All Chapters of Un an de mariage avec le PDG: Chapter 181 - Chapter 190

Je regardais Alyssa d’un air abattu pendant qu’on marchait dans l’allée du centre commercial. Elle, toujours aussi radieuse, moi, le cœur en miettes.— Je sais que j’ai l’air ridicule mais j’ai juste envie de pleurer.Alyssa ralentit, puis se tourna vers moi.— Tu n’es pas ridicule, Jade. T’es amoureuse et quand on est amoureuse, on est vulnérable même avec un compte à neuf zéros.— Je me sens vide, Alyssa. Comme si… je me battais seule. Comme si tout ce qu’on avait vécu, lui et moi, n’était plus qu’un souvenir. Ca a mal commencé entre nous mais on a vécu des moments formidables. Et moi… je ne sais plus où me placer. Je pensais qu’il m’aimait.— Peut-être qu’il t’aime, répondit-elle doucement. Mais c’est possible que Grayson Blackwell ne sache pas comment aimer. Y’a des gens comme ça. On appelle ça l’alexithymie affective. Une sorte de trouble émotionnel. Ils n'arrivent pas à identifier leurs sentiments ni à les exprimer. Ils aiment, mais à leur manière. Et ça fait mal, pour les autre

Je reculais, le cœur en vrac, le souffle court.Il s’approchait encore.— Tu ne comprends pas… Je n’ai que toi.Sa voix était rauque, brisée.— J’ai tout construit. Tout contrôlé. Mais toi… tu m’échappes. Tu es la seule chose que je ne peux pas dompter. Et ça me rend fou, Jade.Je le regardais, le dos collé au mur, les bras croisés sur ma poitrine pour me contenir.— Tu crois que tu peux me garder ici ? Tu crois que le désir, ça efface la trahison ?Il ferma les yeux.— Je n’ai pas couché avec elle. Nous sommes liés par notre passé mais ça s’arrête là. Je ne veux pas d’un avenir avec elle.Il avança encore d’un pas, et je ne reculai pas.Il posa son front contre le mien.Nos souffles se mêlaient. L’air était électrique.— J’ai envie de t’arracher cette robe. J’ai envie de te faire hurler jusqu’à ce que tu te rappelles que tu es à moi.— Et après ? Tu crois que tu peux tout réparer avec du sexe ?— Non. Mais c’est tout ce que je sais faire. Quand je suis au bord du gouffre.Je frémis.

Knox m’observait depuis le fauteuil près de la porte. Il ne parlait pas. Il veillait. J’avais l’impression d’étouffer sous son regard.J’en avais assez. Assez d’être enfermée. Surprotégée.Assez qu’on me parle comme à une bombe à retardement.Si je ne faisais rien… Il allait s’en prendre à Grayson.Et Mike… ne peux pas être si mauvais, pas le Mike que je connais.Il fallait que je le voie.Lui parler. Comprendre ce qu’il voulait vraiment.Je me levai doucement.— Knox ?— Oui ?— Tu m’autorises à descendre à l’infirmerie ? Je crois que je fais une crise d’angoisse. Je vais étouffer ici.Il me jaugea quelques secondes, méfiant.— Tu veux que je t’accompagne ?— Non. Juste deux minutes. Je vais respirer un peu et prendre un cachet. Je reviens. Promis.Il hésita.— Tu laisses ton téléphone ici.— Bien sûr, dis-je, en le déposant sur la table.Mon téléphone professionnel. Pas celui que j’avais glissé dans ma poche intérieure.Un téléphone personnel que Mike m’avait offert du temps de mon

Le bruit des pales résonnait déjà quand nous avons traversé la clairière.L’hélicoptère attendait là, noir, puissant, profilé comme une bête prête à bondir dans le ciel. Les portes ouvertes, les feux clignotants dans la pénombre du crépuscule.— Où est le pilote ? ai-je demandé, surprise.Grayson s’est tourné vers moi avec un sourire en coin.— Tu le regardes.Il monta dans l’appareil, s’installa naturellement aux commandes, comme s’il avait fait ça toute sa vie. Je restai un instant figée, sidérée, avant de m’asseoir à côté de lui. Il attacha ma ceinture.— Tu pilotes ?!— Oui. C’était ma seule échappatoire.Il mit son casque et me tendit le mien. Je l’enfilai à mon tour, encore sous le choc.— Tu m’étonneras toujours, soufflai-je.Il m’adressa un regard rapide, chargé de ce feu brut qui m’avait toujours fait flancher.— Accroche-toi.Le moteur gronda, les pales s’emballèrent, le sol s’éloigna.Nous nous élevâmes, doucement d’abord… puis à toute vitesse, au-dessus des arbres.Je n’av

Point de vue de JadeJe cherchais Grayson. La réunion avec le comité de gestion des fuites avait duré plus de deux heures. J’étais épuisée, lasse de cette guerre d’images, de ce faux-semblant permanent. Il avait promis de m’attendre au 38e étage. Mais quand j’étais arrivée, la salle était vide.Knox m’avait dit qu’il était "en aparté" avec Laurence.Je n’avais pas posé de questions.Mais au lieu d’attendre sagement, mes pas m’avaient conduite jusqu’à l’aile Est, à ces bureaux peu utilisés… ceux réservés aux conciliations privées. Là où Grayson aimait parler "à l’ancienne", sans enregistrement ni caméra.En m’approchant, j’ai entendu sa voix. Puis celle de Laurence.Je me suis figée. J’étais à quelques mètres de la porte entrouverte.Je n’ai pas eu la force de reculer.— Grayson, tu es tendu. Très tendu. Tu n’étais pas comme ça avant…— Arrêtes.— Ou peut-être que tu n’étais pas encore tombé amoureux de la mauvaise personne.Un silence. Je me suis collée au mur.— Tu ne devrais pas dir