Elle pensait avoir échappé à son passé. Lui, il n’a jamais cessé de traquer ses ombres. Quand Alayna, une tatoueuse au passé brisé, croise la route de Kael, un homme aussi dangereux que magnétique, tout bascule. Kael est un tueur à gages, sans pitié, hanté par une promesse faite dans le sang . Entre eux, c’est la guerre de regards , de corps , d'âmes . Mais à vouloir se sauver l’un de l’autre, ils risquent de se consumer. Et dans ce jeu de passion, de peur et de pouvoir, il n’y aura pas de vainqueur. Seulement deux cœurs marqués pour toujours.
View MoreAlayna
Je cours pour survivre .
La pluie déchire le ciel en torrents tranchants, violente, furieuse, comme si le monde lui-même voulait m’engloutir. Mes bottes glissent sur le bitume ruisselant. Mon souffle se déchire à chaque inspiration. Ma cage thoracique hurle. Mes cuisses brûlent.
Mais je ne m’arrête pas.
Il est là , derrière moi .
Je ne l’entends pas courir. Il n’en a pas besoin. Il me suit avec la patience des prédateurs. Sans un bruit, sans une ombre, juste cette sensation électrique dans mon dos qui me hurle qu’il est proche , trop proche.
Les néons clignotent au loin, halos verdâtres sur des murs déglingués. Les vitrines sont mortes, les rues abandonnées. Je connais ce quartier. Il pue l’abandon, la drogue et le sang séché.
Mais ce n’est pas ce qui me fait peur . C’est lui.
Je tourne à l’angle d’un immeuble, frôle un container. Mes doigts s’y accrochent. Je manque de tomber. Mon genou heurte le sol. J’étouffe un cri, me relève. Continue.
Un éclair fend le ciel, éclaire un instant mon reflet dans une vitrine cassée : des cheveux trempés plaqués sur un visage hagard, les yeux écarquillés. Une folle. Ou une proie.
Une porte entrouverte. Un vieux hangar rongé par le temps. Je m’y glisse sans réfléchir, referme doucement. Un silence épais s’y étire, moite, collant. L’odeur de rouille et de vieux cuir me soulève le cœur.
Je plaque mon dos contre le mur. Chaque battement de mon cœur cogne dans mes tempes comme un tambour de guerre. J’ai l’impression que la pluie continue de tomber à l’intérieur de moi. Que je me noie de l’intérieur.
Et alors je l’entends.
Un murmure.
Rasoir et soie.
Une voix grave, râpeuse, qui s’infiltre sous ma peau.
— Tu cours très mal, Alayna.
Je me fige. Mon sang se glace.
Mon souffle se suspend.
Il est là. Derrière moi.
Et je n’ai plus nulle part où fuir.
Kael
Elle sent la pluie, la peur… et ce petit quelque chose de plus obscur encore.
L’odeur du conflit intérieur.
Elle veut vivre.
Mais une part d’elle veut mourir entre mes mains.
Je l’observe. Elle tremble, mais ne bouge pas. Elle est à moi déjà, même si elle refuse encore de l’admettre.
Je ne l’ai pas touchée. Pas encore. Je la laisse mordre sa propre panique, danser avec le gouffre.
Je fais glisser une mèche détrempée de sa joue, lentement, avec la douceur d’un bourreau amoureux.
Elle frissonne.
— Tu ne devrais pas courir, chaton. Tu attises mon appétit.
Je me colle à elle. Mon torse contre son dos. Mon souffle contre son oreille.
Je sens sa colonne se tendre sous ma main, comme une corde prête à se rompre.
Mais elle ne fuit pas.
Alayna
Chaque nerf de mon corps hurle. Chaque cellule lutte entre fuite et abandon.
Mais je reste.
Je ne comprends pas. Je ne veux pas comprendre.
J’ai peur. Mais ce n’est pas la peur qui me fige.
C’est lui.
Il ne me touche presque pas. Mais il est partout.
Dans mon dos, dans ma gorge, entre mes jambes.
Il n’a pas encore bougé et je suis déjà à genoux, à l’intérieur.
Je me retourne lentement.
Son regard m’attrape. M’éventre.
Je murmure :
— Pourquoi moi ?
Il sourit. Ce sourire-là, c’est une lame. Et je suis prête à la sentir s’enfoncer.
Kael
— Parce que tu mens avec ton corps, Alayna.
Et moi, je ne laisse pas les mensonges survivre.
Je la pousse doucement contre le mur. Mon genou se glisse entre ses cuisses. Juste là.
Je sens sa chaleur. Son hésitation. Son besoin.
Je saisis sa nuque, l’attire contre ma bouche. Je la goûte sans l’embrasser. Je m’imprègne.
