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La voiture s’arrêta devant la maison, la lumière du couloir laissée par Deborah pour que Frisson n’ait pas peur éclairait le parking. Jonathan coupa le moteur, et le silence s’installa, seulement brisé par le tic-tac du tableau de bord. Deborah le regarda, son profil éclairé par la lueur de la lune. Il était beau, avec cette intensité qui la faisait chavirer, mais ce soir, il y avait quelque chose de plus – une urgence, un besoin de marquer son territoire. Un feu sombre dans ses yeux. Elle sentit son pouls s’accélérer, ses cuisses se crisper, anticipant le jeu qu’il préparait.Il la regarda et lui fit un clin d’œil.— J’ai envie de jouer ce soir !Elle lui sourit, son cœur battant plus fort, et son ventre se contracta doucement.— Tu jouais aussi avec Léa ? demanda-t-elle, incapable de retenir la pique, son ton mi-taquin, mi-sérieux, mi-jaloux.Il éclata de rire, un son grave qui vibra entre eux, troublant l’air confiné.— Je ne joue qu’avec toi. Je ne veux pas montrer que je suis un

Deborah sentit son corps s'abandonner sous les lèvres de Jonathan, sa colère fondant dans la douceur de son étreinte. La roseraie, baignée d'une odeur envoûtante, semblait désormais complice de leur passion. Les souvenirs de Luc, bien que persistants, se noyaient dans l'emprise possessive de Jonathan. Il rompit leur baiser avec un rire léger, ses mains glissant sur ses courbes avec une audace taquine.— En fait, je voulais te prendre de force, murmura-t-il, sa voix chargée de sous-entendus.— Alors prends-moi, mais avec douceur, répondit-elle, un sourire provocateur aux lèvres, ses yeux brillants de désir.— Je t’imaginais nue, attachée, à ma merci... pour une autre fois, dit-il, son regard plongeant dans le sien, profond et intense.— Dans un autre lieu, peut-être, sans les claques précisa-t-elle, traçant une limite claire.— Sans les liens, sans les claques, mais avec ou sans toi ? demanda-t-il, un sourire malicieux aux lèvres.— Avec toi, évidemment ! Sinon, c’est moi qui t’attach

Il se dirigea vers la porte, laissant Deborah seule et désespérée. Elle savait qu'elle devait faire quelque chose, dire quelque chose pour le retenir, mais les mots lui manquaient. Elle le regarda partir, sentant une douleur intense lui déchirer la poitrine.— Jonathan, attends, s'il te plaît, supplia-t-elle, sa voix brisée par les sanglots.Il s'arrêta un instant, mais ne se retourna pas.— Je reviens plus tard. Peut-être.Et il sortit, laissant Deborah seule dans le salon, le cœur brisé et l'esprit en tourmente. Elle s'effondra sur le canapé, les larmes coulant librement, se demandant comment tout avait pu basculer si vite. Elle savait qu'elle devait se ressaisir, trouver un moyen de lui parler, de lui faire comprendre qu'elle l'aimait vraiment, malgré ses peurs et ses doutes.Deborah se retrouva seule dans le salon, submergée par un tourbillon d'émotions contradictoires. Elle se sentait déchirée entre son amour pour Jonathan et cette voix intérieure qui, depuis toujours, semblait d

Deborah entra dans la maison comme on entre dans une cellule. Chaque pas résonnait dans le silence oppressant du salon. Son cœur battait à un rythme effréné, entre rage étouffée et angoisse viscérale. Elle posa son sac sur la commode, ses mains tremblantes refusant de se calmer.Jonathan allait rentrer.Et il n’était pas content.Elle se laissa tomber sur le canapé, le même où elle s’était effondrée quelques heures plus tôt. Cette fois, pas de larmes. Juste cette sensation de vertige, de chute sans fin. Elle savait que ce qu’elle avait fait au restaurant avait dépassé les bornes. Elle l’avait humilié. Devant Léa. Devant des inconnus. Devant lui-même.Mais elle ne regrettait pas.Pas complètement.Parce qu’au fond, cette gifle, c’était celle qu’elle aurait voulu lui donner depuis longtemps. Pour toutes les fois où il avait fait semblant de ne pas voir. Pour toutes les fois où il avait joué à la statue de marbre, pendant qu’elle s’effondrait à l’intérieur.Elle serra un coussin contre e

Le bruit de l’eau qui coulait dans la salle de bain résonnait jusque dans la chambre, un grondement sourd, incessant, comme une pulsation qui amplifiait le silence oppressant de la pièce. Deborah était assise sur le bord du lit, les mains crispées sur le tissu froissé de la couverture, ses ongles s’enfonçant dans la laine douce, cherchant un ancrage dans ce chaos qui bouillonnait en elle. Une minute passa, peut-être deux, dix peut-être… le temps s’étirait, flou, insaisissable. La tension dans sa poitrine, cette culpabilité sourde, ce besoin viscéral de montrer à Jonathan qu’elle était là, qu’elle avait compris, la rongeait. Elle n’en pouvait plus de rester figée, de laisser ce poids l’écraser. Son souffle, court et haché, emplissait l’espace, mêlé à l’odeur de leur chambre – un mélange de lavande du linge frais et de bois verni des meubles, teinté d’une note plus âcre, celle de leur colère qui flottait encore dans l’air.Alors elle se leva. Ses pieds nus frôlèrent le parquet froid, un