All Chapters of Le Regret du PDG : reviens, mon amour: Chapter 111 - Chapter 120

— Lila… ma chérie, il est l’heure.Une main douce secoua mon épaule. Je grognai, enfouissant mon visage dans l’oreiller. J’avais dormi d’un sommeil lourd, sans rêves. Cela faisait des semaines que je n’avais pas connu un tel repos.— Lila, tu as ton rendez-vous à neuf heures pour le contrôle, insista ma mère d’une voix tendre. Allez, debout, sinon on va être en retard.Je me retournai vers elle. Son sourire chaleureux m’enveloppa, et j’eus soudain l’impression d’être redevenue une enfant qu’elle venait réveiller pour aller à l’école.— Maman… j’ai encore un peu de temps…— Non, non, répondit-elle avec douceur mais fermeté. Pas question de manquer ton suivi. Allez, debout ma fille.Elle m’aida à me redresser, ajusta mon oreiller, puis lissa mes cheveux du bout des doigts. Ce geste simple me serra la gorge. Cette tendresse-là m’avais tant manqué.Après un bon bain chaud qu’elle avait préparé elle-même, je choisis une jolie tenue. Rien d’extravagant, juste une robe fluide couleur crème,

La conversation reprit doucement après les bouchées de leurs burgers. Sa mère tourna les yeux vers Jason, l’air de rien, mais son ton se fit plus posé :— Dis-moi, Jason, tu vois toujours les Whithemore, n’est-ce pas ?Jason, qui venait de croquer dans son sandwich, releva les yeux, surpris par la question.— Euh… oui, parfois, répondit-il prudemment. Pourquoi ?— Est-ce que tu as des nouvelles d’eux ? demanda-t-elle subtilement. Est-ce que quelqu’un de leur famille est malade ?Lila releva brusquement la tête. Son cœur se mit à battre plus vite, comme si les mots de Rachel résonnaient encore. Jason, lui, blêmit légèrement. Il détourna les yeux vers son assiette et se frotta la nuque, signe qu’il cherchait une réponse.— Oui… enfin… je crois, dit-il après un silence gêné. Il paraît que la grand-mère Whithemore n’est pas en grande forme. Je n’en sais pas plus.Lila fronça les sourcils. Sa mère, elle, soupira profondément et secoua la tête.— Ces Whithemore… commença-t-elle, sa voix tre

Le déjeuner s’était déroulé dans une ambiance presque irréelle. Pour la première fois depuis longtemps, je m’étais surprise à rire, à oublier un instant le poids de mes blessures et les ombres de mon passé. La table était couverte de plats simples mais délicieux : des salades colorées, du poulet grillé, des fruits frais. Jason avait ce don agaçant de raconter des anecdotes avec une telle exagération que tout le monde éclatait de rire.— Tu exagères, avais-je protesté en riant quand il avait imité, un peu trop bien, la voix d’un de ses anciens professeurs.— Moi ? Jamais, avait-il répondu en levant la main comme pour jurer fidélité devant un tribunal.La légèreté de ce moment contrastait avec tout ce que j’avais vécu ces derniers temps. Je savourais cette bulle, fragile et fugace, sans oser trop m’y accrocher. Mais déjà, la réalité m’attendait.Après le repas, Jason et moi avions quitté la maison ensemble. Mon cœur battait vite, partagé entre l’excitation et une étrange appréhension. J

Le téléphone de Jason vibra brusquement sur la table, interrompant une de ses phrases mielleuses. Il jeta un œil à l’écran, et aussitôt, son visage changea. Sa confiance disparut, remplacée par une tension nerveuse. Ses yeux se plissèrent, sa mâchoire se crispa.— Excuse-moi une seconde, dit-il en décrochant.Je fis semblant de m’intéresser à mon dessert à moitié entamé, mais mes oreilles restaient aux aguets. Sa voix, d’habitude si assurée, se fit soudainement basse et rapide, comme s’il voulait que je n’entende rien. Pourtant, je distinguai quelques mots étouffés, des "tout de suite" et "je comprends" qui suffisaient à éveiller ma curiosité.Lorsqu’il raccrocha, son teint était plus pâle. Il passa une main nerveuse dans ses cheveux, comme pour reprendre contenance.— Lila… je suis désolé. On doit abréger le dîner, dit-il en attrapant déjà sa veste. J’ai une urgence.Je posai ma cuillère et le regardai calmement. À l’intérieur, je sentais une vague de soulagement se répandre, légère,

Jason resta seul, ses poings serrés sur la table, ses ongles s’enfonçant dans sa paume. La colère lui montait à la gorge, amère, brûlante.Luke avait raison.Et c’était précisément ça qui le rendait fou.Il se leva brusquement, sortit dans la nuit. L’air frais fouetta son visage, mais n’éteignit pas l’incendie en lui. Ses pas l’emmenèrent sans but précis, ses pensées tourbillonnaient.Toujours Dante. Toujours ce foutu Dante.Même inconscient, ce salaud continuait de lui voler l’attention, la loyauté, l’amour. Il revoyait Lila, son regard encore plein de rancune, mais hanté. Il savait très bien par qui. Elle pouvait prétendre le contraire, mais Jason avait senti ce frisson quand il avait posé sa main sur sa cuisse : ce n’était pas seulement lui qu’elle repoussait. C’était Dante qu’elle gardait encore entre eux.Il se rappela leurs débuts, lui et Dante. Il n’avait rien, juste des rêves trop grands pour ses poches vides. Dante était arrivé comme un roi qui offre une couronne à son vassal