêlés. Je suis encore là, lovée contre lui, sa main toujours posée sur moi comme une promesse muette, ou un piège. Je ne sais plus. Peut-être les deux. Mon souffle est calme, mais à l’intérieur, c’est une tempête figée. Le genre de bourrasque qui précède la rupture d’un barrage.Je n’ai pas dormi. Ou si peu. Mes pensées m’ont tenue éveillée, envahie. Chaque battement de mon cœur me rappelait ce que je suis en train de devenir. Ce que nous sommes en train de construire, ou peut-être de détruire. Et je ne suis plus certaine de savoir si c’est de l’amour ou une forme d’abandon total.Je me redresse sans bruit. Ses bras se desserrent à peine, comme s’il savait que je devais bouger, mais qu’il n’était pas prêt à me laisser partir tout à fait. Mes pieds touchent le sol froid. Un frisson me parco
MaëlysJe suis là, allongée à ses côtés, et pourtant je me sens à des kilomètres de lui. Non pas que son corps soit loin, il est toujours contre moi, cette chaleur constante, ce poids rassurant qui m'envahit, me recouvre, mais dans mon esprit, je suis ailleurs, égarée. Chaque pensée semble se heurter à une frontière invisible, une limite floue que je n'arrive pas à franchir. Tout en moi est saturé de lui, de ses gestes, de ses paroles, mais aussi de cette tension intangible, celle qui me fait me demander qui je suis devenue, et surtout, pourquoi cela me fait si mal.Je ferme les yeux, et tout m'envahit à nouveau. Ce n'est pas le silence qui m'effraie, mais tout ce qu'il charrie avec lui. Ce vide qui n'a de sens que par la présence de l'autre, de lui. Mon esprit vacille entre l'envie de fuir et celle de m'abandonner totalement, comme si je pouvais me perdre dans cette mer de sensations contradictoires. Le besoin d’être avec lui se heurte à la peur d’être trop proche, trop liée, trop dé
MaëlysJe me réveille avant lui.Son bras est toujours autour de ma taille, possessif, lourd, brûlant. Son souffle est calme, mais son emprise sur mon corps, elle, ne dort jamais. Je le sens même dans mon sommeil, cette présence, cette chaleur, cette vigilance presque animale qui ne me lâche plus.Je n’ose pas bouger. Pas encore.Mon corps me fait mal, délicieusement. Chaque parcelle de peau me rappelle ce qu’il a fait. Ce que j’ai laissé faire. Ce que j’ai voulu. Ce que j’ai réclamé.Je ferme les yeux.Et je revois ses doigts autour de ma gorge.Sa bouche sur la mienne.Sa voix murmurant que je suis sienne.Et je le suis.Je le suis trop.Je me suis donnée à lui avec une telle intensité que je ne sais plus où je commence, où je finis.Est-ce qu’on peut aimer à en perdre son propre nom ?Est-ce qu’on peut appartenir à quelqu’un à ce point, au point de ne plus savoir si ce qu’on ressent vient de soi ou de l’autre ?Est-ce que je me suis effacée ou révélée dans cette dépendance ?Je me
AleksandrJe la tiens contre moi, mes bras autour de son corps comme un verrou, une garde, un refuge. Même si son souffle calme et régulier me dit que je l'ai déjà conquise mille fois ce soir, il n'y a pas assez de conquêtes. Ce n'est jamais suffisant. Ce ne le sera jamais. Je veux la refaire mienne, encore et encore. La ravir, la brûler dans une autre réalité où il n'existe qu'elle et moi, là où le temps se suspend, là où rien n'échappe à notre étreinte.Maëlys respire lentement, paisible, mais je vois la tension qui subsiste dans ses doigts, qui s'accrochent à la nuque de mon dos comme si elle craignait de me perdre, d'une manière ou d'une autre. Pourtant, c'est moi qui suis pris au piège. Prisonnier de sa chaleur, de sa lumière, de cette âme pure et tumultueuse qui fait naître en moi des ténèbres que je ne connaissais même pas. Chaque seconde, je me sens dévoré, aspiré par cette énergie qu'elle dégage. Une énergie que je veux, que j'ai besoin de contrôler, de faire mienne, à tout p
