Semua Bab Après le divorce, l'ex-femme ne se retourne jamais: Bab 11 - Bab 20

Point de vue d'ÉmilieMon corps était lourd, engourdi comme s'il était plongé dans une marée sombre et épaisse. Le faible grincement de la porte m'est à peine parvenu et je voulais voir qui était là. Mon esprit hurlait de réagir, d'ouvrir les yeux, de demander qui était présent, mais mon corps refusait d'obéir. J'étais prisonnière de ma propre peau, impuissante.Des pas se sont approchés, lents et calculés. Une ombre s'est abattue sur moi, et j'ai senti l'emprise envahissante de doigts qui forçaient ma bouche à s'ouvrir. Le goût âcre d'une substance répugnante a envahi ma langue, et j'ai eu un haut-le-cœur, ma gorge se contractant contre l'intrusion. Mon estomac s'est retourné violemment, envoyant des vagues de douleur aiguë qui traversaient mon corps.La panique est montée, perçant le brouillard de la sédation. Une sensation humide et tiède s'est répandue sous moi, et j'ai su que quelque chose n'allait pas, terriblement. Je voulais hurler, me débattre, voir le visage de celui qui m

Point de vue d'ÉmilieLouis se tenait raide derrière son bureau, avec son visage soigneusement composé, bien que la crispation de sa mâchoire trahisse la tension qui couvait sous la surface. Son aura habituelle de maîtrise semblait légèrement effilochée tandis que son regard passait de moi à Maya et inversement.« Émilie. », a-t-il commencé d'une voix basse. « Ne faisons pas ça ici. »« Pourquoi est-elle encore ici, Louis ? », ai-je demandé, pointant un doigt accusateur vers Maya. « Tu m'as dit qu'elle était mutée. Que fait-elle ici ? »Avant que Louis ne puisse répondre, Maya s'est gracieusement interposée, tenant son ventre comme un trésor délicat. Son calme apparent ne faisait qu'attiser les flammes de ma rage.« Louis. », a-t-elle dit d'une voix douce. « Je devrais peut-être expliquer les choses à Émilie. » Elle s'est tournée vers moi, avec une expression presque compatissante, mais ses mots étaient des lames dissimulées dans du velours. « Émilie, dès que mon bébé sera né, je

Point de vue d'ÉmilieLe teint de Louis est devenu blême tandis qu'il s'est précipité devant moi, avec les yeux rivés sur la silhouette tremblante de Maya au bas des marches. Il s'est agenouillé à ses côtés, avec les mains frémissantes alors qu'il la soutenait délicatement. Maya a poussé un hurlement déchirant, se tenant le ventre.« Mon bébé... mon bébé ! », a-t-elle sangloté, le visage ruisselant de larmes.Je suis demeurée pétrifiée en haut de l'escalier, le cœur battant la chamade. Le couloir était mortellement silencieux, hormis les pleurs de Maya. Les regards accusateurs de leurs collègues me transperçaient comme des flèches.L'un d'entre eux, un homme à l'air sévère, s'est tourné vers moi. « Que s'est-il passé ? »« Elle... elle est tombée. », ai-je balbutié en gesticulant. « Je ne l'ai pas touchée ! Elle a reculé toute seule ! »Mais leurs expressions ne se sont pas adoucies. Au contraire, leurs regards sont devenus plus glacials, emplis de méfiance.« Tu veux nous faire

Point de vue de DamianJe m'étais toujours demandé si ces souvenirs étaient authentiques. L'orphelinat où nous nous étions promis de nous retrouver chaque année, ce lien qui nous avait soutenus quand tout semblait s'écrouler : étaient-ils aussi vivaces pour elle qu'ils l'étaient pour moi ?Quand j'ai revu Émilie il y a quelques semaines, debout au milieu du chaos sur les lieux d'un accident, j'ai su que c'était elle. Ses traits s'étaient affinés, mais son regard gardait la même intensité paisible. Pourtant, je n'ai rien dit. La crainte qu'elle ne se souvienne pas, ou pire, qu'elle ne le veuille pas, m'a fait garder le silence. La revoir dans la cage d'escalier de l'hôpital, vulnérable et bouleversée, n'avait fait que renforcer ma détermination à l'aider.Mais maintenant, assise en face de moi dans mon cabinet, elle ne semblait pas me reconnaître du tout. Émilie était entrée d'un pas hésitant, ses yeux parcourant la pièce comme si elle cherchait une raison de partir. Elle s'est assis

Point de vue d'ÉmilieLe trajet jusqu'à la maison de mes parents me semblait plus long que d'habitude. Mes mains serraient fermement le volant tandis que je m'éloignais de Louis et de notre mariage. À mon arrivée, la chaleur familière du foyer m'a accueillie : les gardénias que ma mère avait plantés fleurissaient toujours près du porche, et le doux parfum du pain frais s'échappait de la cuisine. Mais rien de tout cela n'apaisait le malaise dans ma poitrine.« Tu arrives si tôt ! », s'est exclamée ma mère en me serrant dans ses bras.J'ai forcé un sourire. « Je voulais vous faire une surprise. »Elle a froncé les sourcils. « Qu'est-ce qui ne va pas ? »« Je m'inquiète pour la santé de papa. », ai-je répondu rapidement en la dépassant pour entrer dans la maison. « Je voulais passer du temps avec vous aujourd'hui et me changer les idées. »Son front s'est plissé d'inquiétude, mais elle n'a pas insisté. Mon père est apparu du salon, fragile et pâle mais souriant tandis qu'il s'approc