AdrienJe ne sais pas ce qui me réveille d’abord : la lumière ou l’absence.La lumière, pâle, encore hésitante, qui s’étire entre les rideaux.Ou cette absence infime, là, sur la peau , la chaleur d’un corps qui vient de se détacher.J’ouvre les yeux lentement.Le drap encore tiède, la respiration un peu courte.Un instant, je crois que j’ai rêvé.Mais l’odeur d’elle est partout.Dans l’air, sur ma peau, jusque dans mes mains.Amina.Elle est debout, près de la fenêtre.La lumière glisse sur elle, sur les lignes de son dos, sur la chute de ses cheveux.Elle ne bouge pas.On dirait une peinture , pas la mienne, pas encore, mais celle que je rêve de pouvoir peindre.Il y a dans sa silhouette quelque chose de suspendu, entre le départ et le retour.Et moi, allongé là, je retiens mon souffle.Je n’ose pas la troubler.Je ne veux pas que ce moment cesse.Je repense à la nuit.Pas aux gestes , ils sont déjà dans ma peau, imprimés.Mais à son regard.À la façon dont elle m’a regardé juste av
Última atualização : 2025-10-23 Ler mais