All Chapters of Menottée par le mariage: Chapter 31 - Chapter 40

Point de vue d'AdrienLa demeure s'est dressée devant moi, me rappelant brutalement les événements de la veille. J'ai garé la voiture et je me suis dirigé vers l'imposante porte d'entrée, mes pas résonnant dans le silence. À l'intérieur, la maison semblait vide, dépourvue de la présence de Siana. Un malaise m'a envahi. J'ai monté précipitamment les escaliers jusqu'à sa chambre, le cœur battant la chamade. J'ai frappé à sa porte, l'appelant par son prénom, mais aucune réponse ne m'est parvenue. Une boule d'angoisse m'a noué l'estomac. J'ai poussé la porte et j'ai pénétré dans la pièce.La chambre était étrangement silencieuse, avec l'atmosphère chargée d'une tension palpable. Le spectacle qui m'a accueilli était troublant. Sa robe de soirée gisait sur le sol : un tas froissé de velours. Ses sous-vêtements, déchirés et en lambeaux, étaient éparpillés non loin, témoins muets de ma colère, de ma violence. Les draps étaient défaits et souillés, une tache cramoisie maculant le blanc. Mon s

Point de vue de Siana« Il faut que tu deviennes ma putain personnelle jusqu'à ce que le projet de complexe touristique soit achevé. » Les paroles d'Adrien résonnaient dans mon esprit, rappel constant et écœurant de son exigence impitoyable. Trois jours s'étaient écoulés depuis qu'il avait prononcé ces mots ignobles, trois jours de réclusion forcée, trois jours de rage bouillonnante et de désespoir grandissant. J'étais prise au piège, prisonnière dans ma cage dorée. Il avait ordonné à son équipe de sécurité de s'assurer que je ne quitte pas le manoir et, pour couronner le tout, il avait même engagé un garde du corps personnel pour épier mes moindres faits et gestes pendant son absence.Comment pouvait-on être aussi éhonté, aussi répugnant ? Je songeais amèrement en faisant les cent pas dans ma chambre. L'humiliation de cette nuit-là, l'agression brutale de mon corps et de mon âme, était une blessure qui refusait de se cicatriser. Et maintenant, ceci. Cette tentative flagrante de régi

Point de vue de SianaSa question a flotté dans l'air, tranchante et inattendue, brisant le silence tendu. C'était une question qui ravivait une multitude de souvenirs douloureux, une question à laquelle je ne voulais pas répondre. « Pourquoi me posait-il cette question maintenant ? », ai-je pensé, submergée par une vague d'amertume.Il n'avait pas demandé avant de m'agresser, avant de me violer. Pourquoi s'en soucier maintenant, quand le mal était déjà fait ?« À quoi bon poser cette question maintenant ? », ai-je riposté, d'une voix teintée d'ironie. « Tu ne t'es pas soucié de demander avant de m'agresser, alors pourquoi maintenant ? »« Réponds simplement à la question. », a-t-il exigé, son ton se durcissant. « C'était ta première fois avec moi ? Tu étais vierge avant cette nuit-là ? » Ses yeux me transperçaient, scrutateurs, accusateurs. Il semblait déterminé à rouvrir d'anciennes blessures, à enfoncer le couteau plus profondément.« Oui. », ai-je avoué à contrecœur, le mot ch

Point de vue d'AdrienJe me suis réveillé le lendemain matin en sentant le doux poids de ma femme blottie dans mes bras. Un sourire satisfait, que je ne pouvais guère réprimer, s'est esquissé sur mes lèvres tandis que je contemplais Siana. Elle dormait encore, ses traits étaient détendus et paisibles, la tension qui marquait habituellement son visage s'étant effacée durant son sommeil. Elle semblait... fragile. Apaisée. Mes doigts, presque instinctivement, ont retracé délicatement les contours de sa peau soyeuse, de la courbe de sa joue jusqu'à la douce pente de son cou. J'admirais la finesse de ses traits, la courbe délicate de ses cils, le galbe tendre de ses lèvres.Il était devenu douloureusement évident que Siana, poussée par son désespoir de sauver son entreprise, accepterait presque n'importe quoi. La veille au soir, elle avait finalement cédé à mes exigences, les mots « Je suis prête à être ta putain » résonnant dans mon esprit, témoignant de son désespoir et, si j'étais honn

Point de vue d'AdrienC'était en fin d'après-midi, le soleil entamait sa descente, projetant de longues ombres sur la ville. Vers 17 heures, des coups ont résonné à la porte de mon bureau. « Entrez. », ai-je lancé, me retournant pour voir Noah pénétrer, son visage d'ordinaire enjoué arborant une expression grave, presque réprobatrice.« Salut, Noah. », l'ai-je accueilli, m'efforçant de garder un ton décontracté.« Salut. », a-t-il répondu d'une voix tendue. Il a fermé la porte derrière lui et s'y est adossé, avec les bras croisés. « Qu'est-ce qui se trame entre Joanna et toi ? », a-t-il demandé, haussant légèrement la voix. « Je vous ai vus vous embrasser au restaurant il y a quelques heures. Ne me dis pas que tu es encore impliqué avec elle. »« Eh bien », ai-je dit en haussant les épaules avec désinvolture, « il n'y a rien de nouveau là-dedans, n'est-ce pas ? J'aime toujours Joanna. Siana... Siana n'est qu'un arrangement commercial. »« Je croyais que tu avais tourné la page en