All Chapters of RENAÎTRE POUR ME VENGER DE MON EX: Chapter 61 - Chapter 70

CHAPITRE 61WILLOWLe silence s’étire à nouveau, pesant, presque suffocant, après le départ précipité de mon père.Ma mère reste collée à moi, sa main caressant doucement mon bras, un geste mécanique, comme si elle cherchait à se rassurer autant qu’à me réconforter.Ses yeux, rougis et brillants, scrutent la porte comme si elle pouvait invoquer des réponses, forcer le destin à parler.Je m’efforce de respirer, de calmer le tambour désordonné de mon cœur, mais chaque tic-tac de l’horloge murale amplifie l’attente, un écho cruel de l’incertitude.J’ai forcé chaque bouchée de ce plateau-repas insipide – poisson fade, purée collante, yaourt sans goût – juste pour ne pas inquiéter davantage ma mère.Elle me regardait avec ce sourire fragile, celui qu’elle réserve aux moments où elle veut croire que tout va bien.Mais je voyais ses mains trembler, son regard fuyant vers la porte, et je savais que ce n’était qu’une façade.La porte s’ouvre soudain, et mon père revient, le visage fermé, ses é

CHAPITRE 63 –DAMONLe soleil matinal filtre à peine à travers les lourds rideaux de la salle à manger du manoir Valdrake, baignant la pièce d’une lumière froide, presque spectrale.Les murs de bois sombre, polis à l’excès, semblent avaler chaque rayon, ne laissant qu’un éclat terne sur l’argenterie parfaitement alignée.Chaque fourchette, chaque couteau scintille comme une accusation muette.J’ai filé chercher ma récompense, et surtout, j’ai enfin vu cette lueur de fierté dans les yeux de mon père. Il m’a invité à prendre le petit déjeuner, ce qui ne se produit jamais, alors j’ai sauté sur l’occasion ! On avait quelque chose à célébrer.Bon, j’aurais préféré un déjeuner avec du caviar et du champagne, mais pour lui, c’était petit déjeuner ou rien. Alors, petit déjeuner il fut !J'ai beau réflechir, je pense n'avoir jamais partagé un simple repas avec lui, mon pére !Lorsqu'il venait voir ma mére, j'avais toujours l'impressin qu'il ne voulait pas me voir, ma mére me demandait de rest

DAMONJe quitte le manoir sans me retourner, la porte claquant derrière moi comme un coup de feu. Mes pas écrasent le gravier de l’allée, chaque foulée alimentée par une rage brûlante, une humiliation qui me tord les entrailles. Les mots de Richard – « Tu es faible. Pathétique. » – sifflent dans ma tête, un venin qui empoisonne chaque pensée.Ils sont vivants, bordel ! Et moi, je suis là, à devoir ravaler ma honte.Je grimpe dans ma berline noire, claque la portière avec une force qui fait trembler le châssis. Le moteur rugit à la vie, un grondement qui fait écho à la tempête en moi. Je démarre en trombe.La route s’ouvre devant moi, le pied écrasant l’accélérateur. La vitesse ne m’apaise pas, mais elle me donne l’illusion de fuir – fuir Richard, son sourire cruel, son mépris qui me lacère encore, comme une lame rouillée.Maxime. Ce nom est une blessure ouverte, une lame plantée dans ma poitrine. Mon demi-frère, toujours meilleur, toujours celui qui encaisse, qui survit, qui gagne. Mê

WillowJe me réveille en sursaut, le cœur battant à tout rompre, la sueur perlant sur mon front. Les murs de la chambre d’hôpital me semblent à la fois familiers et étrangers. Je respire profondément, essayant de calmer la tempête en moi. Je suis vivante. Je suis de retour. Cette simple pensée est à la fois un soulagement et une source d’angoisse. Les souvenirs de ma vie antérieure me reviennent par vagues, des fragments de moments que j’ai vécus, des visages que j’ai connus. Cassidy, ma sœur, son regard empli de colère et de douleur alors qu’elle... Je frissonne, incapable de terminer cette pensée. Et Damon, mon mari dans cette autre vie, un homme que j’ai aimé, mais qui m’a aussi piégée dans un cauchemar. Il couchait avec ma sœur et me trahissait alors qu’il était tout pour moi. Depuis l’accident, pas une seule nuit ne se passe sans que je fasse ce terrible cauchemar.Je regarde l’heure sur le réveil à côté du lit. Il est bientôt 22h. Je décide d’aller souhaiter bonne nuit à Maxime.

MaximeTout est lourd.Mon corps, mes pensées, l’air que j’essaie de respirer.Une douleur sourde pulse à travers moi, comme si chaque os, chaque muscle, chaque nerf criait en même temps.C’est partout – dans ma poitrine, dans mes bras, dans ma tête, une tempête qui refuse de s’apaiser.Je ne sais pas où je suis. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là.Tout est flou, comme si j’étais sous l’eau, les sons étouffés, les formes indistinctes.Mais il y a quelque chose, quelqu’un, qui me tire vers la surface. Une voix. Sa voix.— Maxime… je suis là…Willow.Son prénom éclate dans mon esprit, une lumière dans ce brouillard.Je veux répondre, bouger, faire quelque chose, mais mon corps ne m’obéit pas.Il est trop lourd, trop brisé. Mes paupières pèsent des tonnes, et chaque tentative pour les ouvrir est une bataille.Pourtant, je la sens, sa main sur la mienne, chaude, vivante, un ancrage dans ce chaos.Ses doigts serrent les miens, doucement, comme si elle avait peur de me casser