Lahat ng Kabanata ng La mariée aux pieds nus: Kabanata 41 - Kabanata 50

DarianLa nuit s’installe lentement, tiède et parfumée, une nuit de promesse, une nuit d’attente. Elissa est là, dans la chambre éclairée par une seule lampe, et tout semble suspendu autour d’elle. Sa robe glisse sur le sol comme une ombre blanche, et quand elle se retourne vers moi, je sens mon cœur battre plus fort, comme si chaque mouvement d’elle effaçait le reste du monde.Elle avance, silencieuse, ses yeux cherchant les miens, et je comprends avant même qu’elle parle qu’elle veut marquer cette nuit, la graver en moi. Demain, elle sera ma femme, et ce soir, elle veut être tout ce qu’il y a entre nous : le feu, la tendresse, le vertige.— Demain, murmure-t-elle, et ce mot suffit à tout faire trembler.Je la rejoins, mes mains sur sa taille, son souffle déjà court, et je l’embrasse, lentement d’abord, puis plus fort, plus profond. Sa bouche a ce goût d’avenir, ce goût qui brûle et apaise à la fois. Elle répond, ses doigts glissant sous ma chemise, caressant ma peau comme pour la mé

VictorLe soleil du lendemain inonde le loft, découpant des rectangles de lumière vive sur le sol de béton ciré. Elissa dort encore, une silhouette paisible et parfaite dans les draps froissés. Les stigmates de notre nuit sont partout : sur sa peau, dans l'air immobile, dans le silence lourd de notre triomphe. Je la regarde un long moment, contemplant l'arme la plus précieuse de mon arsenal : son courage, sa duplicité, son corps offert dans l'obscurité.Mon café est noir et brûlant. Je l'avale devant les écrans, où les chiffres de notre victoire clignotent, froids et irréfutables. Mais la première partie n'est que préliminaire. La vraie mise à mort commence maintenant.Je réveille Elissa d'un baiser dans le cou, là où sa peau est la plus douce. Elle s'étire, un sourire lent aux lèvres, ses yeux s'ouvrant sur les miens sans une once de regret.— Bonjour, murmure-t-elle, sa voix encore voilée de sommeil.— Bonjour, ma reine. La cour t'attend.Le plan est simple, élégant dans sa cruauté.

Darian (Marcus)Le chuchotement de Maëva résonne dans ma tête, un écho venimeux qui annihile toute pensée cohérente. Je suis revenue. Le sol de la serre, frais et dur, semble vouloir m’aspirer. Je suis à genoux, les épaules voûtées sous le poids d’un siècle de mensonges soudain révélés. Les larmes qui ruissellent sur mes joues ne sont pas de contrition, mais de rage impuissante et d’effroi. Maëva. Elissa. C’était elle. Tout ce temps.— Pourquoi ? est la seule chose que je parviens à arracher à ma gorge serrée, ma voix n’est plus qu’un raclement rauque.Je lève les yeux vers elle. Elle me domine, silhouette parfaite et glaciale dans sa robe immaculée. Son regard n’est plus celui de la femme qui se donnait à moi la veille, ni même de la justicière implacable de tout à l’heure. C’est le regard de quelqu’un qui a gagné. Et qui savoure.— Tu poses encore cette question, Marcus ? Après tout ce que tu vois ? murmure-t-elle, assez bas pour que seuls moi l’entendions. Tu m’as volée. Tu as volé

MaëvaLa voiture glisse dans la nuit, loin des lumières criardes des médias et de la façade sinistre du commissariat. Je ferme les yeux, la tête renversée contre la sellerie de cuir douce. Il n’y a plus de tension, plus ce fil tendu à l’extrême qui vibrait en moi depuis des mois. Juste un calme profond, une satisfaction qui coule dans mes veines comme un élixir. J’ai gagné. J’ai tout gagné.Le loft est baigné d’une lumière tamisée quand j’entre. Des bougies ont été allumées, jetant des ombres dansantes sur les murs de béton. Et là, debout près de la baie vitrée, Victor. Il tient deux flûtes à champagne, une bouteille de Dom Pérignon déjà débouchée posée sur la table basse en verre. Son regard croise le mien, et il n’y a pas besoin de mots. La fierté, la possession, la convoitise, tout est là, palpable dans l’air.— Maëva, dit-il simplement, et mon nom dans sa bouche est une célébration.Il tend une flûte vers moi. Je m’approche, nos doigts se frôlent lors du passage du cristal. Une ét

MaëvaLe temps a coulé comme du miel et du venin mêlés. Les mois ont passé, rythmés par les procédures judiciaires, les articles de presse qui ont fait de nous des célébrités troubles, et les nuits à célébrer notre impunité grandissante dans le loft, notre forteresse de verre et de béton. L'argent de Darian , non, de Marcus , travaille pour nous maintenant, générant une fortune propre, légale, qui blanchit à la perfection l'origine trouble de son premier investissement.Aujourd'hui, nous sommes de retour dans un tribunal. Mais pas dans le box des accusés. Nous sommes assis sur les bancs réservés au public, Victor et moi, main dans la main. Je porte une robe ivoire sobre mais coupée dans un tissu qui coûte le salaire mensuel du procureur. Victor est en costume sombre, élégant et impénétrable.Marcus Valen, alias Darian Blackwood, est amené menotté. Il a maigri. Son costume lui flotte. Son regard, autrefois si vif et arrogant, est terne. Il nous voit, assis là, comme des spectateurs pri