Home / LGBTQ+ / À l'encre de tes chaînes / Chapitre 47 — Le poids du silence

Share

Chapitre 47 — Le poids du silence

Author: Déesse
last update Last Updated: 2025-05-01 01:50:41

Maëlys

Je me réveille avant lui.

Son bras est toujours autour de ma taille, possessif, lourd, brûlant. Son souffle est calme, mais son emprise sur mon corps, elle, ne dort jamais. Je le sens même dans mon sommeil, cette présence, cette chaleur, cette vigilance presque animale qui ne me lâche plus.

Je n’ose pas bouger. Pas encore.

Mon corps me fait mal, délicieusement. Chaque parcelle de peau me rappelle ce qu’il a fait. Ce que j’ai laissé faire. Ce que j’ai voulu. Ce que j’ai réclamé.

Je ferme les yeux.

Et je revois ses doigts autour de ma gorge.

Sa bouche sur la mienne.

Sa voix murmurant que je suis sienne.

Et je le suis.

Je le suis trop.

Je me suis donnée à lui avec une telle intensité que je ne sais plus où je commence, où je finis.

Est-ce qu’on peut aimer à en perdre son propre nom ?

Est-ce qu’on peut appartenir à quelqu’un à ce point, au point de ne plus savoir si ce qu’on ressent vient de soi ou de l’autre ?

Est-ce que je me suis effacée ou révélée dans cette dépendance ?

Je me
Continue to read this book for free
Scan code to download App
Locked Chapter

Related chapters

  • À l'encre de tes chaînes    Chapitre 48 — Les frontières floues

    MaëlysJe suis là, allongée à ses côtés, et pourtant je me sens à des kilomètres de lui. Non pas que son corps soit loin, il est toujours contre moi, cette chaleur constante, ce poids rassurant qui m'envahit, me recouvre, mais dans mon esprit, je suis ailleurs, égarée. Chaque pensée semble se heurter à une frontière invisible, une limite floue que je n'arrive pas à franchir. Tout en moi est saturé de lui, de ses gestes, de ses paroles, mais aussi de cette tension intangible, celle qui me fait me demander qui je suis devenue, et surtout, pourquoi cela me fait si mal.Je ferme les yeux, et tout m'envahit à nouveau. Ce n'est pas le silence qui m'effraie, mais tout ce qu'il charrie avec lui. Ce vide qui n'a de sens que par la présence de l'autre, de lui. Mon esprit vacille entre l'envie de fuir et celle de m'abandonner totalement, comme si je pouvais me perdre dans cette mer de sensations contradictoires. Le besoin d’être avec lui se heurte à la peur d’être trop proche, trop liée, trop dé

    Last Updated : 2025-05-03
  • À l'encre de tes chaînes    Chapitre 49 — Les éclats du silence

    MaëlysLe matin est tombé sur nous sans prévenir.Je ne sais pas à quel moment le noir a cédé sa place à cette lumière grise, sourde, qui glisse contre les murs et révèle les contours de nos corps emmêlés. Je suis encore là, lovée contre lui, sa main toujours posée sur moi comme une promesse muette, ou un piège. Je ne sais plus. Peut-être les deux. Mon souffle est calme, mais à l’intérieur, c’est une tempête figée. Le genre de bourrasque qui précède la rupture d’un barrage.Je n’ai pas dormi. Ou si peu. Mes pensées m’ont tenue éveillée, envahie. Chaque battement de mon cœur me rappelait ce que je suis en train de devenir. Ce que nous sommes en train de construire, ou peut-être de détruire. Et je ne suis plus certaine de savoir si c’est de l’amour ou une forme d’abandon total.Je me redresse sans bruit. Ses bras se desserrent à peine, comme s’il savait que je devais bouger, mais qu’il n’était pas prêt à me laisser partir tout à fait. Mes pieds touchent le sol froid. Un frisson me parco

    Last Updated : 2025-05-04
  • À l'encre de tes chaînes    Chapitre 50 — Au bord du précipice

