All Chapters of Vendue À Un Homme Cruel : Chapter 71 - Chapter 80

La chambre était plongée dans une semi-obscurité, éclairée uniquement par la lumière douce d’une lampe de chevet. Léna était assise au bord du lit, Elie endormi dans son petit berceau à côté d’elle. Ses mains tremblaient légèrement alors qu’elle fixait le sol, son esprit encore envahi par les paroles venimeuses de Madame Blackwood et Silvia.La porte s’ouvrit doucement, et Ilyes entra, ses pas feutrés résonnant dans le silence pesant. Il s’arrêta à quelques pas d’elle, hésitant, puis finit par murmurer :— Léna… je peux te parler ?Elle ne leva même pas les yeux.— Tu n’as pas besoin de demander, cette maison est à toi, pas à moi, répondit-elle d’une voix basse mais ferme.Ilyes serra légèrement les poings, visiblement contrarié par ses mots, mais il s’avança et s’assit sur la chaise près du lit. Pendant un moment, il la regarda sans rien dire.— À propos de tout à l’heure… je suis désolé pour ce qu’elles t’ont dit. Je n’aurais pas dû les laisser entrer ici.Léna inspira profon

se dirigèrent vers un petit espace isolé derrière les salles d’archives, rarement utilisé. Une fois seuls, Louis s’appuya contre le mur, les bras croisés, évitant de la regarder directement.— Qu’est-ce qui se passe ? demanda Léna d’une voix inquiète. Pourquoi tu m’évites ? Est-ce que j’ai fait quelque chose ?Louis secoua la tête immédiatement.— Non, Léna… tu n’as rien fait.— Alors pourquoi ?Il inspira profondément, comme s’il pesait ses mots. Puis il la regarda enfin, son expression sérieuse.— Parce que je ne veux pas d’ennuis.— D’ennuis ? répéta-t-elle, confuse.Louis passa une main dans ses cheveux, visiblement gêné, puis lâcha :— cet type…. Il est venu me voir.Léna écarquilla les yeux, un frisson glacial lui parcourant la nuque.— Quoi ? Quand ?— Il y a deux jours. Louis soupira, ses poings se crispant légèrement. Il est venu jusqu’ici, dans ce bâtiment, Léna. Et il m’a clairement dit… de ne plus m’approcher de toi.Léna sentit sa gorge se nouer.— Il t’a d

La nuit était tombée depuis longtemps sur la grande maison silencieuse. Léna était assise sur le bord de son lit, ses cheveux blonds défaits tombant en cascade sur ses épaules. Dans la pénombre, elle fixait son téléphone posé sur la table de chevet. Elle hésitait, ses doigts caressant machinalement l’écran, comme si elle attendait un signe pour appuyer sur l’icône d’appel.Finalement, elle inspira profondément et appuya. Nathalie décrocha presque immédiatement.— Léna ? Sa voix était enjouée mais teintée d’inquiétude. Tout va bien ?Léna se mordit la lèvre, la gorge serrée.— J’ai besoin de te parler, Nath… j’ai besoin de ton avis.— Tu m’inquiètes… dis-moi tout.Léna raconta alors la scène du déjeuner, ses mots se déversant comme un flot retenu depuis trop longtemps. Elle parla des fleurs, du restaurant, du regard insistant d’Ilyes, et surtout de cette phrase qu’il avait prononcée : “Arrête ton travail. Tu es revenue dans ma vie, pas pour que je te perde encore. Elie s’est habitué à

Léna avait grimpé les escaliers en silence, les larmes encore brûlantes sur ses joues. Une fois dans sa chambre, elle avait fermé la porte doucement, presque mécaniquement, comme si ses gestes n’étaient plus les siens. Élie pleurait encore dans le salon, mais elle ne fit rien. Son cœur se serra en l’entendant, pourtant elle ne bougea pas. Elle était épuisée, vidée de toute énergie après ce qu’il venait de faire à Nathalie.Elle s’assit sur le bord du lit, les épaules voûtées, ses doigts tremblant légèrement. La culpabilité la rongeait déjà : Elie était son fils, et elle l’aimait plus que tout… mais elle ne pouvait pas. Pas maintenant. “Une minute, juste une minute pour moi,” pensa-t-elle en enfouissant son visage entre ses mains.Elle ne savait pas combien de temps elle resta ainsi, à fixer le vide, le regard noyé dans ses pensées. Dalia passa la tête par la porte, hésitante, Elie dans les bras.— Madame… vous ne voulez pas… ? commença-t-elle doucement.Léna leva des yeux fatigués ver

La nuit était tombée et le manoir avait retrouvé son calme d’apparence.Léna, recroquevillée sur son lit, fixait le plafond sombre de sa chambre, les yeux rougis. Le silence, d’habitude apaisant, lui paraissait écrasant. Elle n’arrivait pas à dormir. Son esprit tournait en boucle, cherchant une porte de sortie entre la douleur, la fatigue, la résignation… et l’amour maternel qui la retenait encore ici.Elle finit par se lever, pieds nus, simplement vêtue d’un long t-shirt. Elle ouvrit sa porte pour récupérer un verre d’eau sur la commode du couloir quand un murmure étouffé, provenant d’un peu plus loin, attira son attention.Le bureau d’Ilyes.La porte était entrouverte, laissant filtrer la lueur tamisée de l’intérieur.Par réflexe, Léna s’approcha à pas feutrés, retenant sa respiration. Elle entendit la voix d’Ilyes… grave, plus basse que d’habitude… et surtout chaude, comme rarement avec elle.— « Silvia… écoute-moi. »Léna sentit son ventre se nouer. Silvia ?Elle fit un pas de