Semua Bab THE ALPHA Wolf’S MATE : Bab 61 - Bab 70

LUNASe suivit alors un échange visuel entre eux, un affrontement silencieux qui laissait Luna dans un état d'interrogation profonde. Sigvard ferma ses yeux d'émeraude, qui ne pouvaient voir, maintenant toujours le corps de la jeune femme plaquée contre le chêne, puis inspira l'air avec une intensité telle qu'il semblait vouloir s'imprégner de son essence avant de murmurer d'une voix suave, mais teintée d'une menace sourde :- C'est bien toi.- À présent que vous savez que c'est moi... pourriez-vous, je vous prie, me relâcher ?Il ouvrit ses paupières, révélant des iris d'une beauté saisissante, mais aussi d'une froideur glaciale :- Que fais-tu sur mes terres, intruse ?Sa réponse, froide comme l'acier, fit frémir Luna. Elle avala sa salive, le cœur battant :- Je suis ici pour rencontrer Rolf.Il contracta les mâchoires avec une force contenue, puis inclina la tête en arrière. Elle eut l'impression d'être une fourmi devant lui, tant il était imposant, dégageant une prestance qui int

LUNALes doigts délicatement serrés autour des rênes de son noble cheval, Luna avançait avec grâce aux côtés de Sigvard. Son regard, tel un aigle scrutant l'horizon, était rivé sur le profil de celui-ci, dont le visage, sculpté par le temps et les épreuves, était tourné vers l'avant, comme s'il pouvait percer les mystères de l'avenir. Les prunelles de la jeune femme s'attardaient sur sa mâchoire carrée, magnifiquement définie, véritable reflet de sa force intérieure. Une larme, telle une perle précieuse, glissa doucement sur sa joue, sans qu'elle ne s'en rende compte. Ace lui manquait... il lui manquait terriblement.Son cœur, tel un tambour battant en pleine tempête, lui faisait atrocement mal. Malgré les paroles réconfortantes qu'elle s'efforçait de se murmurer, affirmant qu'elle avait quitté Ace pour son propre bien, son cœur, indomptable et fidèle, n'avait toujours pas accepté cette séparation déchirante.Elle imaginait Ace, noble et vaillant, aux côtés de sa compagne, celle qu'il

LUNAD'une main tremblante, la jeune femme glissa ses doigts pâles dans l'or éclatant de sa chevelure, ses lèvres délicates se pincèrent en un fin trait de résignation. Elle s'efforçait de conserver une contenance digne, ou plutôt tentait de se faire aussi discrète qu'une ombre dans cette chambre aux délicates tentures de soie. La compagne de Sigvard, en effet, se trouvait désormais dévêtue, partageant le bassin de marbre empli d'eaux parfumées avec le seigneur lui-même. Leur insouciance face à sa présence la glaça davantage encore.- Qu'advint-il de cette femme qui a osé empoisonner Rolf ? interrogea Mira, l'épouse de l'alpha, d'une voix aussi froide que l'acier. De ses doigts fins, elle écarta les mèches sombres qui voiletaient le visage austère de son seigneur, comme pour mieux lire la vérité dans ses yeux.Un silence pesant s'installa avant qu'il ne daigne répondre, sa voix basse et mesurée, empreinte d'une autorité qui tolérait nulle interruption.- Elle a fui.- Fui ?! s'excla

LUNAGênée par cette proximité inattendue qui venait de se nouer entre eux, la jeune femme joignit ses mains avec une pudeur distraite avant d'articuler, d'une voix tremblante comme une feuille sous la brise :- Où nous mènent vos pas, messire ?- Prendre l'air, répondit-il d'un ton bref, presque rude.Avant qu'elle ne pût ajouter un mot, Sigvard se raidit, ses muscles se contractant sous sa peau comme s'ils étaient saisis par une force primitive. Un frisson parcourut son échine, et ses articulations craquèrent sinistrement dans la nuit silencieuse. Sa silhouette s'allongea, se courba, tandis qu'une sombre fourrure, aussi noire que l'ébène, jaillissait de ses pores. Son visage se déforma en un museau effilé, ses ongles durcirent en griffes acérées, et ses yeux, jadis humains, prirent une lueur rouge, luisante comme des braises sous la lune.En quelques souffles à peine, là où se tenait un homme, se dressait désormais un loup imposant, majestueux, dont la présence semblait émaner d'un

LUNA Avec une hargne sourde, Luna quitta les appartements de l'Alpha, les poings si serrés que ses ongles pâles s'enfonçaient dans sa propre chair. Elle ne put retenir un murmure de malédiction à son encontre, des paroles basses et anciennes, celles que les femmes de son lignage chuchotaient jadis contre les tyrans.Qu'il soit maudit, songea-t-elle.Sigvard était un souverain insupportable - arrogant comme seul un loup dominant pouvait l'être, méprisant dès qu'on osait évoquer devant lui une vérité qui le dérangeait. Et il devenait pire encore lorsque quelqu'un mentionnait la marque sur son pectoral droit, cette empreinte semblable à des racines noires s'enfonçant sous sa peau. Une malédiction, avais murmuré cette femme aux cheveux blancs. Le prix de son orgueil.Mais à quoi s'attendait-il, en étant si arrogant ?Elle s'arrêta net dans le couloir voûté du palais, ses sandales étouffant un craquement sur les dalles usées. Une voix lui parvint, grave et reconnaissable entre mille : Rag