All Chapters of Le lycan adopté par des loups: Chapter 51 - Chapter 60

Nolas"Alors, nous avons déjà perdu un quart des hommes envoyés en reconnaissance !" m’écriai-je, la colère et l’angoisse me déchirant la poitrine à l’idée de risquer encore la vie de centaines de guerriers. Mon inquiétude redoublait en pensant à mon fils, à Alpha Tony et au Prince Roman. Tony avait choisi de poursuivre la mission malgré la situation. Je savais qu’il avait longuement pesé le pour et le contre avant de prendre cette décision… Mais cela n’apaisait en rien mes craintes.Ma surprise fut immense lorsque je vis mes frères arriver, portant sur leur dos des femmes et des enfants venus tout droit du Zangar. Et quand l’une d’elles prit la parole pour confirmer la présence de Deylanor dans le Palais de cette ordure d’Ataras, un soulagement brutal m’envahit. Cela signifiait qu’elle était encore en vie — si, du moins, les informations sur son futur mariage avec le frère d’Ataras tenaient toujours."Majesté," m’interpella Alpha Eddine, "quand lancerons-nous l’assaut ? J’ai peine à

LouisLa lumière dorée du soleil d’automne glissa à travers la fenêtre et vint caresser mes paupières, m’arrachant lentement au sommeil. J’émergeai avec lenteur, le regard encore voilé, posé sur le plafond immobile. Je n’avais pas dormi aussi paisiblement depuis des jours, et l’odeur délicate de Rose-Anna, qui flottait autour de moi, mêlée à la chaleur réconfortante des draps, m’apportait une sérénité oubliée. Un sourire léger se dessina sur mes lèvres. Je n’avais aucune envie de quitter cette chambre, ce cocon protecteur qui préservait notre bulle de bonheur.Mais ce bonheur fut de courte durée. Lorsque je me retournai pour enlacer la femme que j’aimais, mes bras ne rencontrèrent que le vide. Sa place, déjà froide, trahissait qu’elle avait quitté le lit depuis longtemps. Un frisson d’inquiétude me traversa, et un vide profond s’ouvrit en moi face à son absence.Je me levai sans attendre pour me débarbouiller dans la salle de bain, puis m'habiller. Je quittai rapidement la chambre en

EllaL’arrivée de la première vague de blessés transforma le camp en un véritable champ de bataille. La majorité des hommes étaient couverts de sang, nécessitant un nettoyage rapide et des sutures immédiates. Certains étaient dans un état critique, mais récupérables. Ceux qui étaient entre la vie et la mort étaient certainement en train d'agoniser sur le front, et je ne pus m'empêcher d'éprouver de la peine. Je n'avais pas le temps de m'apitoyer cependant, quand une centaine d'autres hommes arriva."J’ai besoin d’aide ici !" cria l’un des médecins.Sans réfléchir, ayant terminé de panser le pied et la tête d'un de nos hommes, je me précipitai à ses côtés. Un de mes camarades, Féras, se précipita pour l'aider également. "Une serviette chaude, et quelque chose pour l’endormir ! Il faut aussi prévenir un médecin d’urgence : son état est critique et il n’y a plus de place dans la tente principale !""Je m'en occupe !" répondis-je en filant hors de la tente pour chercher un médecin. C’est

SébastienUne dizaine de minutes s’étaient écoulées depuis le départ de Nygis. Nous décidâmes finalement d’attendre que le groupe de Bêta Aaron et du Prince nous rejoigne, puisqu'il nous faudrait de toute manière rebrousser chemin.Marcus nous tendit une outre d’eau pour étancher notre soif, que nous fîmes passer de main en main. Puis, nous nous installâmes pour un court répit. Je m’adossai contre un gros rocher, aux côtés de mon frère, tandis que chacun trouvait un semblant de repos."À quoi tu penses ?" lui demandai-je, en fronçant les sourcils."À plein de choses... Papa et nos hommes restés dans la forêt… Lauryne et le bébé qu’elle porte… Maman et les filles… et Maël…""Ouais... Maël doit sûrement s'ennuyer sec à la maison, seul, entouré que de filles !" je lui répondis, pour lui remonter le moral, évitant volontairement d'évoquer la situation de notre père.Lucas éclata de rire, secouant la tête : "Pauvre Maël ! Lui qui essaie toujours de passer inaperçu… Là, il doit être obligé

Roman"JEUNE ALPHAA !" La voix de Marcus, l’un des loups que j’avais laissés en arrière, déchira l’air. Son cri désespéré me glaça le sang. Je l’entendais, mais je ne le voyais pas encore. Nygis, l’un de nos frères dragons, était arrivé pour nous arrêter et nous faire rebrousser chemin, sur ordre d’Alpha Tony. Après nous avoir informés de la présence de Sébastien et Lucas, ainsi que du sort de nos frères d’armes dans la forêt, nous fîmes demi-tour.Je priai Nygis de reprendre la forme de son dragon, afin de m'emmener auprès d'eux au plus vite. Mais lorsque nous parvînmes jusqu’à Marcus, il se tenait seul, immobile… près de deux corps étendus au sol : l’un massif, l’autre plus frêle. Mon cœur se serra..."Lucas ?" je murmurai, incertain. Allongé là, il semblait paisible, comme endormi. Mais le sang maculant son corps et la raideur de ses membres ne laissaient guère d’illusions. Je bondis du dos de mon allié et me précipitai vers lui. Mes doigts tremblants se posèrent contre sa gorge.