All Chapters of Mon ex-femme milliardaire secrète: Chapter 1 - Chapter 10

Point de vue d'ArianeMon mari et patron, Adam, rit à gorge déployée en écoutant chaque blague de son premier amour, tandis que je les observe à travers la porte en verre qui sépare nos bureaux. Cela fait sept ans que je me dévoue entièrement à lui, préparant comme d'habitude les documents qu'il doit signer, organisant ses réunions du jour. Cependant, depuis l'arrivée de Sophie, je ne parviens plus à travailler en paix.À chaque rire d'Adam, une douleur aiguë me serre la poitrine. À l'idée qu'il n'a jamais ri de cette manière devant moi, les larmes me montent aux yeux. Je fixe la silhouette élancée de Sophie, ses cheveux noirs et épais qui, même lorsqu'elle incline la tête en riant, rebondissent immédiatement à leur place, et sa posture pleine de grâce. Sophie incarne l'élégance féminine à la perfection, chaque trait de son visage montre pourquoi, même après l'avoir quittée des années auparavant, Adam ne l'a jamais oubliée - même après notre mariage.Les stores à lamelles sombres du

Point de vue d'ArianeLes funérailles de ma grand-mère ont eu lieu un jour maussade, ce qui me déplaît énormément.J'avais écouté les prévisions météorologiques pour pouvoir choisir le jour parfait pour les funérailles, et selon les prévisions, la journée devait être ensoleillée et lumineuse, tout comme ma grand-mère. Je me sens dupée, debout près de la tombe de ma grand-mère sous un ciel couvert de nuages qui ne font qu'aggraver la sensation de noirceur et de déprime qui s'est installée dans mes entrailles depuis sa mort.Devant la tombe de ma grand-mère, j'ai pleuré toutes mes larmes. Maintenant, je dois porter des lunettes de soleil sombres pour cacher mes yeux rouges et gonflés, et non pour assortir ma robe noire.Dans le cimetière, il y a d'autres personnes près de leurs proches décédés, leur faisant leurs adieux. Chaque tombe a au moins deux personnes : des couples qui se tiennent, des familles qui se consolent, et même des groupes venant de l'église.Et moi, je suis seule. Perso

Point de vue d'ArianeJe suis reconnaissante que Régis ne me pose aucune question pendant qu'il me conduit chez moi.Il propose de me conduire dans le complexe, mais je refuse. J'attends qu'il parte en voiture avant de souffler et d'entrer dans la maison. La maison est remplie de domestiques, qui, dès qu'elles entendent la porte s'ouvrir, se précipitent vers moi. Je lève la main pour leur indiquer de ne pas s'approcher.Je ne suis plus la maîtresse de cette maison.Je passe devant elles et retourne dans ma chambre. Adam et moi ne partageons une chambre que lorsqu'il veut satisfaire ses besoins sexuels. Il grimpe sur mon lit, dépose une multitude de baisers sur mon corps jusqu'à ce que je cède, et c'est seulement alors que je ressens le besoin qu'il a de moi. En entrant dans la chambre, je m'efforce de ne pas regarder trop longtemps le lit, de peur que les souvenirs de nos étreintes, les draps enchevêtrés, ne m'ébranlent. En cet instant, une seule pensée m'habite - quitter Adam pour de

Point de vue d'ArianeLa pluie se met à tomber à verse au moment où je sors de la maison, comme une matérialisation des nuages sombres qui planent depuis que j'étais sur la tombe de grand-mère. Je ne m'attends pas à un tel changement de temps, et je me demande si je ne devrais pas faire demi-tour pour trouver un endroit où m'abriter, attendre que la pluie cesse avant de repartir. Mais dans ce cas, qui suis-je ? Une femme faible qui n'arrive même pas à tenir ses positions ? Je continue donc d'avancer dans la pluie, ma valise à la traîne derrière moi. La rue est déserte, pas une seule voiture à l'horizon, ce qui signifie que je ne peux même pas essayer d'arrêter un taxi. Et même si j'en attrapais un, où pourrais-je aller ? À cet instant, je comprends enfin les conséquences de ma décision impulsive.Je n'ai nulle part où aller. Je ne regrette pas mon choix, mais cette sensation d'impuissance me dégoûte. Je me mets à pleurer bruyamment. Mes larmes sont réelles, elles ne sont pas dues à d

Point de vue d'AdamCela fait déjà trois jours - trois jours depuis qu'Ariane a trouvé le courage de franchir la porte de notre maison.En tant qu'homme d'affaires, quelques heures suffisent normalement pour me remettre d'une perte. Seul un idiot reste bloqué sur ce qu'il a perdu au lieu de saisir la prochaine opportunité pour compenser. Avec les gens, c'est pareil : peu importe qui part, car à long terme, quelqu'un de meilleur finit toujours par les remplacer.Pourtant, depuis trois jours, chaque fois que je pense à elle, une sensation étrange serre ma poitrine, refusant de disparaître. Pour quelqu'un que je n'aurais jamais dû craindre de perdre, je semble incapable d'appliquer ma logique habituelle de perte et de remplacement. Je refuse d'accepter ce que signifie cette tension au fond de moi, alors je préfère affronter les émotions que je sais gérer. Pendant ces soixante-douze dernières heures, je laisse la douleur, la colère, l'humiliation et un sentiment profond d'irrespect m'envah