Elle gémit. Presque inaudible. Mais c’est là. Ce son.
C’est mon signal.
Je mords sa lèvre inférieure, doucement, jusqu’à sentir la tension céder, jusqu’à ce qu’elle cesse de réfléchir.
— Tu sais ce que je suis. Et tu viens quand même.
Et elle sait. Elle le sait si bien que son corps se cambre contre le mien.
Alayna
Il est un piège. Et je suis déjà dedans.
Pas de chaînes. Pas de menottes. Juste sa voix. Son regard. Son odeur.
Mes mains s’accrochent à son manteau trempé. Mes jambes se dérobent, mais il est là pour me retenir.
Pour me faire tomber à l’intérieur de moi.
Sa langue glisse le long de ma mâchoire, descend dans mon cou.
Je ne résiste plus.
Il me soulève. Mes jambes s’enroulent autour de lui, comme si mon corps avait toujours su où il voulait aller.
Ses mains s’égarent sous mon cuir. Trouvent la peau.
Il grogne contre ma gorge. Je ferme les yeux.
Je suis en train de sombrer. Et je veux sombrer plus encore.
Kael
Je l’ai maintenant.
Pas seulement entre mes bras, mais dans mes veines.
Cette fille…
Elle va goûter à l’enfer.
Et en redemander.
Je plaque son dos contre le mur. Mon bassin contre le sien. Nos souffles se mêlent, s’entrechoquent.
Elle me cherche. Je la sens.
Ma main glisse entre ses cuisses. Un effleurement. Juste ce qu’il faut pour l’entendre haleter.
Ses lèvres se posent contre les miennes.
Mais ce n’est pas un baiser. C’est une reddition.
— Ce n’est que le début, Alayna. Tu vas m’appartenir.
Et ce n’est pas une promesse.
C’est une prophétie.
KaelElle croit qu’elle a encore le contrôle.Elle pense qu’elle peut jouer avec moi, jouer à la fragile, jouer à la résistante.Mais ce qu’elle oublie, c’est que je suis bien meilleur que ça.Je ne suis pas ce genre d’homme qui laisse les femmes partir quand elles le désirent.Je prends ce que je veux, et je n’ai aucune intention de la laisser m’échapper.Je m’approche d’elle, le regard fixé sur ses lèvres, sur cette lueur démente qui brûle dans ses yeux.Elle est trop fière pour admettre ce qu’elle ressent. Trop fière pour se soumettre. Mais je vais la faire crier.Elle va comprendre qui a le pouvoir ici.Je la saisis brutalement par les poignets, la plaquant contre le mur de l’entrée, mon corps écrasant le sien.Elle n’a pas le temps de se débattre. Elle ne peut pas.Elle est piégée.Elle tremble sous moi, mais elle garde un air défiant, ses yeux sombres plantés dans les miens. Elle ne veut pas céder, mais je le sais, elle n’a pas d’échappatoire. Je vais la faire plier, une étape a
AlaynaIl fait froid. Trop froid.Mais dans ses bras, je me sens brûler. Je suis en train de m’éteindre sous son regard.Ses mains m’étreignent, mais elles ne me rassurent pas. Elles me tiennent. Elles me possèdent.Je me débats un instant, mais j’en ai déjà assez.Je veux lui échapper. Mais je veux aussi qu’il m’arrête. Qu’il me brise encore.Les souvenirs de la nuit précédente se bousculent dans ma tête, mes pensées s’enchevêtrent.C’était une tempête. Une folie.Mais c’était aussi un refuge, une fuite… un chemin. Le seul que j’ai trouvé, peut-être.Je me redresse dans le lit, le souffle court. Ses yeux me scrutent. Il ne dit rien, il attend. Il veut que je parle. Mais je ne peux pas. Pas encore.Il a semé des éclats dans mon âme, et je ne sais pas comment les réparer.KaelElle n’ose pas me regarder. Je le sais. Elle veut fuir. Je le sens, cette urgence qui brûle dans son ventre. Mais elle ne bouge pas.Elle sait qu’elle est perdue. Mais elle n’accepte pas encore de se laisser engl
AlaynaJe ne suis plus la même.Je suis encore là, dans cet endroit que je ne connais pas, que je devrais fuir.Mais je suis là, prisonnière de ses bras, de son monde. Je ne le vois pas, mais je le sens. Chaque fragment de lui m’envahit.Les lumières de la ville traversent les baies vitrées. Elles ne me réchauffent pas. Elles me brûlent.Je me suis perdue. Dans ses bras. Dans ses promesses silencieuses.Je me lève, le regard perdu dans le vide. La chemise de Kael est trop grande. Elle tombe sur mes jambes, et je la serre autour de moi comme un rempart fragile. Je cherche une réponse, mais je sais qu’il n’y en a pas.La porte s’ouvre brusquement.Il entre. Silencieux, imposant. Il est comme une tempête prête à détruire tout sur son passage.KaelJe sais qu’elle est là.Je l’ai sentie. L’espace entre nous est électrique, un champ de forces opposées.Elle veut fuir. Je le sens dans chaque fibre de son corps, mais elle ne bouge pas. Elle attend. Comme une victime prête à se laisser englou
