Semua Bab Si tu n'avais plus que 72 heures à vivre: Bab 1 - Bab 10

« Il faudra qu'on divorce d'abord », a dit Zane d'une voix dénuée de toute chaleur.Un sifflement aigu a rempli mes oreilles, et l'espace d'un instant, j'ai eu l'impression que mon âme se déchirait hors de mon corps.Il m'a fallu longtemps avant de retrouver ma voix.« C'est donc ça, ce que tu voulais me dire ? »Zane a évité mon regard. Il a poussé un profond soupir.« Clara, je sais que Chloé n'est pas ta sœur de sang, mais ton père l'a adoptée. Elle a grandi avec toi, elle fait partie de la famille. »« Ce n'est qu'une formalité. Exaucer son dernier vœu est la bonne chose à faire. »« Et puis, même avec l'essai clinique, il ne lui reste pas beaucoup de temps. Une fois qu'elle sera partie, je resterai ton mari. »Avant même que je réagisse, Olivia s'est approchée et a tiré doucement sur ma manche.« Maman, tu n'as qu'à voir ça comme une pièce de théâtre, d'accord ? Pour réaliser le rêve de tante Chloé. »Sa petite voix innocente m'a transpercé le cœur comme une lame.J'ai fixé l'homm

La première chose que j'ai vue en ouvrant les yeux, ça a été le plafond jauni par l'humidité.L'air, saturé d'une odeur de désinfectant, m'a pris à la gorge.J'ai jeté un coup d'œil à l'horloge fixée au mur.Il me restait six heures à vivre.« Clara ? Clara, chérie, tu m'entends ? »Une voix, à la fois familière et lointaine, m'a tirée des ténèbres.J'ai lutté pour tourner la tête. Mon regard est tombé sur un visage que je n'aurais jamais cru revoir.C'était ma mère.Ses traits étaient marqués par la fatigue du voyage, ses yeux étaient rougis, et elle serrait ma main glacée dans les siennes.Mes parents avaient divorcé quand j'étais enfant. Ma mère, brillante scientifique, avait été envoyée sur un projet classé secret-défense qui l'avait tenue éloignée de moi pendant ce qui m'avait paru une éternité.Elle avait voulu m'emmener avec elle.Mais le jour de son départ, mon père et mon frère s'étaient accrochés à moi en pleurant, m'implorant de rester, jurant que notre famille ne survivrait

Le visage de Chloé était figé dans une fureur glaciale tandis qu'elle tentait d'appeler Clara. Le téléphone sonnait encore et encore, sans qu'on décroche. Finalement, la messagerie s'est enclenchée.« Me*de, me*de ! » a hurlé Chloé, perdant tout contrôle là, sur le trottoir.Elle avait toujours considéré Clara comme une faible, une fille sans colonne vertébrale qu'on pouvait piétiner à volonté. Jamais elle n'aurait imaginé que cette ga*ce la trahirait au moment le plus critique.Qu'allait-elle faire ? Si elle ne récupérait pas l'argent… toutes les preuves de ses crimes allaient éclater au grand jour. Alors, il serait trop tard. La façade parfaite qu'elle avait mis des années à bâtir aux yeux du père de Clara, de Nathan et de Zane volerait en éclats.Elle s'est efforcée de reprendre son calme, a hélé un taxi et s'est rendue à l'hôpital. Elle devait absolument se montrer pour sa soi-disant dernière séance de chimio.Peu après, le père de Clara et Nathan sont entrés dans la chambre. Chlo

Zane est resté figé, incapable de bouger.Un certificat de décès ?Il a saisi Martin par l'uniforme.« Vous êtes sûr de ne pas vous tromper ? Qu'est-ce que vous voulez dire, un certificat de décès ? »Martin a eu un mouvement de recul.« Il n'y a pas d'erreur. Les documents sont là. Zane, le décès de votre femme a été enregistré au Centre Médical de Bainbridge il y a quatre jours. La procédure a déjà été validée. Et votre femme avait un avocat. C'est lui qui a tout déposé. »Sa femme… qui se tenait encore devant lui quelques jours plus tôt… était morte.Les jambes de Zane ont cédé et il s'est effondré sur la chaise froide et dure.Il a fallu un long moment au père de Clara pour assimiler ces mots.Alors… si le téléphone de Clara était éteint, ce n'était pas un simple caprice. Elle était vraiment… partie.Nathan a agrippé le bras de Martin.« Monsieur, est-ce que ma sœur a été assassinée ? Vous avez arrêté le coupable ? »Martin a secoué la tête.« Le rapport indique un cancer du cervea

Le père de Clara fixait les preuves étalées sur la table, les mains tremblantes.Le texte noir sur blanc se brouillait sous ses yeux, chaque mot devenait un coup de poignard de plus dans sa conscience.Chloé avait tout planifié, chaque larme n'était qu'une mise en scène.Et lui, son propre père, avait poussé sa fille dans l'abîme de ses propres mains.Il n'avait même pas été là à ses derniers instants.Merde… Putain de merde !Son masque de dignité a volé en éclats. Il a bondi sur ses pieds, avant de s'écrouler de nouveau sur sa chaise.Il a enfoui son visage dans ses mains, ses épaules secouées de sanglots étouffés, comme un enfant désespéré ayant tout perdu.Zane, lui, fixait sans expression le testament dans ses mains.Aucune mention de lui. Pas même d'Olivia.Tout ce que Clara possédait avait été légué à des associations caritatives.Clara ne lui avait donc jamais pardonné.À quel point avait-elle dû être désespérée, pour ne même pas citer son mari ou sa fille ?Chloé restait figée