ADRIENLa lourde porte de la suite maîtresse se referme dans un silence feutré, coupant net les derniers échos de la fête. Ici, le monde change. L'opulence n'est plus une arme de parade, mais un écrin intime, presque oppressant. De hauts plafonds, des tentures de velours pourpre, un lit surdimensionné qui semble un autel, et la vue, par la baie vitrée, sur une mer Tyrrhénienne noire constellée de reflets d'argent.Le calme est soudain si lourd qu'il en devient assourdissant. Je me tiens au centre de la pièce, les oreilles encore bourdonnantes des rires et des musiques étouffées, la peau imprégnée de tous ces regards. Je sens encore la forme de la main de Vittoria dans la mienne, une brûlure persistante.Elle se déplace dans la pièce avec la grâce silencieuse d’une panthère. Elle atteint le bar ambulant, verse deux mesures d’un ambré vieux dans des verres à dégustation.– La pièce est jouée, Adrian. Et tu as été parfait, dit-elle sans se retourner. Sa voix n'a plus la douceur de miel d
Última atualização : 2025-10-31 Ler mais