All Chapters of Menottée par le mariage: Chapter 51 - Chapter 60

Point de vue de SianaJ'ai déverrouillé la porte et l'ai poussée, pour me retrouver nez à nez avec la dernière personne que je souhaitais voir à cette heure-ci : Adrien. Il se tenait là, avec le visage crispé par une colère à peine contenue. Sans attendre d'invitation, ni même un mot de salutation, il m'a bousculée, son épaule heurtant brutalement la mienne, et s'est engouffré dans la maison.« Pourquoi es-tu allée voir mes parents hier ? », a-t-il demandé d'une voix tranchante, la question planant dans l'air comme un nuage toxique. Il se tenait au milieu de mon salon, avec une posture raide, dégageant une hostilité palpable.« Je devais les mettre au courant de notre divorce. », ai-je répondu, soutenant fermement son regard. « Il faut qu'ils soient informés avant que nous n'allions plus loin. C'est ce qu'il faut faire. » Je me suis avancée vers lui, m'efforçant de garder mon sang-froid, bien que mes entrailles soient nouées.« Ne me sers pas ces balivernes, Siana. », a-t-il ricané

Point de vue de Siana« Ça va ? », a demandé Alessandro en se tournant vers moi. Sa voix s'était adoucie, empreinte d'inquiétude.J'ai hoché la tête machinalement, incapable de prononcer un mot. Il a tendu la main et a pris la mienne, son contact m'ancrant dans la réalité tandis qu'il me guidait vers la chambre.Arrivé à la porte, Alessandro s'est retourné vers Adrien, avec un regard glacial et implacable. « Dégage, Mercier. Tout de suite. Ou j'appelle les flics. »Adrien lui a lancé un regard noir mais n'a pas riposté. Il a essuyé le sang de son nez et est parti en trombe, claquant la porte derrière lui.Alessandro a fermé la porte et s'est tourné vers moi. Je suis restée là, assimilant encore tout ce qui venait de se passer. Mon esprit était un tourbillon d'émotions : peur, colère, soulagement et perplexité.Pourquoi Alessandro Dante me défendait-il si farouchement alors qu'il me connaissait à peine ? Et pourquoi sa présence, sa protection, me donnait-elle un sentiment de sécur

Pour une raison inexplicable, je ne l'ai pas repoussé lorsqu'il a fait cela. Son contact ne m'a pas fait sentir menacée. Au contraire, il était réconfortant et apaisant : cette chaleur qui vous enveloppait lors d'une nuit glaciale et vous faisait oublier le froid qui mordait votre peau. Mon souffle s'est bloqué dans ma gorge, mais mon corps est resté immobile, refusant de reculer. Pourtant, mon esprit me hurlait de mettre de la distance entre nous, de ne pas retomber dans le même jeu que je m'étais juré de ne plus jamais jouer.Mes yeux ont parcouru ses traits, cherchant le moindre signe de tromperie, la moindre lueur de manipulation derrière ce charme étudié. La mâchoire d'Alessandro était crispée. Ses lèvres étaient pincées, comme s'il retenait des mots qu'il ne pouvait pas prononcer. Son regard était doux mais inflexible, débordant de quelque chose de brut : de la sincérité, peut-être. Son intensité m'a ébranlée jusqu'au plus profond de mon être.Non, Siana. Ces hommes sont tous p

Point de vue d'AdrienElle ne peut pas savoir que tu es ici pour elle.« Où est Siana ? », ai-je lâché sans réfléchir. J'ai vu Mademoiselle Clement sur le point de dire quelque chose, mais Noah l'a devancée.« Oh, elle est partie aux toilettes il y a un moment. »J'ai hoché la tête et vidé mon verre, essayant d'apaiser la tempête qui grondait en moi. L'alcool m'a brûlé la gorge, mais n'a rien fait pour éteindre la jalousie qui enflammait mes veines. À cet instant, mon portable a sonné. J'ai jeté un œil à l'identifiant et malgré mon humeur massacrante, j'ai senti un sourire se dessiner sur mes lèvres.« Allô, mon amour. Quand rentres-tu ? » La douce voix de Joanna résonnait à travers le combiné.« Allô, ma chérie. Je suis juste à la boîte avec Noah. Je serai de retour dans une heure ou deux. », ai-je répondu en haussant la voix pour couvrir les basses assourdissantes.« D'accord, je t'attendrai. À tout à l'heure. » Elle semblait sereine.« Au revoir, mon amour. », ai-je dit avan

Point de vue d'AdrienUne demi-heure plus tard, je me suis garé devant la demeure de Siana, coupant le moteur d'un geste agacé. Le soleil matinal baignait la charmante maison d'une douce lumière, mais mon humeur restait orageuse. J'ai remonté l'allée pavée, chaque pas alimenté par une irritation grandissante.La sonnette a retenti sèchement lorsque je l'ai pressée, le son déchirant le silence. J'ai croisé les bras, tapant du pied avec impatience pendant que j'attendais. Quand la porte s'est enfin entrouverte en grinçant, Siana se tenait là, encadrée par l'embrasure.Bon sang. Même au petit matin, à peine maquillée et avec les cheveux ondulant librement, elle était d'une beauté saisissante.Ressaisis-toi, Adrien. Tu n'es pas ici pour t'extasier devant son allure. Tu es ici pour l'affronter.Ses sourcils se sont légèrement arqués de surprise, mais elle n'a rien dit. Cette attitude calme et posée qu'elle arborait toujours a fait monter ma frustration. Sans attendre son invitation, je