    MaëlysJe suis restée là. Des heures. Peut-être. Je ne sais plus.Le sol dur contre mes jambes, la lumière pâle filtrant à travers la porte entrouverte, et ce silence. Ce foutu silence. Celui qui résonne plus fort que les cris. Celui qui vous tord de l’intérieur.Je ne pleure pas. Je ne parle pas.Je suis une faille ouverte qui refuse de s’effondrer. Une statue craquelée. Une bombe désamorcée, mais pas désarmée.Puis je me lève.Quelque chose en moi a bougé.Pas une certitude. Pas une paix.Non. Plutôt une tension nouvelle, une décision souterraine qui commence à se former, comme une lame qu’on aiguise dans l’ombre.Je n’ai plus de place pour les doutes.Seulement pour ce qui brûle. Pour ce qui reste.Je retourne dans la chambre.Il n’a pas bougé.Il est toujours assis sur le bord du lit, torse nu, le dos droit, les mains croisées entre ses genoux. Sa peau est tendue, marquée de griffures anciennes, de morsures récentes.Mais quand j’entre, il relève les yeux. Et dans ce regard, il y

    Last Updated : 2025-05-05
  • À l'encre de tes chaînes    Chapitre 1 – L’Invitation

    MaëlysL’air est chargé d’une tension électrique quand je pousse la porte du club. Une chaleur trouble glisse sur ma peau nue sous ma robe noire. Il y a quelque chose d’interdit ici, un parfum d’obsession qui s’insinue sous ma peau avant même que je ne l’aie vu.L’invitation est arrivée il y a une semaine. Une simple carte noire, sans nom, sans adresse. Juste une phrase : « Viens si tu l’oses. »Et me voilà, devant ce lieu hors du temps.La musique est sourde, un battement profond qui vibre dans ma cage thoracique. Tout autour de moi, des silhouettes élégantes, des regards brillants d’un désir voilé. Rien de vulgaire, tout est maîtrise, contrôle, rituel. Ce n’est pas un club ordinaire. Ici, le plaisir a ses règles.Je déglutis. Je ne suis pas censée être là. Moi, avocate redoutée, toujours impeccable, insaisissable. Mais il y a cette brûlure en moi. Un manque que je ne saurais nommer.Et lui.Je le sens avant même de le voir.Un frisson remonte le long de ma colonne vertébrale. Une pr

    Last Updated : 2025-03-15
  • À l'encre de tes chaînes    Chapitre 2 – L’épreuve

    MaëlysJe suis toujours là.Je le sais, il le sait. Il y a un frisson dans l’air, quelque chose d’invisible qui me lie à Aleksandr et me pousse en avant alors que mon esprit hurle que je devrais fuir. Mais mes pieds restent ancrés au sol, mes mains tremblent imperceptiblement le long de mon corps.Il me regarde comme un prédateur observant une proie qui hésite encore entre la fuite et la soumission. Un léger sourire effleure ses lèvres.— Tu as fait ton choix.Je frémis sous la certitude de sa voix. Il ne pose pas de question. Il énonce un fait.Il s’éloigne, contourne lentement le canapé et s’assoit, s’installant avec une maîtrise absolue. Ses jambes s’écartent légèrement, ses doigts tapotent l’accoudoir du bout des ongles.— Déshabille-toi.Mon souffle s’arrête net.— Quoi ?Aleksandr ne répète pas. Il attend. Il veut voir comment je vais réagir.L’adrénaline pulse dans mes veines. Un mélange d’excitation et de terreur m’empoigne la poitrine.— Tu es fou si tu crois que je vais obéi

    Last Updated : 2025-03-15
  • À l'encre de tes chaînes    Chapitre 3– L’Enfer en Satin

    MaëlysLa porte claque derrière moi.L’air est plus épais ici. Chargé de quelque chose d’invisible, une tension sourde, une promesse qui s’étire dans le silence. Je ne bouge pas.Aleksandr non plus.Il est devant moi, plus grand, plus menaçant dans cette lumière tamisée. Ses yeux sont des ombres d’acier, fendus d’un éclat carnassier.— Regarde autour de toi.Je lève les yeux, mon souffle suspendu.La pièce est vaste, élégante. Mais ce n’est pas une chambre. Ce n’est pas un salon.C’est autre chose.Un monde régi par ses propres lois.Des drapés de velours noir, des bougies qui jettent des lueurs dorées sur le bois sombre. Une odeur de cuir, de cire et d’encens flotte dans l’air.Je repère une croix de Saint-André contre le mur, des anneaux fixés au plafond, des lanières de satin nouées sur un fauteuil aux accoudoirs élargis.Mon cœur rate un battement.— C’est ici que tu brises celles qui te plaisent ?Aleksandr s’avance, sa main frôlant le dossier d’un siège capitonné.— Celles qui l

    Last Updated : 2025-03-15
  • À l'encre de tes chaînes    Chapitre 4 – La Tentation du Feu

