Kael Les jours qui suivent sont une lente descente aux enfers. L’atelier devient notre univers, notre prison. L’odeur de la rouille et de la poussière se mêle à celle, âcre et douceâtre, de la chair malade.Ma brûlure s’infecte.La fièvre me prend, m’emporte par vagues. Je délire, je grelotte sous des couvertures minces, je sue des sueurs froides. La douleur n’est plus un pic aigu, mais une marée noire et brûlante qui monte, inlassable, rongeant mes forces, ma volonté. À travers le voile de la fièvre, je vois Kalen, épuisé, faire ce qu’il peut. Il nettoie la blessure, change les bandes qui collent à la chair morte, me fait boire des gorgées d’eau. Son visage est creusé par l’impuissance.Et Kael… Kael est une ombre.Il reste assis dans son coin, le dos contre le mur, comme pétrifié. Il ne parle plus. Les sanglots du premier jour se sont tus, remplacés par un mutisme de pierre. Il regarde ses mains pendant des heures, comme s’il cherchait à y déchiffrer les stigmates de tous les crime
Última atualização : 2025-11-08 Ler mais