Semua Bab LA HAQUEUSE ET LE MAFIEUX : Bab 21 - Bab 30

Sasha Le silence qui plane entre nous est presque assourdissant. Il n'est pas seulement lourd, il est tangible, comme un voile d'oppression qui se pose sur mes épaules. Chaque mouvement que je fais semble résonner dans cet espace gigantesque, comme si toute la pièce me surveillait. Le faible bourdonnement d'un appareil quelque part dans la pièce se mêle au rythme de mes pensées, créant une mélodie qui me hante. Il n’y a pas de bruit autre que celui du temps qui passe lentement, comme un battement de cœur, irrégulier mais implacable.Je suis encore là, dans ce fauteuil, les mains crispées sur le tissu, figée. Mon regard erre sur les meubles et objets autour de moi, mais je ne les vois pas vraiment. Je suis en proie à un tourbillon intérieur. Pourquoi suis-je encore là ? Pourquoi ne pas avoir pris la fuite, comme mon instinct me le crie ? Et pourtant, je suis là, observée par des yeux qui semblent comprendre des choses que je ne veux même pas comprendre.Il est là, debout devant moi, s

Sasha Le temps semble se dilater dans cette pièce, chaque seconde m’apparaissant comme une éternité. J’ai pris place sur le canapé, observant la lumière qui danse sur les murs, créant des ombres qui semblent se mouvoir avec une volonté propre. Il est tard, la nuit s’étend à l’horizon, mais le silence dans cette pièce est assourdissant. Chaque bruit qui se glisse dans l’air, même le plus léger, semble amplifier l’instant.Je tourne la tête vers la porte, sentant qu’il est proche. Il n’a pas dit un mot depuis un moment, mais je sais qu’il est là, quelque part, attendant. Attendant que je fasse le premier geste, que je choisisse de me soumettre à la scène qu’il prépare. Le sentiment d’être observée, d’être prise dans un piège que je n’ai pas posé, devient de plus en plus lourd. Pourtant, au fond de moi, il y a un élan de curiosité. Un frisson d’anticipation qui traverse mes veines.La porte s’ouvre, discrète mais marquante. Il entre, toujours ce calme implacable qui semble faire partie

Sasha La chambre est sombre, seulement éclairée par la lueur vacillante des chandelles, projetant des ombres dansantes sur les murs. Le parfum du vin et de la cire fondue flotte dans l’air. Mon corps tremble, mais pas du froid. C’est de l’anticipation, de l’appréhension. Chaque seconde qui passe fait naître en moi une tension, une électricité.Il se tient près de moi, son regard sombre, comme une mer profonde, et pourtant, il y a une lueur en lui. Une promesse silencieuse.Je suis perdue dans le tourbillon de mes émotions. L’envie brûle en moi, aussi forte que la peur. Chaque fibre de mon être désire ce qu’il est, ce qu’il propose, mais il y a une part de moi qui se rebelle. Une part de moi qui, malgré la chaleur qui envahit ma peau, se crie de fuir. De ne pas me laisser emporter.Mais il est là. Il ne me laisse aucune échappatoire. Il le sait. Il m’a regardée dans les yeux, plus tôt dans la soirée, et il sait qu’à cet instant, je ne suis plus qu’une proie qu’il va enfin dévorer.Il

SashaJe ne sais plus où je suis.Je ne reconnais plus mon propre corps. Il m’échappe, il m’échoue, il me déserte et me submerge tout à la fois. Je ne reconnais plus cette voix qui sort de ma gorge, rauque, tremblante, brisée par le plaisir, traversée de gémissements qui ne m’appartiennent pas. C’est comme si quelqu’un d’autre respirait à ma place. Comme si j’étais piratée de l’intérieur. Déprogrammée.Je suis dépassée. Saturée. Prise dans un flux de sensations que je ne sais pas décrypter. Il n’y a plus de logique, plus de repères. Et c’est terrifiant. Je suis une haqueuse. Une virtuose du code. Mon monde est fait de structures claires, de lignes nettes, de règles à transgresser mais toujours comprises. J’écris, je contrôle, j’efface. Rien ne m’échappe.Rien.Jusqu’à lui.Luciano.Luciano me regarde comme personne ne m’a jamais regardée. Pas comme une fille à posséder. Pas comme une proie à capturer. Il ne cherche pas à me réduire ou à me dresser. Il me déchiffre. Lentement. Patiemme

SashaJe me réveille dans un lit qui n’est pas le mien.Une chambre trop silencieuse, trop rangée. Des murs sombres. Des rideaux lourds. L’odeur du cuir et du bois. Et lui.Luciano.Il dort à côté de moi. Torse nu, les draps en bataille autour de ses hanches. Il dort vraiment. Pas cette demi-sommeil nerveuse qu’ont les hommes qui regrettent déjà. Il est là, entier, vulnérable.Et moi, je suis là aussi. Nue. Exposée.C’était la première fois. Pas seulement avec lui.La première fois depuis longtemps que j’ai laissé tomber mes pare-feux. Mes lignes de défense. Mon foutu sarcasme.Et il ne m’a pas brisée.Il ne m’a pas prise. Il m’a accueillie.Et c’est peut-être ça, le plus terrifiant.Je me lève sans bruit. Mes jambes tremblent encore. Ma peau garde la mémoire de ses mains, de sa bouche, de ses mots chuchotés dans le noir. J’enfile sa chemise, trop grande, trop lui. Elle sent l’intimité et la douceur brutale.Je traverse son appartement. Minimaliste. Élégant. Trop propre. Il vit seul,