Semua Bab SOUS CONTRAT AVEC L’ARROGANT: Bab 21 - Bab 30

Malia n’avait pas dormi.La nuit l’avait engloutie, froide et silencieuse, et même les draps n’avaient pu la réconforter. Son esprit tournait en boucle, ressassant les mots d’Aydan, les images du dossier, les révélations sur son père, sur elle-même. Sur ce monde qui, en l’espace de quelques heures, s’était effondré.À cinq heures du matin, elle était déjà habillée, prête. Prête à découvrir la vérité, ou à la détruire.Le rendez-vous était à six heures. Aydan lui avait dit : « Viens seule. Et sois prête à tout entendre. »Elle avait hésité à prévenir la police. Mais que dire ? Qu’un milliardaire mystérieux lui avait confié que son père était un scientifique fou à la tête d’un réseau criminel ? Sans preuve solide, sans enregistrement, elle passerait juste pour une folle.Non. Elle devait comprendre d’abord. Ensuite, elle déciderait quoi faire.⸻Quand elle arriva devant le bureau privé d’Aydan, situé dans une aile interdit

La mer.C’était la première chose qu’elle avait voulu revoir après sa libération.Debout sur la jetée, Malia observait l’horizon. Le vent tiède caressait sa peau, porteur de sel et d’infini. Il y avait dans les vagues une forme de vérité brute. Un va-et-vient, un cycle, une continuité — comme la vie elle-même. On prend, on perd, on recommence.Cela faisait trois semaines qu’elle était sortie de cette spirale d’ombres et de mensonges. Trois semaines qu’elle apprenait à respirer autrement.Et pourtant, elle n’arrivait pas à tourner la page.Aydan.Il était toujours là, dans un coin de sa mémoire. Dans le parfum d’un homme croisé dans la rue. Dans le bois sombre d’une porte qu’elle ouvrait. Dans les silences qui lui lacéraient le cœur à la tombée de la nuit.Il lui avait écrit. Une lettre. Une vraie.Et elle l’avait relue chaque soir, jusqu’à en connaître chaque mot par cœur.Mais elle ne lui avait pas répondu.

Les jours suivants furent une course contre la montre.Malia ne dormait presque plus. Elle triait, recoupait, analysait les données de la clé USB, les confrontant à ses souvenirs et aux rapports récupérés par Joanna. La vérité, elle le comprenait peu à peu, était un puzzle complexe où chaque pièce semblait maquillée, tordue, volontairement obscure.Et au cœur de ce labyrinthe : elle.Elle, Malia.Identifiée comme “M-7”.Née d’un amour brisé ou d’une expérience scientifique ?Fille d’un monstre ou d’un homme en quête de vérité ?Elle n’avait plus de certitudes. Sauf une : elle allait découvrir tout.⸻Un matin, Joanna lui tendit une enveloppe épaisse.— On a reçu ça d’un informateur anonyme. Adresse manuscrite, tampon de Genève. C’est pour toi.Malia ouvrit, fébrile.À l’intérieur : un carnet jauni. Une écriture familière, tremblante, presque effacée.Le journal d’Assia, sa mère.Elle

Le lendemain matin, un calme étrange régnait dans les couloirs du centre sous-marin. Malia, vêtue d’un uniforme blanc immaculé, avançait aux côtés du Dr Malik Deveraux. À première vue, elle ressemblait à une nouvelle recrue, silencieuse, disciplinée.Mais à l’intérieur, son esprit tournait à plein régime.Elle avait compris une chose essentielle : son père voulait qu’elle suive ses traces, qu’elle embrasse son « don » comme une élue parmi les autres. Il croyait avoir le contrôle. Mais ce qu’il ignorait, c’est qu’il venait de lâcher dans sa forteresse la seule menace qu’il n’aurait jamais dû sous-estimer : une femme blessée… et amoureuse.— Tu vas commencer ton entraînement ce matin, annonça Malik. Tu travailleras dans le laboratoire biologique. C’est là que tu excelleras.Malia hocha la tête sans un mot.Ils entrèrent dans une pièce blanche, stérile, futuriste. Plusieurs scientifiques y travaillaient en silence. Tous portaient le même bad

La brise marine faisait danser les rideaux déchirés de la vieille maison perchée sur la falaise. Malia fixait l’horizon, les bras croisés, le cœur lourd. Depuis trois jours, la tension était palpable. Les baisers volés et les regards brûlants laissaient place au silence et aux plans de guerre.— Il est temps, dit-elle en se retournant vers Aydan.Il leva les yeux de l’ordinateur qu’il piratait depuis l’aube.— Temps pour quoi ?— Qu’on arrête de fuir. Je veux les affronter.Il haussa un sourcil.Elle s’approcha, déposant sur la table le carnet de sa mère.— C’est plus qu’un recueil de souvenirs. C’est un manuel de sabotage. Elle savait tout. Sur Malik. Sur la fondation. Et sur moi.Elle ouvrit une page.Des mots, des symboles, des coordonnées.— Elle savait que tu étais la clé, murmura Aydan. Pas une arme. Une faille dans leur système.— Alors on va s’en servir.Il posa sa main sur