All Chapters of Menottée par le mariage: Chapter 91 - Chapter 100

Point de vue de SianaLe trajet jusqu'au bureau se déroule sans incident, bien que mon esprit soit loin d'être serein. Mes pensées sont un fatras désordonné, rejouant d'innombrables scénarios où Alessandro me repousse, me déclarant que tout est fini, qu'il ne veut plus rien avoir à faire avec moi. Je tente de chasser ces idées envahissantes, mais elles me collent tel un spectre.La ville bourdonne autour de moi tandis que je sillonne les rues, indifférente à mon tourment intérieur. Les gratte-ciel se dressent au-dessus, leurs baies vitrées miroitant sous le soleil matinal, mais même l'ambiance animée de la ville ne parvient guère à apaiser mon angoisse.Lorsque je gare la voiture enfin sur le parking, je prends un instant pour me ressaisir, posant mon front contre le volant. « Reprends-toi. », me murmure-je. Dans un profond soupir, je me redresse, saisis mon sac et sors de la voiture.Le bruit de mes talons résonne sur le sol en marbre poli tandis que je pénètre dans l'immeuble. L'

Point de vue de SianaC'était un dimanche soir paisible, et je me suis allongée nonchalamment sur le canapé, me délectant de mon troisième pot de glace au chocolat noir. La douceur onctueuse fondait sur ma langue, m'offrant une échappatoire momentanée au tourbillon de pensées qui m'envahissait. Le salon baignait dans la lueur chaleureuse de la lampe du coin, projetant de longues ombres sur les murs, tandis que la télévision clignotait sur un autre épisode des Friends. Les remarques mordantes de Chandler me parvenaient à peine, tandis que je portais machinalement une nouvelle cuillerée de glace à ma bouche.Les envies de grossesse, ce n'était pas une blague. J'avais lu d'innombrables articles à ce sujet, mais vivre l'expérience était tout autre chose. Un instant je désirais des cornichons aigres-doux, et l'instant d'après, je ne rêvais que de sucre. Vu la tournure des événements, j'étais quasi certaine de prendre pas mal de kilos bientôt, et franchement, je m'en fichais. Le bien-être

Point de vue de SianaJe me suis aussitôt jetée sur la pâtisserie, savourant cette douceur. Alessandro était assis à mes côtés, me regardant avec tendresse.Bien qu'il soit extrêmement pris par la gestion de ses entreprises en Italie et en France, il trouvait toujours du temps pour moi. Il avait le don de me faire sentir unique.Une fois mon doughnut terminé, je me suis levée pour ranger les restes dans la cuisine. À mon retour, Alessandro s'était déjà mis à l'aise, ayant ôté sa cravate et sa veste. Il regardait la série Friends à la télé.Je me suis blottie contre lui, et il m'a enlacée, me serrant tout près de lui.« Tu m'as manqué, Alessandro. », ai-je murmuré.« Et toi davantage, Siana. », a-t-il répondu d'une voix feutrée.J'ai levé les yeux vers lui, observant son visage fatigué. « Tu as eu une longue journée ? »« Oui, mais t'avoir dans mes bras rend tout plus agréable. », a-t-il dit en caressant mes cheveux.Être avec lui me procurait un sentiment de sécurité que je n'

Point de vue d'AdrienJ'étais aux anges de lui annoncer que je voulais cet enfant.Je me suis empressé de boucler mes affaires à Nice en une semaine, enchaînant les réunions, signant des documents et passant les derniers coups de fil pour m'assurer que tout était réglé pendant mon absence. Dès que j'avais terminé, j'ai réservé le premier vol pour Marseille, le cœur battant d'impatience. J'avais hâte de revoir Siana, de lui dire que j'étais prêt, que je voulais ce bébé, que je souhaitais qu'on retente notre chance.Mais tous mes espoirs se sont effondrés quand j'étais arrivé et que j'avais aperçu ma femme dans les bras d'un autre. Mes jambes semblaient clouées au sol. Mon souffle était coupé tandis que je la regardais embrasser un autre homme.Et comme ça, la minuscule lueur d'espoir à laquelle je m'accrochais s'est éteinte.Elle était passée à autre chose.Elle m'avait remplacé.Cette prise de conscience m'a frappé comme un coup de massue, me coupant le souffle.Je suppose qu'i

Point de vue d'AdrienDriiiiiiing...Driiiiiiing...La sonnerie implacable de mon portable a brisé le silence, transperçant mon sommeil comme un hurlement strident dans mes oreilles. Mon corps était lourd, accablé par l'épuisement, mais ce son pressant m'a forcé à bouger. En grognant, j'ai tâtonné à l'aveugle, cherchant mon portable sur la table de chevet. Mes doigts ont finalement saisi l'appareil, mais quand je l'ai porté à mon oreille, l'appel s'était déjà terminé.Avec un soupir agacé, je me suis redressé, regrettant aussitôt ce mouvement brusque. Une migraine lancinante m'a assailli : une douleur sourde et qui martelait, comme si quelqu'un cognait à l'intérieur de mon crâne. J'ai massé mes tempes, essayant d'apaiser la douleur, mais elle n'a fait que s'intensifier. J'ai fermé les yeux pendant un instant avant de me forcer à regarder l'écran de mon portable.Dès que j'avais vu les notifications, mon cœur s'est arrêté.30 appels manqués de Noah.20 appels manqués de Papa.7