    MaëlysLe silence est un piège qui se referme sur moi.Aleksandr se tient derrière moi, son souffle effleurant ma nuque. Nos regards se croisent dans le reflet du miroir, et je vois exactement ce qu’il veut me montrer.Moi.Moi, cambrée sous sa main, mes hanches saisies par ses doigts possessifs. Moi, la respiration erratique, le corps figé entre la fuite et l’abandon. Moi, captive d’un jeu dont je ne connais pas encore les règles.— Tu comprends maintenant ? murmure-t-il.Je déglutis avec peine.— Qu’est-ce que je suis censée comprendre ?Aleksandr esquisse un sourire. Il relâche doucement ma taille, et ses doigts remontent le long de mon bras, paressent sur la courbe de mon épaule nue.— Ce que je fais de toi, dit-il enfin.Sa voix est un fil de soie et d’acier.Il me veut façonnée. Modelée. Il veut laisser son empreinte sur moi, une marque invisible qui ne s’efface pas.Je secoue la tête, brisant notre reflet d’un battement de cils.— Je ne suis pas une œuvre, Aleksandr. Ni un obje

    Last Updated : 2025-03-15
  • À l'encre de tes chaînes    Chapitre 5 – À l’Encre de Tes Chaînes

    MaëlysL'obscurité m'enveloppe, absolue. Le bandeau sur mes yeux est un mur infranchissable, un voile entre moi et le monde. Entre moi et lui.Aleksandr ne parle pas. Il laisse le silence faire monter l'attente, étirer chaque seconde jusqu'à ce qu'elle devienne insoutenable.Je retiens mon souffle.Puis, un frôlement. À peine un effleurement sur ma peau nue.Je tressaille.Il ne dit rien.Ses doigts glissent sur ma clavicule, tracent un sillage brûlant sur ma peau échauffée. Puis ils disparaissent.Je fronce les sourcils.Une seconde. Deux.Rien.Puis… un claquement. Léger. Comme un avertissement.Mon ventre se contracte.— Sens-tu cette attente, Maëlys ? murmure-t-il, sa voix un murmure contre mon oreille.Je hoche la tête.Un ricanement bas.— Je vais t’apprendre à la savourer.Un nouveau contact. Plus ferme cette fois. Le cuir souple d’une lanière caresse la courbe de mon sein, suit la ligne de ma hanche.Puis il s’éloigne.Le silence revient, pesant, électrique.J’attends.Une sec

    Last Updated : 2025-03-15

Latest chapter

  • À l'encre de tes chaînes    Chapitre 50 — Au bord du précipice

    MaëlysJe suis restée là. Des heures. Peut-être. Je ne sais plus.Le sol dur contre mes jambes, la lumière pâle filtrant à travers la porte entrouverte, et ce silence. Ce foutu silence. Celui qui résonne plus fort que les cris. Celui qui vous tord de l’intérieur.Je ne pleure pas. Je ne parle pas.Je suis une faille ouverte qui refuse de s’effondrer. Une statue craquelée. Une bombe désamorcée, mais pas désarmée.Puis je me lève.Quelque chose en moi a bougé.Pas une certitude. Pas une paix.Non. Plutôt une tension nouvelle, une décision souterraine qui commence à se former, comme une lame qu’on aiguise dans l’ombre.Je n’ai plus de place pour les doutes.Seulement pour ce qui brûle. Pour ce qui reste.Je retourne dans la chambre.Il n’a pas bougé.Il est toujours assis sur le bord du lit, torse nu, le dos droit, les mains croisées entre ses genoux. Sa peau est tendue, marquée de griffures anciennes, de morsures récentes.Mais quand j’entre, il relève les yeux. Et dans ce regard, il y

  • À l'encre de tes chaînes    Chapitre 49 — Les éclats du silence

    MaëlysLe matin est tombé sur nous sans prévenir.Je ne sais pas à quel moment le noir a cédé sa place à cette lumière grise, sourde, qui glisse contre les murs et révèle les contours de nos corps emmêlés. Je suis encore là, lovée contre lui, sa main toujours posée sur moi comme une promesse muette, ou un piège. Je ne sais plus. Peut-être les deux. Mon souffle est calme, mais à l’intérieur, c’est une tempête figée. Le genre de bourrasque qui précède la rupture d’un barrage.Je n’ai pas dormi. Ou si peu. Mes pensées m’ont tenue éveillée, envahie. Chaque battement de mon cœur me rappelait ce que je suis en train de devenir. Ce que nous sommes en train de construire, ou peut-être de détruire. Et je ne suis plus certaine de savoir si c’est de l’amour ou une forme d’abandon total.Je me redresse sans bruit. Ses bras se desserrent à peine, comme s’il savait que je devais bouger, mais qu’il n’était pas prêt à me laisser partir tout à fait. Mes pieds touchent le sol froid. Un frisson me parco

