Tous les chapitres de : Chapitre 231 - Chapitre 240

Jade sortit de la pharmacie en tenant fermement la main d’Ethan. Hope dormait encore dans la poussette. La journée avait été longue. Ethan avait eu de la fièvre toute la nuit. Elle n’avait presque pas fermé l’œil.Elle tira doucement sur la main de son fils.— Viens, mon cœur, on rentre.Ethan leva les yeux vers elle, un peu fatigué, mais courageux.— Je peux porter le sac ?Elle sourit.— Tu veux m’aider ?Il hocha la tête, fier. Elle lui tendit le petit sac en papier. Il le saisit comme un trésor. Elle ajusta la couverture sur Hope, puis commença à marcher vers la voiture.À quelques mètres du trottoir, elle sentit un frisson lui parcourir la nuque.Quelque chose clochait.Elle ralentit.Un fourgon noir, banalisé, était garé à côté de la sienne. Moteur allumé. Vitres teintées. Rien ne bougeait.Elle accéléra le pas.— Ethan, ne lâche surtout pas ma main.Il obéit, serrant un peu plus fort.Elle ouvrit la porte arrière, s’apprêta à détacher Hope de la poussette… quand tout s’effondra

Je reste figée au milieu du trottoir, incapable de respirer. Mon cœur cogne fort, trop fort, comme s’il voulait s’échapper de ma poitrine.Le message de Mike s’affiche encore sur mon téléphone. Trois mots. Trois mots qui m’ont glacée d’un coup :“Ils sont avec moi.”Hope. Ethan. Mon sang se glace.Je tape le numéro de Knox avec des doigts tremblants. J’ai du mal à appuyer sur les bonnes touches. La rue tourne autour de moi.Il décroche au bout de deux tonalités.— Jade ? Qu’est-ce qui se passe ?Je n’arrive pas à parler. Ma voix reste bloquée dans ma gorge.— C’est… c’est Mike… Il… il a pris mes enfants.— Quoi ?!Je fonds en larmes.— Je… Je t’en supplie… viens… Je suis à deux rues du centre de concours… Je…Je n’arrive même pas à finir. J’ai l’impression que mon cœur se brise en mille morceaux.— On arrive. Reste là. Tu ne bouges pas. Tu m’as entendu ?Je hoche la tête, comme s’il pouvait me voir.Quelques minutes plus tard, une voiture s’arrête en trombe juste devant moi. La portiè

Le moteur de la voiture gronda dans le silence du parking souterrain. Grayson sortit, les yeux injectés de rage. Chaque pas résonnait comme un coup de marteau sur l’asphalte. Il n’avait pas pris le temps de prévenir John ou Knox. Il ne voulait pas de témoins. Pas de barrières. Ce soir, il allait faire face au diable lui-même.Mike l’attendait, adossé à un pilier en béton, les bras croisés sur sa veste noire. Il n’était ni surpris, ni effrayé. Il souriait. Un sourire tordu, rempli de mépris.— T’es venu pour quoi, Blackwell ? Pour jouer les justiciers ou pour te salir les mains comme un homme ?Grayson le fixa sans répondre. Puis, d’un geste sec, il brandit la photo qu’il avait trouvée sur le téléphone de Jade, la brandit devant lui.— Pourquoi tu as cette photo ? Pourquoi les enfants sont avec toi ?! rugit-il.Mike ne regarda même pas l’image.— Tu poses les mauvaises questions.Grayson le poussa violemment contre le pilier. Son poing se serra, prêt à frapper.— Réponds, espèce de mal

Point de vue de JadeEthan allait mieux. C’était tout ce qui comptait. La transfusion s’était bien passée, le médecin avait dit qu’il devrait se réveiller bientôt. Un immense soulagement m’avait traversée, me laissant en larmes, vidée de toutes mes forces. Mais malgré la joie de savoir que mon fils était sauvé… je n’arrivais pas à respirer complètement.Grayson ne sortait pas de la chambre. Il était entré juste après le médecin, après avoir donné son sang. Il n’avait pas dit un mot, pas tourné la tête vers moi. Je savais qu’il était furieux. Qu’il me haïssait pour ce que je lui avais caché.Je le méritais.Je me suis levée lentement, prête à entrer pour voir Ethan… mais la porte était restée close comme son cœur. Alors j’ai attendu. Et quand Grayson est enfin sorti, son regard noir a transpercé le mien. Un silence coupant s’est installé, si dense qu’il me donnait le vertige.— Tu comptes me dire pourquoi ? a-

Ethan ne s’était toujours pas réveillé.Je restais assise près de lui, à lui tenir la main, à guetter le moindre mouvement de ses paupières. Son visage si paisible me brisait le cœur. Il avait l’air de dormir profondément, mais je savais que son petit corps avait souffert. Qu’il souffrait encore. Je lui caressai doucement les cheveux, en retenant mes larmes.Hope gigota contre moi.— Maman… j’ai faim, chuchota-t-elle.Je me redressai aussitôt. Elle avait passé des examens plus tôt, et je n’avais pas osé lui proposer quoi que ce soit à manger tant que les résultats n’étaient pas tombés. Mais le médecin était venu tout à l’heure nous rassurer : elle allait bien. Elle pouvait manger.Je souris doucement et la pris dans mes bras.— Allez, viens, ma pu