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Chapitre 21– Le Sang et la LoiLa pluie tombait en rideau sur le SUV blindé, transformant la ville en un tableau flou où les lumières se mélangeaient aux ombres. Ulric s’était installé à l’arrière, le corps tendu, les mains posées sur la chevalière gravée de l’aigle, symbole de son rang. La route vers le Palazzo était silencieuse, mais chaque regard échangé avec ses hommes était chargé de sens : aujourd’hui, il imposerait sa loi, et aucun capi ne pourrait la contester.Le moteur ronronnait profondément, comme un avertissement sourd à tous ceux qui doutaient de sa force. Dans l’habitacle, aucun mot n’était prononcé. Lorenzo, assis à l’avant, savait qu’Ulric se préparait mentalement à la démonstration de pouvoir qui allait suivre.Le Palazzo apparut bientôt, massif et imposant, ses portes noires s’ouvrant avec un grincement métallique. Ulric descendit, son manteau noir tombant parfaitement sur ses épaules. Chaque pas qu’il faisait sur le marbre semblait calculé pour imposer l’ordre et i

Suite : Le retour d’Ulric La nuit était déjà bien avancée lorsque la porte de la villa s’ouvrit enfin. Le bruit sec de la serrure résonna dans le silence pesant de la maison. Julianne, qui somnolait dans le fauteuil du salon, rouvrit les yeux. Elle avait attendu des heures, sans vraiment savoir pourquoi. Peut-être par besoin. Peut-être par défi. Ulric entra, le visage fermé, son manteau désormais sec mais imprégné d’une odeur de tabac et de whisky, celle des affaires qui se concluent dans les recoins sombres. Ses bottes claquèrent sur le marbre. Julianne ne bougea pas. Elle l’observa s’avancer, majestueux et dangereux, chaque pas rappelant qu’il appartenait à un monde où la mort et la loyauté se négociaient au prix fort. — Tu rentres tard, murmura-t-elle, la voix douce mais tranchante comme une lame fine. Il releva les yeux vers elle. Son regard sombre capta aussitôt la lumière fragile des bougies restées allumées. Elle n’avait pas éteint. Elle avait attendu. Cela le toucha plus q

Pov Julianne – L’angoisse Je restai immobile, le dos contre le mur froid de la salle à manger, mon assiette à moitié terminée oubliée devant moi. Le silence pesait plus lourd que n’importe quel repas, plus lourd que l’absence. Mes mains tremblaient légèrement, et je les serrai contre moi comme pour retenir quelque chose… ou pour me retenir moi-même. Je repensai au club, à ses yeux sombres, à son autorité glaciale. Tout était parfait pour ses affaires, pour son empire, pour son contrôle. Mais moi… moi, je n’existais pas là-dedans. Je regardais son pouvoir et je me demandais si, quelque part, il n’était pas en train de perdre ce qui faisait de lui un homme, un être capable d’amour. Et si Ulric s’éteignait ? S’il devenait cette ombre que je voyais parfois dans ses gestes, dans ce calme qui n’était jamais rassurant ? Mon cœur se serra. Chaque souvenir de sa douceur, de ses mains qui m’avaient caressée, de ses murmures à mon oreille, s’opposait à l’image d’un homme impassible, insensi

Pov Ulric – Le départ pour le monde extérieurLe soleil filtrait à peine à travers les volets, et la maison baignait dans une lumière douce, presque irréelle. Julianne dormait encore, blottie contre le coussin, ses traits apaisés par la nuit de repos. Je restai un moment, immobile, à l’observer. Chaque respiration, chaque mouvement, chaque petit sourire endormi me rappelait ce pour quoi je me battais réellement.Et pourtant, je ne pouvais pas rester. Le monde extérieur m’attendait, avec sa violence, ses trahisons, ses comptes à régler. Des ennemis à éliminer, des positions à consolider, un nom à faire trembler et respecter. Capo dei Capi n’était pas un titre qu’on recevait pour dormir tranquillement aux côtés de la femme qu’on aimait. C’était un rôle exigeant, cruel, où chaque décision pouvait être une question de vie ou de mort.Je me levai silencieusement, prenant mon manteau, mes gants, la ceinture de mes armes. Mon cœur se serra un instant en voyant Julianne encore endormie, si fr

La nuit avait enveloppé la villa d’un silence trompeur. Je restais près de la grande baie vitrée, les mains crispées, chaque bruit dehors me tirant un frisson. La pluie frappait le marbre, martelant mon anxiété, mais ce n’était pas le tonnerre ni la pluie qui me faisait peur… c’étaient eux. Les ennemis.Soudain, le claquement métallique d’une porte forcée déchira le silence. Mon cœur s’arrêta. Des ombres surgirent dans le hall, armées et calculées. Avant que je puisse réagir, une main m’agrippa brutalement par les cheveux, me tirant en arrière. La douleur me fit étouffer un cri. Je me débattis, mais le poing armé d’un des assaillants me heurta le bras, me déséquilibrant.— Lâchez-moi ! criai-je, paniquée.Mais c’était trop tard. Le souffle glacé de la peur me paralysait. Je sentis une seconde main se poser sur mon épaule, ferme et puissante, et une voix glaciale gronder :— Pas un geste.Ulric était là, et la transformation était immédiate. Ses yeux noirs, brûlants de fureur, me trans