บททั้งหมดของ SOUS CONTRAT AVEC L’ARROGANT: บทที่ 171 - บทที่ 180

Kael n’avait pas dormi de la nuit. Installé dans le fauteuil de son bureau, les coudes appuyés sur ses genoux, les mains jointes devant son visage fermé, il revivait encore et encore les derniers mots de Liora. Elle lui avait dit qu’elle ne voulait plus fuir, qu’elle voulait affronter les choses, mais elle avait aussi ajouté que si lui n’était pas prêt à la vérité, elle le serait, seule. Cette phrase avait sonné comme un ultimatum. Et pour la première fois depuis longtemps, Kael s’était senti impuissant. Il avait voulu la protéger, à sa façon. Il avait voulu l’épargner des secrets de sa famille, des dettes de sang, des trahisons. Mais au fond, il avait peut-être surtout voulu se protéger lui-même. Car la vérité, s’il la prononçait, s’il la regardait en face, remettrait tout en question : sa loyauté envers son père, sa haine envers sa mère, sa propre culpabilité. Il entendit la porte s’ouvrir doucement derrièr

Les jours qui suivirent leur conversation au café furent marqués par une étrange légèreté. Ni Kael ni Liora ne tentèrent de brusquer les choses. Ils avaient tous les deux compris que, cette fois, il fallait construire différemment.Liora reprenait doucement le travail au cabinet juridique, tout en s’accordant du temps pour elle. Kael, de son côté, avait mis sur pause plusieurs projets pour se recentrer. Il passait du temps avec Ethan, essayait de recréer un lien avec sa sœur, et chaque jour, il écrivait. Des lettres qu’il n’envoyait pas forcément. Des pensées, des regrets, des souvenirs. Il couchait tout sur papier, comme pour vider le trop-plein qu’il portait depuis trop longtemps.Un samedi matin, il l’attendait en bas de son immeuble. Il ne l’avait pas prévenue. Il voulait la surprendre. Quand elle descendit, ses cheveux attachés négligemment, vêtue d’un simple t-shirt blanc et d’un jean, Kael se dit qu’il n’avait jamais rien vu d’aussi lumineux.— J’ai

Liora fixait l’écran de son téléphone, le souffle suspendu. Le nom qui s’affichait semblait irréel : “Mère”. Cela faisait des années qu’elle n’avait plus eu de ses nouvelles, et pourtant, ce simple mot suffisait à faire remonter une vague d’émotions incontrôlables.Elle hésita. Devait-elle répondre ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi après tout ce silence ?Elle inspira profondément et décrocha.– Allô ?– Liora… ma fille. C’est bien toi ?– Oui, c’est moi. Qu’est-ce que tu veux ? lança-t-elle, la voix plus tremblante qu’elle ne l’aurait voulu.– Je sais que j’ai été absente. Trop absente. Mais j’ai quelque chose à te dire… quelque chose d’important. Il s’agit de ton père.Liora fronça les sourcils. Ce n’était pas le genre de conversation qu’elle avait prévu d’avoir aujourd’hui. Kael venait à peine de la laisser seule, le cœur encore bouleversé par leurs derniers échanges.– Mon père est mort, tu l’as toujours dit.

La matinée s’étirait dans une lumière grise, presque étouffante. Une pluie fine caressait les vitres du bureau, traçant des chemins hésitants sur le verre. Le silence était seulement rompu par le tic-tac régulier de l’horloge accrochée au mur. Liora, assise derrière le grand bureau en acajou, tournait lentement les pages d’un dossier jauni par le temps. Chaque ligne qu’elle lisait resserrait un peu plus la pression sur sa poitrine.Ces papiers… Elle les avait trouvés la veille au soir, dissimulés au fond d’une vieille armoire dans la bibliothèque. Ils portaient un cachet familier, mais c’était leur contenu qui la troublait : l’histoire de deux familles, la sienne et celle de Kael, mêlées depuis des générations par des accords secrets, des alliances brisées et… un pacte scellé dans l’ombre.Elle sursauta en entendant la porte s’ouvrir derrière elle. Kael entra, vêtu d’une chemise sombre dont les manches étaient retroussées. Il avait l’air fatigué, ses cheveux encore

Le carnet semblait peser une tonne dans les mains de Liora. Elle suivait Kael dans le couloir, chaque pas résonnant étrangement dans le silence épais de l’ancienne aile. Derrière eux, Myra marchait à quelques mètres, ses bras croisés et son regard fixé droit devant elle. Ils arrivèrent dans le bureau principal de Kael. Il ferma la porte à clé, puis se tourna vers Myra. — Assieds-toi. — Je ne suis pas une prisonnière, répliqua-t-elle, le menton relevé. — Pas encore, répondit Kael froidement. Mais crois-moi, si tu fais un geste de travers, je ne me retiendrai pas. Liora s’interposa, posant une main sur le bras de Kael. — On doit réfléchir. Si ce qu’elle dit est vrai, ce carnet… il peut détruire des vies. Kael soutint son regard, ses yeux sombres trahissant un mélange de colère et d’inquiétude. — Et il peut sauver les nôtres, Liora. Elle baissa les yeux