Semua Bab THE ALPHA Wolf’S MATE : Bab 71 - Bab 80

LUNAMira serra les poings avec une telle violence que ses jointures blanchirent sous l'effort, ses ongles acérés entaillant sa propre chair. Son regard, embrasé d'une fureur sauvage, se rivait sur Luna, comme si cette dernière incarnait à elle seule tous les malheurs qui l'avaient frappée. Une tension palpable enveloppait l'air, lourde comme avant l'orage.Sans mot ni avertissement, ses griffes jaillirent de ses doigts, longues et recourbées comme des lames de Damas, leur teinte jaunâtre luisant à la lueur des torches. Avec un grondement bestial, la louve se rua sur l'humaine, ses muscles bandés telle une arbalète prête à décocher sa flèche.Mais Sigvard fut plus rapide encore.D'un mouvement aussi fluide qu'implacable, il intercepta Mira, ses bras puissants l'enserrant contre son torse comme des chaînes de fer forgé. Elle se débattit avec la rage d'une bête prise au piège, ses épaules frémissantes, ses crocs découverts dans un rictus menaçant. Un grognement rauque, sourd et primitif

LUNALe banquet avait désormais pris une tournure inattendue. Ce qui n'était au départ qu'une assemblée calme, enveloppée dans une atmosphère glaciale, s'était métamorphosé en une scène vibrante et animée. Des danseuses aux déhanchements gracieux avaient été convoquées en l'honneur de la famille de Mira, et la salle résonnait désormais des rythmes envoûtants des tambours, mêlés aux éclats de rires francs et joyeux.- Tu ne cesses de me surprendre, et toujours avec autant de... goût, lâcha Aldric, les yeux rivés sur les jeunes femmes qui se déhanchaient en une danse envoûtante. À ses côtés, son épouse ne dissimulait guère son mécontentement, le regard noir et les lèvres serrées.- Je me réjouis que ce présent te soit agréable, mon bon Aldric, lui répondit Sigvard, les doigts crispés en un poing blanc, luttant contre la fureur qui le dévorait.Car, en vérité, Ragnar n'avait point apprécié que son frère eût menti en son nom, prétendant qu'il lui avait offert Luna. C'était précisément p

LUNASon cœur était meurtri, ses poings si serrés que ses jointures blanchissaient sous l'effort. Un tremblement sourd parcourait son corps, trahissant la tempête qui grondait en elle. Sigvard, sentant le poids de sa présence comme une intrusion, inclina légèrement la tête en un geste muet de respect avant de s'éloigner, laissant à Luna et Rolf le lourd silence des mots non dits.Rolf fit un pas vers elle, mais elle recula d'un mouvement vif, comme brûlée par sa proximité. Ses yeux, aussi noirs que la nuit des anciennes malédictions, se plantèrent dans les siens avec une haine si vive qu'il en eut le souffle coupé.- Je ne t'ai point révélé qu'Ace n'était ton âme sœur que pour ton bien, pour le nôtre, tenta-t-il, la voix rauque, comme usée par des années de secrets. Nos destins n'auraient jamais dû s'entrecroiser, Luna. Repartir avec lui fut la seule bénédiction que les dieux t'aient accordée.- Comment oses-tu parler avec cette froideur, comme si ma souffrance n'était qu'un vain murm

LUNALe soleil agonisait à l'horizon, teintant les frondaisons d'un rouge sanglant, comme si la nature elle-même pleurait leur déchirement. Les ombres s'allongeaient, avalant peu à peu les silhouettes des trois cavaliers. Le vent murmurait à travers les branches, portant avec lui le parfum âcre des feuilles mortes et l'angoisse palpable qui étouffait l'air. Luna, les doigts crispés sur les rênes de sa monture, sentait son cœur battre à se rompre. Un frisson lui parcourut l'échine tandis qu'elle levait des yeux emplis d'effroi vers Ace. Son regard bleu, d'ordinaire si vif, était à présent obscurci par une tempête de douleur. Elle avala avec peine, sa gorge serrée comme un nœud de corde. - N-non... murmura-t-elle d'une voix brisée, secouant lentement la tête. Je ne puis retourner avec toi, Ace. Les mots semblaient lui déchirer la poitrine en sortant. Ace serra les poings jusqu'à ce que ses jointures blanchissent. Son visage, habituellement si fier, était marbré d'une fureur mêlé

LUNAÉtendue sur sa couche, les mains posées en croix sur son ventre, la jeune femme fixait d'un regard lourd Sigvard qui s'était installé dans sa chambre. L'homme, imposant et serein, trônait sur un simple tabouret de bois près du lit, sa posture royale contrastant avec l'humilité du siège. À présent que les émotions tumultueuses s'étaient apaisées en elle, Luna sentit une gêne tenace l'envahir, aussi pesante que les tentures de velours aux murs.- Pourquoi l'avoir rejeté, si ton cœur le désire ? Sa voix était douce, trop douce, un velours enveloppant une lame.Luna ferma ses paupières pâles, mordillant sa lèvre inférieure jusqu'à y laisser l'empreinte de ses dents.- L'amour n'est pas une excuse pour la folie. Si je l'avais suivi... le sang aurait coulé. Et ce sang, Sigvard, aurait été sur mes mains.Un sourire lent, presque cruel, étira les lèvres de l'alpha.- Tu crois donc agir par sagesse ? Ou par lâcheté ?Ses yeux s'écarquillèrent, une étincelle de colère y dansant soudain.-