Le premier cri n’a pas troublé mon sommeil. Il s’est glissé à l’intérieur, s’est mêlé à mes rêves, à ces images floues qui s’effacent au réveil. Je l’ai entendu sans vraiment l’écouter. Un hurlement long, grave, venu d’un endroit que je ne connaissais pas. Ou que j’avais oublié.La nuit suivante, la louve était là. Une silhouette blanche, haute, élancée, debout dans un cercle de pierres. Ses yeux clairs m’ont transpercée avant que je ne réalise que j’étais nue, debout au bord de la clairière, figée dans un corps qui n’était plus tout à fait le mien.Elle ne bougeait pas. C’était le vent qui faisait frissonner son pelage. Elle me fixait, la gueule entrouverte, un gémissement coincé dans sa gorge. Je n’ai pas bougé. Je voulais parler, m’approcher, faire un pas vers elle. Mais mes pieds étaient ancrés au sol, lourds de boue invisible.Elle a hurlé.Cette fois, je me suis réveillée en sursaut. Mon souffle râpait ma gorge. Mes mains étaient moites, agitées, contractées au point d’en trembl
Terakhir Diperbarui : 2025-07-17 Baca selengkapnya