MaëlysJe flotte entre deux mondes, suspendue entre la douceur brutale de ses gestes et le chaos incandescent qu’il a semé en moi.Chaque respiration me coûte, chaque battement de cœur résonne comme un rappel : il est partout.En moi. Sur moi. Autour de moi.Aleksandr ne relâche pas son étreinte.Ses bras sont un piège, un refuge.Sa main large caresse lentement le creux de mon dos, dessinant des cercles lents, possessifs, comme pour imprimer davantage sa présence dans ma chair, dans mon souffle, dans mon sang.— Tu es à moi, Maëlys. Plus rien d’autre ne compte.Sa voix vibre contre ma peau, grave, implacable, et je sens sa promesse me traverser de part en part.Je ferme les yeux, m’accrochant à lui comme on s’accroche à l’air quand on se noie.Je veux disparaître en lui. Devenir sienne dans une fusion irrévocable.Il se redresse légèrement, m’obligeant à relever le visage vers lui, sa poigne douce mais autoritaire sous mon menton.Ses doigts effleurent la trace invisible qu’il a lais
MaëlysLa nuit semble se refermer sur moi, lourde et suffocante, comme un voile de ténèbres prêt à m’engloutir. Chaque bruit résonne à l’intérieur de moi avec une acuité insupportable : le frôlement du tissu, le craquement du parquet sous ses pas, le froissement de sa respiration. L’air lui-même paraît chargé de son autorité, de son emprise invisible, et je n’ai plus aucune échappatoire.Aleksandr me dévisage sans ciller. L’ombre de son sourire flotte sur ses lèvres, fine, arrogante, un avertissement autant qu’une promesse. Son regard est une lame : il dissèque mes résistances, fouille mes failles, grave sa domination jusque dans les recoins les plus obscurs de mon être.— À genoux.Le murmure fend l’air comme un coup de fouet. Pas une hésitation dans sa voix. Pas de place pour le doute.Je m’exécute, mes jambes cédant sous la force de son ordre autant que sous la tension brûlante qui vrille mon ventre. Le sol glacé mord la peau tendre de mes genoux, mais je n’y prête aucune attention
MaëlysLe silence dans la salle est pesant. Tous les regards sont braqués sur nous. Aleksandr avance d’un pas assuré, me tenant fermement par le poignet. Je pourrais reculer, protester, mais il le sait autant que moi : je ne le ferai pas.Le collier autour de mon cou serre un peu plus mon souffle, non pas par sa matière, mais par tout ce qu’il représente. Un engagement tacite. Une soumission revendiquée.Nous atteignons le centre de la salle. Aleksandr se retourne lentement vers moi, ses prunelles sombres m’avalant toute entière.— Déshabille-toi.Un frisson glacial me traverse. Mon cœur s’emballe, et mon esprit vacille entre défi et obéissance.— Ici ?Son sourire est lent, carnassier.— Ici.Autour de nous, des murmures s’élèvent, une tension palpable enserre l’air. Je sens chaque regard peser sur moi, chaque respiration suspendue.Aleksandr attend. Il ne répétera pas son ordre.Mes doigts tremblent légèrement lorsque je fais glisser la fermeture de ma robe. Le tissu glisse sur ma p
MaëlysLa chaleur du club pulse encore sur ma peau alors qu’Aleksandr m’entraîne hors de la salle. Sa main ferme enserre mon poignet, son emprise indiscutable, possessive. Derrière nous, les murmures persistent, témoins silencieux du spectacle auquel ils viennent d’assister.Mon corps est encore engourdi du jeu qu’il a imposé, de la fièvre qu’il a attisée sans jamais m’accorder la délivrance. Il m’a exposée à son pouvoir, à son désir, sans jamais me libérer. Et maintenant, alors que nous pénétrons dans l’ascenseur qui mène à son bureau, je sens la tension se resserrer autour de nous comme un piège.Les portes se referment.Aleksandr presse un bouton, et d’un geste brutal, il me plaque contre la paroi de l’ascenseur.— Tu as aimé jouer avec moi ce soir ? Sa voix est un murmure dangereux contre mon oreille.Je suis à bout de souffle, mon corps tendu d’un désir douloureux.— Réponds, Maëlys.Je le regarde, les lèvres entrouvertes, la respiration hachée.— Oui, Monsieur.Ses yeux s’illumi