  • À l'encre de tes chaînes    Chapitre 48 — Les frontières floues

    MaëlysJe suis là, allongée à ses côtés, et pourtant je me sens à des kilomètres de lui. Non pas que son corps soit loin, il est toujours contre moi, cette chaleur constante, ce poids rassurant qui m'envahit, me recouvre, mais dans mon esprit, je suis ailleurs, égarée. Chaque pensée semble se heurter à une frontière invisible, une limite floue que je n'arrive pas à franchir. Tout en moi est saturé de lui, de ses gestes, de ses paroles, mais aussi de cette tension intangible, celle qui me fait me demander qui je suis devenue, et surtout, pourquoi cela me fait si mal.Je ferme les yeux, et tout m'envahit à nouveau. Ce n'est pas le silence qui m'effraie, mais tout ce qu'il charrie avec lui. Ce vide qui n'a de sens que par la présence de l'autre, de lui. Mon esprit vacille entre l'envie de fuir et celle de m'abandonner totalement, comme si je pouvais me perdre dans cette mer de sensations contradictoires. Le besoin d’être avec lui se heurte à la peur d’être trop proche, trop liée, trop dé

  • À l'encre de tes chaînes    Chapitre 47 — Le poids du silence

    MaëlysJe me réveille avant lui.Son bras est toujours autour de ma taille, possessif, lourd, brûlant. Son souffle est calme, mais son emprise sur mon corps, elle, ne dort jamais. Je le sens même dans mon sommeil, cette présence, cette chaleur, cette vigilance presque animale qui ne me lâche plus.Je n’ose pas bouger. Pas encore.Mon corps me fait mal, délicieusement. Chaque parcelle de peau me rappelle ce qu’il a fait. Ce que j’ai laissé faire. Ce que j’ai voulu. Ce que j’ai réclamé.Je ferme les yeux.Et je revois ses doigts autour de ma gorge.Sa bouche sur la mienne.Sa voix murmurant que je suis sienne.Et je le suis.Je le suis trop.Je me suis donnée à lui avec une telle intensité que je ne sais plus où je commence, où je finis.Est-ce qu’on peut aimer à en perdre son propre nom ?Est-ce qu’on peut appartenir à quelqu’un à ce point, au point de ne plus savoir si ce qu’on ressent vient de soi ou de l’autre ?Est-ce que je me suis effacée ou révélée dans cette dépendance ?Je me

  • À l'encre de tes chaînes    Chapitre 46 — Gravée en lui

    AleksandrJe la tiens contre moi, mes bras autour de son corps comme un verrou, une garde, un refuge. Même si son souffle calme et régulier me dit que je l'ai déjà conquise mille fois ce soir, il n'y a pas assez de conquêtes. Ce n'est jamais suffisant. Ce ne le sera jamais. Je veux la refaire mienne, encore et encore. La ravir, la brûler dans une autre réalité où il n'existe qu'elle et moi, là où le temps se suspend, là où rien n'échappe à notre étreinte.Maëlys respire lentement, paisible, mais je vois la tension qui subsiste dans ses doigts, qui s'accrochent à la nuque de mon dos comme si elle craignait de me perdre, d'une manière ou d'une autre. Pourtant, c'est moi qui suis pris au piège. Prisonnier de sa chaleur, de sa lumière, de cette âme pure et tumultueuse qui fait naître en moi des ténèbres que je ne connaissais même pas. Chaque seconde, je me sens dévoré, aspiré par cette énergie qu'elle dégage. Une énergie que je veux, que j'ai besoin de contrôler, de faire mienne, à tout p

