Semua Bab Vendue À Un Homme Cruel : Bab 81 - Bab 90

Trois jours.Cela faisait exactement trois jours que Léna s’était réfugiée dans le modeste appartement de Nathalie, au-dessus d’une petite supérette. Trois jours qu’elle n’avait pas remis les pieds dans la demeure Blackwood. Trois jours qu’elle restait cachée, tremblante, à la fois soulagée et terrifiée.Dans la petite salle à manger, Léna était assise sur une chaise, les mains autour d’une tasse de thé fumante, tandis que Nathalie remplissait calmement un dossier épais sur la table.— Tu es sûre que tu veux faire ça ? demanda Nathalie en relevant les yeux derrière ses lunettes.Léna hocha lentement la tête.— Oui. Plus de fuite. Je veux me battre par la loi… pour Elie.Elles avaient rencontré la veille Maître Sagbo, un avocat réputé pour défendre les femmes victimes de violences et les mères en détresse. Il avait longuement écouté l’histoire de Léna, pris des notes à la volée, et avait tapé du poing sur son bureau plus d’une fois.« Ce qu’il vous a fait est passible de poursuites gr

Léna venait à peine de franchir le seuil de la villa que la lourde porte se referma dans son dos, comme un verdict.Le hall majestueux et glacé, les marbres brillants, les chandeliers au plafond… tout lui parut brusquement plus intimidant qu’avant. Plus sombre encore qu’une prison.Au bout du couloir, Ilyes l’attendait, immobile, les mains jointes derrière son dos. Il la fixait dans un silence intense. Léna avança d’un pas lent, tête légèrement baissée, comme une élève qui retourne à l’école après une fugue.Elle s’arrêta à quelques mètres, incapable de savoir s’il allait hurler… ou la serrer dans ses bras.— Te revoilà donc… murmura-t-il, sa voix grave se répercutant dans le silence du hall.Elle garda les yeux rivés au sol. Ne dit rien.— Tu ne dis rien ?Toujours pas de réponse. Léna ne voulait pas croiser ce regard où brûlaient triomphes, colère et désir mêlés.En un éclair, il franchit la distance qui les séparait et la saisit par le menton, l’obligeant à relever la tête vers lu

Les tours de verre de la Blackwood Corporation étincelaient sous le soleil du matin. Dans son vaste bureau au dernier étage, Ilyes, impeccablement vêtu de son costume noir, passait en revue des documents avec l’air concentré de celui qui voulait noyer ses émotions dans le travail.Il avait pourtant le visage moins dur qu’à l’accoutumée — comme si le retour forcé de Léna dans sa vie avait apaisé quelque chose au fond de lui. Ce soir, il lui parlera du mariage. Tout sera enfin fixé.C’est à cet instant précis que la porte du bureau s’ouvrit brusquement sans qu’on ait frappé.— Ilyes ! chantonna une voix féminine, claire et sucrée.Il leva les yeux.Silvia entra d’un pas assuré, habillée d’une robe rouge moulante, ses talons claquant contre le marbre. Elle arborait un large sourire rayonnant. Deux gardes avaient tenté de l’arrêter au rez-de-chaussée, mais, comme d’habitude, elle était passée en usant de son éternel privilège.— Que fais-tu ici ? grogna Ilyes, ses traits se fermant instan

Dans sa tête défilaient en boucle les images du journal télévisé : Silvia rayonnante, son ventre touché par Ilyes, le mot “mariage officiel”, son sourire à elle… à l’autre femme.Il ment… Il se sert de moi… Il m’enchaîne ici à cause d’un contrat pour ne pas perdre son jouet, mais il prépare sa vie avec une autre…Tous ses muscles étaient tendus comme des cordes de violon.Mais au lieu de se débattre, au lieu de crier… elle resta calme.Un calme glacial, dangereux.Sa main libre toucha le bras d’Ilyes enroulé autour d’elle. Elle le caressa lentement… comme une femme amoureuse le ferait, mais intérieurement, son cœur murmurait :« Tu vas me payer ça, Ilyes Blackwood. Tu ne me briseras plus. »Elle attendit de sentir qu’il était endormi profondément… puis, dans sa tête, un plan se forma. Ce ne serait plus Nathalie, ni un avocat, ni une fuite.Non… c’est à l’intérieur même de cette maison qu’elle allait le détruire.De l’intérieur. Sans qu’il ne s’y attende.Tournée vers l’obscurité, l

Les jours suivants, Léna continua d’endosser le rôle de l’épouse apaisée, docile, guérie. Ses nuits étaient calmes, ses repas pris sans protestation. Elle laissait même Ilyes l’enlacer doucement lorsqu’il venait dormir à ses côtés.Mais derrière ce masque, son esprit tournait à toute vitesse.Elle comprit que la seule personne qui disposait d’une porte de sortie légale sur la propriété, et capable de contacter l’extérieur sans alerter Ilyes, c’était le Docteur Valmont.Le psychiatre arriva comme tous les matins à 10h, carnet à la main.Léna l’attendait, cette fois bien maquillée, vêtue d’une robe légère beige qui adoucissait ses traits. Elle lui fit un léger sourire.— Bonjour… docteur.— Bonjour, Léna. Vous semblez très belle aujourd’hui. répondit-il, surpris.— Je… je tenais à vous remercier. Grâce à vous, je me sens beaucoup mieux.Elle baissa modestement la tête, puis s’avança un peu plus près que d’habitude.Ses doigts frôlèrent par “accident” sa main. Le docteur tressailli