All Chapters of SOUS CONTRAT AVEC L’ARROGANT: Chapter 191 - Chapter 200

La crique semblait coupée du monde. Aucun bruit de moteur, aucun cri d’oiseau, seulement le ressac discret des vagues contre les rochers. La pluie avait cessé, mais un voile de brume stagnait au-dessus de l’eau, comme si l’île refusait de se dévoiler entièrement.Liora inspira profondément. L’air ici était différent : lourd, chargé d’odeurs de végétation humide, de bois pourri et d’algues. Ses chaussures s’enfonçaient légèrement dans le sable noir à chaque pas.Kael referma son sac, vérifia son arme et lança un regard circulaire.— On bouge vite. Pas de traces, pas de bruit inutile.Marc, qui avait éteint le moteur du chalutier, se glissa en tête du groupe, une machette à la main. Damien fermait la marche, les yeux attentifs à tout ce qui les entourait. Eliott, lui, gardait le carnet à portée de main, comme s’il voulait pouvoir le consulter à chaque instant.Ils quittèrent la plage pour pénétrer dans la jungle. Le changement fut immédiat

Le banc de sable disparaissait derrière eux alors qu’ils s’enfonçaient de nouveau dans la jungle. L’humidité semblait coller à leur peau comme une seconde couche, et chaque pas dans la boue aspirait un peu plus leurs forces. Pourtant, personne ne ralentissait. Kael ouvrait la marche, ses yeux scrutant sans cesse le moindre mouvement dans les feuillages.— On a combien de kilomètres jusqu’à la côte ? demanda Damien, la voix basse pour ne pas attirer l’attention.— Huit… peut-être neuf, répondit Kael. Si on garde ce rythme, on y est avant la nuit.Liora marchait juste derrière lui, la carte mentale de la région imprimée dans sa tête grâce au carnet. Elle savait que Kael avait retenu certains détails pour lui, mais elle n’insista pas. Elle avait appris à reconnaître ces moments où il préférait porter seul le poids des décisions.Le silence était à peine troublé par le chant des insectes. Pourtant, Liora ne pouvait s’empêcher de sentir une présence in

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Le grondement de la tempête s’était mué en un roulement constant, comme une bête énorme qui encerclait leur abri. L’eau s’engouffrait parfois dans la crique, projetant de fines éclaboussures jusqu’à l’entrée de la grotte.Liora, recroquevillée contre la paroi, fixait le carnet qui reposait dans son sac, dissimulé sous sa veste trempée. Chaque fois qu’elle y pensait, une part d’elle brûlait de l’ouvrir à nouveau, de déchiffrer ces noms qui semblaient peser plus lourd que du plomb. Mais Kael avait été clair : pas maintenant.Kael, justement, se tenait toujours près de l’ouverture. La lumière grise de la tempête découpait sa silhouette, accentuant la tension qui raidissait ses épaules.— Tu guettes quoi ? demanda Damien, qui frottait ses mains pour les réchauffer.— Le moment où le vent tournera, répondit Kael sans se retourner. Ou… quelqu’un.Damien arqua un sourcil.— Quelqu’un ? Sur un rocher perdu comme celui-ci ?Kael ne ré

L’aube naissait à peine, un voile gris perlant sur la mer agitée. L’air était encore saturé d’humidité, et les vagues frappaient les rochers avec une force sourde. La grotte, désormais presque silencieuse, résonnait seulement du bruit des sacs qu’on refermait et du cliquetis d’armes vérifiées.Kael était déjà prêt, le visage fermé, sa silhouette se découpant dans la lumière blafarde qui entrait par l’ouverture.— On part dans cinq minutes, dit-il d’une voix qui ne laissait aucune place à la discussion.Liora referma précautionneusement son sac, s’assurant que le carnet était toujours dissimulé au fond. Elle sentait déjà un poids dans sa poitrine, comme si chaque pas à venir allait les rapprocher d’un gouffre invisible.Nathan était accroupi, en train de nouer ses bottes, son visage impassible. Mais Kael le surveillait du coin de l’œil, sans relâche.Damien, lui, pestait à voix basse contre le froid.— On se croirait en hiver… et moi qui pe