All Chapters of SOUS CONTRAT AVEC L’ARROGANT: Chapter 161 - Chapter 170

Kael fixait la photo comme s’il s’agissait d’un cauchemar mal imprimé. Ses mains tremblaient légèrement. Les contours de l’image semblaient se flouter devant ses yeux, et pourtant, il ne pouvait pas les détourner. Ce visage… cette expression… cet homme qui tenait le nourrisson avec un sourire glacial. Ce n’était pas un inconnu. C’était lui. S. Marchand.— C’est un montage, murmura Kael, plus pour lui-même que pour Liora.Mais elle ne répondit pas. Elle avait aussi reconnu l’homme. Et elle savait, au plus profond d’elle, que cette photo n’avait rien d’un faux. C’était réel. Brutalement réel.— C’est lui, Kael. Il n’y a pas d’erreur. C’est Marchand. Et ce bébé, c’est toi.Il s’éloigna, les poings serrés, luttant pour ne pas perdre pied. Toute sa vie, on lui avait raconté une histoire : qu’il était le fils de Xavier Vaughn, disparu tragiquement. Que sa mère avait été assassinée. Que Marchand avait tout détruit. Il avait construit sa rage, sa mission,

Liora déglutit en sentant l’atmosphère pesante de la pièce. Kael était là, adossé contre le mur, les bras croisés, les yeux rivés sur elle. Son regard brûlait d’une intensité qu’elle ne lui connaissait plus depuis des semaines. C’était un mélange de frustration, de désir et de douleur.— Pourquoi tu m’as suivie ? murmura-t-elle, même si elle connaissait déjà la réponse.— Parce que tu ne peux pas disparaître comme ça. Pas après tout ce qu’on a traversé.Elle secoua la tête, fatiguée. Elle avait voulu fuir. Loin de ses sentiments, de ses blessures, de cette histoire d’héritage qui les dépassait tous les deux. Mais Kael… il n’avait jamais su abandonner.— Ce n’est pas aussi simple, Kael. Tu crois que je voulais m’en aller ? Tu crois que ça ne me détruit pas aussi ?Il fit un pas vers elle. Elle recula instinctivement, son dos heurtant le bord du lit dans la petite chambre d’hôtel où elle s’était réfugiée. Il s’arrêta à quelques centimètres,

Les pneus crissèrent sur l’asphalte tandis que la voiture fonçait à vive allure sur la route sinueuse menant à la sortie de la ville. Liora, assise à l’arrière, jetait des regards inquiets par la lunette arrière. Elle tremblait encore, les images de l’attaque tournant en boucle dans sa tête.Kael, sur le siège passager avant, avait le visage barré d’une coupure sanglante et le souffle court. Mais ses yeux étaient rivés sur elle, comme pour s’assurer qu’elle était bien là, en vie, à ses côtés.— Tu vas bien ? demanda-t-il d’une voix rauque.Elle hocha la tête, sans parvenir à parler tout de suite. Trop d’émotions. Trop de peur. Trop de colère, aussi.Éline, au volant, gardait un calme impressionnant malgré la tension.— On va atteindre un refuge sécurisé dans dix minutes. Tenez bon.Liora finit par trouver sa voix.— Tu devais rester caché, Kael. Tu avais promis.— Et te laisser seule ? Avec eux à tes trouss

— « Tu crois que tu peux continuer à me mentir ? »La voix de Liora résonnait encore dans l’esprit de Kael. Elle n’avait pas crié. Non. Elle avait prononcé cette phrase avec une froideur tranchante, comme une lame qui lacère lentement. Il aurait préféré un hurlement. Il aurait préféré des larmes, une colère explosive, une gifle, n’importe quoi. Mais pas ce silence glacial et ces yeux éteints.Depuis leur dernière altercation, la distance entre eux était palpable. Même dans la même pièce, ils semblaient appartenir à deux mondes différents. Liora passait plus de temps dehors, à s’occuper des affaires de la fondation. Kael, lui, s’enfermait dans son bureau, à essayer de réparer les dégâts. Pas seulement ceux entre eux, mais aussi ceux que Kaïna avait laissés derrière elle.Car oui, Kaïna était de retour dans l’ombre. Et cette fois, elle ne jouait plus. Son plan se dévoilait peu à peu : manipulations, extorsion, menaces voilées. Elle savait des choses. Trop de

L’aube filtrait à peine à travers les rideaux lorsqu’un léger bruissement tira Liora de son sommeil. Elle ouvrit les yeux sur un Kael concentré, vêtu de noir de la tête aux pieds, en train de ranger des documents et de charger discrètement un sac à dos. Son visage était fermé, tendu, presque inquiet. Rien dans son attitude ne laissait penser qu’il s’agissait d’un simple voyage. Non, c’était une fuite soigneusement orchestrée. Elle se redressa, les draps glissant sur sa peau nue. — C’est l’heure ? murmura-t-elle. Il s’approcha immédiatement, apaisé de la voir éveillée. — Oui. Il faut qu’on parte avant que le soleil ne soit trop haut. Je veux éviter tous les circuits de surveillance. Elle hocha la tête, déjà en train d’enfiler des vêtements qu’il lui avait préparés : un jean, un pull large, des baskets confortables. Aucun bijou, aucun objet personnel qui pourrait la trahir. — Tu es sûr que person