  • À l'encre de tes chaînes    Chapitre 45 — L'empreinte de ses chaînes

    MaëlysJe flotte entre deux mondes, suspendue entre la douceur brutale de ses gestes et le chaos incandescent qu’il a semé en moi.Chaque respiration me coûte, chaque battement de cœur résonne comme un rappel : il est partout.En moi. Sur moi. Autour de moi.Aleksandr ne relâche pas son étreinte.Ses bras sont un piège, un refuge.Sa main large caresse lentement le creux de mon dos, dessinant des cercles lents, possessifs, comme pour imprimer davantage sa présence dans ma chair, dans mon souffle, dans mon sang.— Tu es à moi, Maëlys. Plus rien d’autre ne compte.Sa voix vibre contre ma peau, grave, implacable, et je sens sa promesse me traverser de part en part.Je ferme les yeux, m’accrochant à lui comme on s’accroche à l’air quand on se noie.Je veux disparaître en lui. Devenir sienne dans une fusion irrévocable.Il se redresse légèrement, m’obligeant à relever le visage vers lui, sa poigne douce mais autoritaire sous mon menton.Ses doigts effleurent la trace invisible qu’il a lais

  • À l'encre de tes chaînes    Chapitre 44 — Marquée à jamais

    MaëlysLa nuit semble se refermer sur moi, lourde et suffocante, comme un voile de ténèbres prêt à m’engloutir. Chaque bruit résonne à l’intérieur de moi avec une acuité insupportable : le frôlement du tissu, le craquement du parquet sous ses pas, le froissement de sa respiration. L’air lui-même paraît chargé de son autorité, de son emprise invisible, et je n’ai plus aucune échappatoire.Aleksandr me dévisage sans ciller. L’ombre de son sourire flotte sur ses lèvres, fine, arrogante, un avertissement autant qu’une promesse. Son regard est une lame : il dissèque mes résistances, fouille mes failles, grave sa domination jusque dans les recoins les plus obscurs de mon être.— À genoux.Le murmure fend l’air comme un coup de fouet. Pas une hésitation dans sa voix. Pas de place pour le doute.Je m’exécute, mes jambes cédant sous la force de son ordre autant que sous la tension brûlante qui vrille mon ventre. Le sol glacé mord la peau tendre de mes genoux, mais je n’y prête aucune attention

  • À l'encre de tes chaînes    Chapitre 43 — Possession absolue

    MaëlysLe silence dans la salle est pesant. Tous les regards sont braqués sur nous. Aleksandr avance d’un pas assuré, me tenant fermement par le poignet. Je pourrais reculer, protester, mais il le sait autant que moi : je ne le ferai pas.Le collier autour de mon cou serre un peu plus mon souffle, non pas par sa matière, mais par tout ce qu’il représente. Un engagement tacite. Une soumission revendiquée.Nous atteignons le centre de la salle. Aleksandr se retourne lentement vers moi, ses prunelles sombres m’avalant toute entière.— Déshabille-toi.Un frisson glacial me traverse. Mon cœur s’emballe, et mon esprit vacille entre défi et obéissance.— Ici ?Son sourire est lent, carnassier.— Ici.Autour de nous, des murmures s’élèvent, une tension palpable enserre l’air. Je sens chaque regard peser sur moi, chaque respiration suspendue.Aleksandr attend. Il ne répétera pas son ordre.Mes doigts tremblent légèrement lorsque je fais glisser la fermeture de ma robe. Le tissu glisse sur ma p

  • À l'encre de tes chaînes    Chapitre 42 — Marquée

    MaëlysLa chaleur du club pulse encore sur ma peau alors qu’Aleksandr m’entraîne hors de la salle. Sa main ferme enserre mon poignet, son emprise indiscutable, possessive. Derrière nous, les murmures persistent, témoins silencieux du spectacle auquel ils viennent d’assister.Mon corps est encore engourdi du jeu qu’il a imposé, de la fièvre qu’il a attisée sans jamais m’accorder la délivrance. Il m’a exposée à son pouvoir, à son désir, sans jamais me libérer. Et maintenant, alors que nous pénétrons dans l’ascenseur qui mène à son bureau, je sens la tension se resserrer autour de nous comme un piège.Les portes se referment.Aleksandr presse un bouton, et d’un geste brutal, il me plaque contre la paroi de l’ascenseur.— Tu as aimé jouer avec moi ce soir ? Sa voix est un murmure dangereux contre mon oreille.Je suis à bout de souffle, mon corps tendu d’un désir douloureux.— Réponds, Maëlys.Je le regarde, les lèvres entrouvertes, la respiration hachée.— Oui, Monsieur.Ses yeux s’illumi

Explore and read good novels for free
Free access to a vast number of good novels on GoodNovel app. Download the books you like and read anywhere & anytime.
Read books for free on the app
SCAN CODE TO READ ON APP
DMCA.com Protection Status