Semua Bab Après le divorce, l'ex-femme ne se retourne jamais: Bab 1 - Bab 10

Point de vue de LouisTandis que les premiers rayons du jour se faufilaient à travers les rideaux, j'étais assis au bord du lit, observant Émilie qui dormait. Malgré son expression paisible à présent, je savais qu'elle avait passé une nuit agitée, se retournant sans cesse dans son sommeil. La culpabilité me nouait l'estomac. Je savais que c'était à cause de moi. Je savais que j'étais la raison de son insomnie, même si elle l'ignorait encore.Je l'avais trompée. J'avais brisé sa confiance de manière si cruelle que je savais que tout serait fini si elle l'apprenait. Elle ne me regarderait plus jamais de la même façon. Pourtant, la partie égoïste et lâche en moi espérait qu'elle ne le découvrirait jamais. Certaines choses valaient mieux d'être tues. Peut-être qu'en gardant ce secret, je pourrais la protéger, nous protéger.Continue de te mentir, lâche.Je l'ai regardée une dernière fois avant de me glisser hors du lit. Et pendant que je me préparais pour le travail, les souvenirs doux

Point de vue d'ÉmilieJ'ai tenté de me redresser mais j'ai poussé un cri quand ma main s'est enfoncée dans un morceau de céramique. J'étais tombée sur le bol brisé. Me voilà, couverte de coupures et de « soupe de fertilité ». Génial.Un mouvement sur ma droite m'a fait sursauter, et j'ai aperçu Lucy, manifestement indifférente à mon évanouissement et aux blessures qui ont suivi. Je savais qu'elle se fichait éperdument de moi, mais c'était saisissant de constater à quel point. Pour l'amour du ciel, elle bâillait. Comme si ma souffrance l'ennuyait.J'ai entendu la porte d'entrée s'ouvrir avant même d'avoir pu me ressaisir et tenter de me relever. J'ai reconnu Louis rien qu'à ses pas qui résonnaient, tandis qu'il traversait la maison en courant vers la cuisine. Lorsqu'il est entré dans la pièce, son regard s'est posé immédiatement sur moi, et une inquiétude qui semblait sincère s'est dessinée sur son visage.« Émilie. », a-t-il murmuré en s'approchant pour s'agenouiller prudemment à m

Point de vue de LouisElle ne devait pas le découvrir. Elle ne devait pas le découvrir.J'ai tambouriné des doigts sur mon bureau à un rythme saccadé et anxieux. Cette incertitude, cette angoisse, ne me visitaient guère. D'habitude, j'étais si bien ordonné, si sûr de moi, débordant d'assurance. Mais ce que j'avais fait m'avait réduit à l'état de loque tremblante.« Bon sang ! », ai-je hurlé en frappant mon bureau du plat de la main.« Monsieur, tout va bien ? », a demandé ma nouvelle secrétaire, Suzanne (une femme d'âge mûr : je ne referai pas la même erreur), en passant la tête par la porte de mon bureau.J'ai fait un geste de la main mais n'ai pas pu effacer la grimace sur mon visage en disant : « Ça va. »Elle m'a regardé d'un air dubitatif mais n'a pas contesté. Je ne l'avais pas engagée pour contester. Je l'avais engagée pour éloigner Maya de ma vie, au moins jusqu'à la venue du bébé.Mon Dieu, qu'était devenue ma vie ?Quand Suzanne est partie, je me suis levé et j'ai reg

Lorsque nous nous sommes garés dans mon allée, la demeure imposante, d'habitude un havre de paix, se dressait comme un gardien menaçant à l'horizon.« Me voilà arrivée. », ai-je balbutié maladroitement. Pourtant, je ne sortais pas de la voiture.Pourquoi cet homme me bouleversait-il autant ? Je n'avais plus la force d'affronter quoi que ce soit en ce moment, et néanmoins...« Prends soin de toi, Émilie. », m'a-t-il dit. Sa main a frémi et j'ai cru pendant un instant bizarre qu'il allait la tendre vers moi, mais il a plutôt sorti son portefeuille pour en extraire une carte de visite qu'il m'a tendue. « Si tu as besoin de quelque chose, n'hésite surtout pas à m'appeler. »Tiens, c'était un médecin ?J'ai fixé sa carte puis son visage. « Je te remercie », ai-je dit, « sincèrement. »J'ai hoché la tête comme pour me rassurer autant que lui avant de descendre de la voiture. Je lui ai fait signe pendant qu'il reculait dans l'allée et s'éloignait. Cependant, quand je suis arrivée devant

Point de vue d'ÉmilieLouis m'a portée à travers la porte. Ses bras étaient serrés autour de moi comme s'il craignait que je ne me brise. Le spectacle de tout paraissait si normal alors que ma vie entière s'écroulait. Mais il y avait autre chose. La maison était trop propre, particulièrement autour du téléviseur. Ce n'était pas ainsi que je l'avais laissée.Je me suis arrachée de son étreinte en titubant. « Ce n'est pas normal ! », me suis-je écriée en montrant du doigt le téléviseur. « Où est l'enregistrement ? »Louis s'est approché. Sa main était tendue pour caresser ma joue dans une tentative de m'apaiser. « Émilie », a-t-il dit d'une voix trop douce qui m'a irritée instantanément, « tu es épuisée. Tu as vécu beaucoup de choses. Assieds-toi, d'accord ? »Mais je l'ai repoussé, incapable de me débarrasser de ce terrible sentiment de violation et d'insécurité. « Non, Louis ! Quelqu'un est venu ici : quelqu'un a touché au téléviseur ! », ai-je hurlé, ma voix montant tandis que mes