Zola n’avait jamais aimé le mois de novembre. Elle trouvait cette lumière pâle, ces ciels blancs et ces arbres décharnés profondément anxiogènes et les pluies mornes. Mais cette année, pour une raison qu’elle ne s’expliquait pas encore tout à fait, l’automne lui semblait presque doux.Peut-être parce qu’Erwan la laissait tranquille. Parce qu’il ne forçait rien, ne réclamait rien, se contentait d’être là, dans un coin de son monde, sans l’envahir. Et parfois, dans le silence de ses soirées, elle s’étonnait d’attendre un message, un signe, un écho.Un jeudi, il lui proposa un café, comme on propose une pause à une collègue qu’on apprécie. Elle accepta sans réfléchir.Ils s’installèrent à une petite table près du Palais. Elle s’enveloppa dans son écharpe, le froid saisissait déjà les doigts. Il posa deux expressos sur la table, l’air de rien, puis la regarda, un peu nerveux.⁃J’ai pensé à un truc, dit-il, en triturant le bord de sa tasse.⁃À quoi ?⁃Ce week-end. J’ai un déjeuner de
Terakhir Diperbarui : 2025-05-15 Baca selengkapnya