AlaynaQuand je me réveille, il fait encore nuit.Un silence épais colle aux murs.Je suis seule dans le lit. Nue. Froide.Le drap a glissé jusqu’à mes hanches, et l’air glacé de la pièce m’arrache un frisson.Mon corps parle pour moi.Mes cuisses me brûlent. Mon cou porte les griffures de sa bouche. Mes lèvres, fendues, douloureuses, ont le goût de lui.Mais ce n’est rien comparé à ce que je ressens à l’intérieur.C’est là que ça hurle. Là que ça saigne.Je me redresse, le souffle court.Je cherche mes vêtements. Ils ne sont pas là.Pas même une culotte. Pas un débardeur. Rien.Sur une chaise, une chemise noire.La sienne.Je devrais me sentir volée, humiliée.Mais je l’enfile. Parce que je suis pitoyable. Parce que je veux encore son odeur sur ma peau.Je traverse la chambre pieds nus, la tête vrillée de questions que je ne veux pas formuler.Le loft est silencieux, baigné dans une lumière rouge qui découpe des ombres sur les murs.Et lui…Il est là.KaelJe la sens. Avant même qu’e
AlaynaLe néon grésille au-dessus de nous, jetant sur la scène une lumière sale, blafarde. J’ai encore du mal à reprendre mon souffle. Pas à cause de la course. Ni même du baiser. Mais à cause de ce qu’il a déclenché en moi.Un vertige. Une faille.Il est là, tout près, mais ne dit rien. Il me fixe, comme s’il attendait que je comprenne.Mais je ne comprends pas. Pas encore.Je sens seulement mon cœur battre trop vite. Et mes jambes faiblir.Je glisse le long du mur, les bras serrés contre moi, honteuse de cette chaleur entre mes cuisses, de ce feu qu’il a allumé d’un simple mot, d’un simple regard.— Qu’est-ce que tu veux ? je souffle, sans le regarder.KaelElle fuit déjà. Pas avec son corps cette fois. Mais avec son esprit.Je reconnais cette défense. Ce réflexe. Ce besoin de comprendre, d’expliquer.Mais il n’y a rien à expliquer. Rien de logique dans ce qui nous attire l’un vers l’autre.Je m’accroupis devant elle. Je prends son menton entre mes doigts. Je la force à me regarder.
AlaynaJe cours pour survivre .La pluie déchire le ciel en torrents tranchants, violente, furieuse, comme si le monde lui-même voulait m’engloutir. Mes bottes glissent sur le bitume ruisselant. Mon souffle se déchire à chaque inspiration. Ma cage thoracique hurle. Mes cuisses brûlent.Mais je ne m’arrête pas.Il est là , derrière moi .Je ne l’entends pas courir. Il n’en a pas besoin. Il me suit avec la patience des prédateurs. Sans un bruit, sans une ombre, juste cette sensation électrique dans mon dos qui me hurle qu’il est proche , trop proche.Les néons clignotent au loin, halos verdâtres sur des murs déglingués. Les vitrines sont mortes, les rues abandonnées. Je connais ce quartier. Il pue l’abandon, la drogue et le sang séché.Mais ce n’est pas ce qui me fait peur . C’est lui.Je tourne à l’angle d’un immeuble, frôle un container. Mes doigts s’y accrochent. Je manque de tomber. Mon genou heurte le sol. J’étouffe un cri, me relève. Continue.Un éclair fend le ciel, éclaire un in
Bienvenue dans Goodnovel monde de fiction. Si vous aimez ce roman, ou si vous êtes un idéaliste espérant explorer un monde parfait, et que vous souhaitez également devenir un auteur de roman original en ligne pour augmenter vos revenus, vous pouvez rejoindre notre famille pour lire ou créer différents types de livres, tels que le roman d'amour, la lecture épique, le roman de loup-garou, le roman fantastique, le roman historique et ainsi de suite. Si vous êtes un lecteur, vous pouvez choisir des romans de haute qualité ici. Si vous êtes un auteur, vous pouvez obtenir plus d'inspiration des autres pour créer des œuvres plus brillantes. De plus, vos œuvres sur notre plateforme attireront plus d'attention et gagneront plus d'adimiration des lecteurs.
Comments