Semua Bab Vendue À Un Homme Cruel : Bab 91 - Bab 100

Le soleil de fin de matinée se glissait à travers les rideaux lorsqu’un bruit de talons claqua dans le couloir du rez-de-chaussée.Léna, toujours enfermée dans sa suite « surveillée », avait exceptionnellement obtenu l’autorisation de descendre prendre l’air dans le petit salon, sous l’œil attentif d’un garde posté à la porte.Assise avec Élie dans les bras, elle tentait d’afficher un visage serein lorsqu’une voix glacée retentit derrière elle.— Je vois que tu profites bien de TON rôle…Léna se retourna, et son cœur rata un battement.Silvia Laurenzo, impeccable dans une robe ivoire parfaitement ajustée, se tenait à l’entrée. Elle avait les cheveux soigneusement ondulés, un sac de marque pendu à son bras, les lèvres peintes d’un rouge fier. Autour de ses hanches on devinait désormais une petite rondeur à peine apparente.Léna retint un frisson, mais se força à sourire poliment.— Silvia… Bonjour. souffla-t-elle, jouant la surprise.Silvia s’avança lentement, le regard hautain

Chaque jour, Léna s’assurait que son personnage soit crédible :•Elle ne demandait plus de téléphone,•Elle ne s’opposait plus au docteur Valmont,•Elle parlait avec Dalia “du futur mariage”,•Elle jouait avec Élie au salon, la caméra discrète captant son visage lumineux.Même les gardes baissèrent leur vigilance, croyant qu’elle était enfin réparée, soumise, domestiquée.Pendant ce temps, Léna mémorisait chaque recoin de la villa, chaque horaire de rotation des hommes de sécurité, chaque mot de passe que murmurait Ilyes lorsqu’il ouvrait certains tiroirs… Elle étudiait le terrainIlyes glissa ses bras autour d’elle comme chaque nuit et soupira de contentement.— Je ne sais pas ce que j’aurais fait sans toi… dit-il avant de fermer les yeux.Léna caressa ses cheveux dans l’obscurité, laissant paraître un léger sourire plein de douceur.Lorsque son souffle devint profond, elle cessa de sourire.Dans la maigre lumière de la lune, ses yeux brillèrent d’une expression glacée…

La soirée avait doucement basculé dans une intimité rare. Après des semaines de tensions silencieuses, de batailles invisibles, Ilyes et Léna s’étaient finalement laissés aller à une nuit partagée, où la dureté semblait s’effacer pour laisser place à une vulnérabilité à peine voilée.Dans la chambre doucement éclairée par la lueur d’une lampe tamisée, les gestes d’Ilyes avaient été inattendus. Moins brutaux, plus tendres. Il avait pris le temps de chercher dans les yeux de Léna une permission qu’elle avait donné sans un mot, et leurs corps s’étaient enfin rapprochés.Léna, tremblante mais volontaire, avait accepté ce moment comme une parenthèse hors du temps, une trêve silencieuse. Elle s’était abandonnée à lui, ne serait-ce que pour quelques heures, dans l’espoir fugace d’apaiser ses blessures invisibles.Le matin venu, la lumière blafarde s’infiltrait à travers les rideaux entrouverts. Ilyes s’était levé tôt, préparant silencieusement son départ pour l’entreprise. Léna, encore al

Elle s’appliquait à ne rien laisser transparaître de ses tourments intérieurs. Chaque geste, chaque mot, était soigneusement pesé. Elle avait appris à masquer ses peurs, ses colères, ses douleurs. Pour Elie, pour elle, mais surtout pour ne pas éveiller les soupçons ou les rancunes d’Ilyes.Ce jour-là, elle avait passé une grande partie de la matinée à préparer la maison. Elle voulait que tout soit impeccable pour son retour. Le salon sentait bon le jasmin, le repas du soir était prêt, une table dressée avec soin. Elle s’était même permise un petit soupir de soulagement, se disant que peut-être, pour une fois, la soirée serait calme.Quand la porte d’entrée claqua, Léna sursauta légèrement. Ilyes venait de rentrer, en costume mais sans sa cravate, l’air un peu fatigué. Il la salua d’un simple hochement de tête, sans sourire, et posa son sac avant de s’asseoir dans le fauteuil du salon.Léna s’approcha, lui apporta un verre d’eau, et s’assit à ses côtés. Le silence s’installa, épais et

Mais derrière chaque sourire, derrière chaque éclat de rire mesuré, son esprit tournait à toute allure. Elle ne pensait pas à la robe, ni aux fleurs, ni aux alliances. Elle pensait au moment précis où Ilyes monterait dans l’avion pour ce voyage d’affaires de quatre jours. Ce serait sa seule chance. Sa fenêtre de liberté.Le matin, elle se levait tôt pour préparer le petit-déjeuner, prenant soin de couper les fruits exactement comme il les aimait. Elle déposait le café devant lui, encore fumant, en feignant d’être heureuse de commencer une nouvelle journée à ses côtés. Ilyes semblait comblé par cette version docile et aimante de Léna. Parfois, il la regardait avec une lueur de fierté, comme s’il avait réussi à la façonner à son image.— Dans une semaine, on finalise tout, avait-il dit en consultant son téléphone. Et je partirai le lendemain matin. Trois nuits seulement, et je reviens.Léna avait retenu un frisson. Trois nuits, c’était suffisant. Il croyait la posséder entièrement, et