LénaLa lumière de l’aube se fait plus insistante, dessinant les angles de son visage, les muscles tendus de son dos. L’air est lourd de notre souffle, de l’odeur de notre peau, de la violence et de l’abandon qui viennent de se jouer. Mais la paix n’est qu’un leurre, une brève trêve.Ses yeux, toujours fixés sur les miens, ne se sont pas éteints. La braise couve, prête à se raviver au premier souffle. Son poids sur moi est une addiction, une affirmation. Je sens chaque parcelle de son corps contre le mien, et le désir, loin de s’être assouvi, s’est transformé. Il est plus profond, plus viscéral. C’est une faim d’âme, pas seulement de chair.Ma main se lève, tremblante non de fatigue mais d’une énergie brute, et se pose sur sa joue. Je sens la tension dans sa mâchoire. Il tourne la tête, pose ses lèvres dans ma paume, un baiser qui est une morsure contenue.— Ce n’est pas fini, je chuchote, et ce n’est pas une question.Un son guttural, presque un grognement, sort de sa gorge.—Ça ne f
Last Updated : 2025-11-18 Read more